Pigalle
Ballade En Mélancolie |
Label :
Saucissong |
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De retour sur le circuit depuis dix ans, Pigalle, mené par François Hadji-Lazaro qui a repris l'enseigne, a réalisé quatre albums studio depuis 2008, si on compte aussi Neuf & Occasion qui est composé de morceaux inédits et anciens. Ballade En Mélancolie est donc le dernier à être sorti, proposant ici quatorze tranches de vies racontées aux travers de chansons servies sur une planchette variée.
"Je Suis Un Guichet Automatique D'Autoroute" fait passer l'auditeur en son péage sur le pays de Mélancolie : une machine humanisée emplie de spleen et d'envie de pouvoir voyager à son tour, dans l'humeur filant d'un banjo (parmi la vingtaine d'instruments de musique d'horizons divers au crédit). La route de Mélancolie dessert vers du souvenir floutée comme "Le Tatouage", rappelant "Une Nuit" bien que cela se présente moins intense, tel un de ces rêves lointains qui s'évaporent dès potron-minet, ou bien plus clair, un peu commémoratif et réchauffant dès qu'on arrive sur un vestige rural de l'adolescence devenu délabré avec le temps dans "Tous Les Soirs A L'Arrêt Du Car". Le disque n'évoque heureusement pas que le passé, abordant également des thèmes et des observations actuels. François Hadji-Lazaro, comme à son habitude, chante sur les gens, sachant donner du contraste entre les qualités de vie, croquant une bulle urbaine et insoucieuse ("Les Bobos Des Batignolles") et abordant des situations moins enviables avec empathie dans et hors de nos frontières ("Son Sourire Adolescent", "Son Nid", "On Les Appelait Les Sales Gouinettes"). Entretemps, sonnant comme un road movie dans une bande son folk blues, "Trois Jours De Bagnole" semble figurer comme une probable suite à la chanson "Eternel Salaud" vingt huit ans plus tard. D'autres chansons s'enrobent de sonorités plus traditionnelles par le biais par exemple de la bonne vielle à roue, comme on peu l'entendre sur "Et Le Soir A La Veillée" et dans un tournoiement plus médiéval accompagné de samples rythmiques, "Huguette", dame cloîtrée dans sa vie solitaire, aussi statique et moins motivée que le guichet automatique.
Se terminant sur un ton d'espérance et de gaieté sur trois derniers titres, où quelques paroles vinaigrées sont balancées tout de même en fin de "Le Manège", Ballade En Mélancolie demandera un effort pour l'apprécier, surtout si on a délaissé le groupe ayant continué son long chemin sans attendre et ses chansons folk rock depuis des lustres.
"Je Suis Un Guichet Automatique D'Autoroute" fait passer l'auditeur en son péage sur le pays de Mélancolie : une machine humanisée emplie de spleen et d'envie de pouvoir voyager à son tour, dans l'humeur filant d'un banjo (parmi la vingtaine d'instruments de musique d'horizons divers au crédit). La route de Mélancolie dessert vers du souvenir floutée comme "Le Tatouage", rappelant "Une Nuit" bien que cela se présente moins intense, tel un de ces rêves lointains qui s'évaporent dès potron-minet, ou bien plus clair, un peu commémoratif et réchauffant dès qu'on arrive sur un vestige rural de l'adolescence devenu délabré avec le temps dans "Tous Les Soirs A L'Arrêt Du Car". Le disque n'évoque heureusement pas que le passé, abordant également des thèmes et des observations actuels. François Hadji-Lazaro, comme à son habitude, chante sur les gens, sachant donner du contraste entre les qualités de vie, croquant une bulle urbaine et insoucieuse ("Les Bobos Des Batignolles") et abordant des situations moins enviables avec empathie dans et hors de nos frontières ("Son Sourire Adolescent", "Son Nid", "On Les Appelait Les Sales Gouinettes"). Entretemps, sonnant comme un road movie dans une bande son folk blues, "Trois Jours De Bagnole" semble figurer comme une probable suite à la chanson "Eternel Salaud" vingt huit ans plus tard. D'autres chansons s'enrobent de sonorités plus traditionnelles par le biais par exemple de la bonne vielle à roue, comme on peu l'entendre sur "Et Le Soir A La Veillée" et dans un tournoiement plus médiéval accompagné de samples rythmiques, "Huguette", dame cloîtrée dans sa vie solitaire, aussi statique et moins motivée que le guichet automatique.
Se terminant sur un ton d'espérance et de gaieté sur trois derniers titres, où quelques paroles vinaigrées sont balancées tout de même en fin de "Le Manège", Ballade En Mélancolie demandera un effort pour l'apprécier, surtout si on a délaissé le groupe ayant continué son long chemin sans attendre et ses chansons folk rock depuis des lustres.
Bon 15/20 | par Pascha |
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