Tool
Aenima |
Label :
Volcano |
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Avec Tool, on ne sait jamais à quoi s'attendre: la musique sombre, déroutante du groupe de Maynard James Keenan est un genre musical à lui tout seul. Aenima fait bien plus que confirmer la règle, il l'établit une fois pour toutes. Un véritable bric-à brac où l'on trouve de tout, des très grandes réussites, telles "Stinkfist" et "Eulogy", aux essais libres comme "Message To Harry Manback" ou "Die Eier Von Satan" (intégralement en allemand), en ajoutant à cela une grande maîtrise instrumentale (comme d'hab').
Malgré quelques longueurs, le tout forme un délire peu accessible mais génial en guise de 3ème album.
Malgré quelques longueurs, le tout forme un délire peu accessible mais génial en guise de 3ème album.
Très bon 16/20 | par Ptitjoji |
Posté le 20 décembre 2004 à 07 h 40 |
Avec Aenima, Tool réglait en 1996 un problème fondamental qu'ont tenté de résoudre un nombre incalculable de groupes assimilables au style "metal".
Conjuguer agressivité, lourdeur, technique infaillible, avec une écriture virtuose et maîtrisée, une émotion écorchée mais jamais caricaturale. Et oui, vous ne rêvez pas, le meilleur disque de métal de tous les temps ne comporte pas le moindre hurlement guttural et incompréhensible.
Au contraire. Maynard James Keenan dévoile sur les titres phares de l'album une voix irréelle, qu'on suspectait sur Undertow, mais qui se révèle à la face du monde sur Aenima.
Le reste est loin d'être de la littérature, les riffs sont complexes (mieux vaut oublier le 4/4...) mais efficaces et audibles, et Tool a compris, à l'image d'un Led Zeppelin des années avant eux, que pour rendre une violence frappante sans pour autant recourir à la surenchère, il suffisait de calmer le jeu dans les morceaux. Je pense notamment au monstre qu'est "H", avec sa reprise toute en douceur pour enchaîner sur une alliance batterie/guitare dévastatrice.
Surtout, Tool, avec Aenima, devient totalement "ovniesque". Entre les titres mythiques ("Stinkfist", "Eulogy", "Forty Six & 2", "Aenima"...) et les intermèdes hallucinés ("Message To Harry Manback", "Die Eier Von Satan"...) se dégage une couleur indéfinissable, extrêmement sombre évidemment, mais impalpable, sorte de brume noire qui envahit l'espace sonore. Le travail sur le son est par ailleurs remarquable pour l'époque, entre les guitares d'Adam Jones et les fûts de Danny Carey (un batteur exceptionnel, il mérite qu'on écoute l'album pour lui seul, et Lateralus est encore plus édifiant à ce niveau-là).
Aenima est peut-être un peu moins mature, abouti, qu'un Lateralus, qui lui succèdera quatre ans plus tard. Mais il possède une énergie, une hargne, un désir d'expression inégalé. Quoiqu'ils aient à chanter, jouer ou frapper, Maynard Keenan, Adam Jones, Justin Chancellor et Danny Carey le font de façon intense et entière, sans calcul, et donnent à cet album un cachet inestimable...
Conjuguer agressivité, lourdeur, technique infaillible, avec une écriture virtuose et maîtrisée, une émotion écorchée mais jamais caricaturale. Et oui, vous ne rêvez pas, le meilleur disque de métal de tous les temps ne comporte pas le moindre hurlement guttural et incompréhensible.
Au contraire. Maynard James Keenan dévoile sur les titres phares de l'album une voix irréelle, qu'on suspectait sur Undertow, mais qui se révèle à la face du monde sur Aenima.
Le reste est loin d'être de la littérature, les riffs sont complexes (mieux vaut oublier le 4/4...) mais efficaces et audibles, et Tool a compris, à l'image d'un Led Zeppelin des années avant eux, que pour rendre une violence frappante sans pour autant recourir à la surenchère, il suffisait de calmer le jeu dans les morceaux. Je pense notamment au monstre qu'est "H", avec sa reprise toute en douceur pour enchaîner sur une alliance batterie/guitare dévastatrice.
Surtout, Tool, avec Aenima, devient totalement "ovniesque". Entre les titres mythiques ("Stinkfist", "Eulogy", "Forty Six & 2", "Aenima"...) et les intermèdes hallucinés ("Message To Harry Manback", "Die Eier Von Satan"...) se dégage une couleur indéfinissable, extrêmement sombre évidemment, mais impalpable, sorte de brume noire qui envahit l'espace sonore. Le travail sur le son est par ailleurs remarquable pour l'époque, entre les guitares d'Adam Jones et les fûts de Danny Carey (un batteur exceptionnel, il mérite qu'on écoute l'album pour lui seul, et Lateralus est encore plus édifiant à ce niveau-là).
Aenima est peut-être un peu moins mature, abouti, qu'un Lateralus, qui lui succèdera quatre ans plus tard. Mais il possède une énergie, une hargne, un désir d'expression inégalé. Quoiqu'ils aient à chanter, jouer ou frapper, Maynard Keenan, Adam Jones, Justin Chancellor et Danny Carey le font de façon intense et entière, sans calcul, et donnent à cet album un cachet inestimable...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 23 décembre 2005 à 16 h 58 |
Tool...
Découverte assez tardive : je viens plutôt d'une 'culture pop/rock', la remarque a son importance car Tool est le chemin de transiton entre rock alternatif et metal , mais ô combien indispensable maintenant.
Aenima succède à Opiate et Undertow. Cet album est clairement l'objet d'un culte pour tout fan de métal élaboré: on y trouve la construction mélodique et le chant soigné de MJK, des riffs lourds, tortueux, sinueux, une batterie à son meilleur niveau -ce batteur est clairement un monstre- qui y appuient un métal lêché d'où se dégage une rage sourde, qui parfois explose.
Un métal qui ne rejette pas l'émotion -bien que la formule soit un peu facile, je le concède- mais qui la fractionne, la malaxe à coups de butoir ou de mélodies fragiles selon la convenance.
On y trouve de multiples perles: "Stinkfist", "Eulogy", "H", "Forty Six & 2", "Pushit", "Aenima", "Third Eye"... L'ensemble de l'album se construit avec cohérence -très étrangement d'ailleurs- alternant les pièces longues majeures du disques et des courts expérimentations ou ambiances sonores -sans aucune prétention au demeurant- dans le deuxième groupe. Mention spéciale à "Message To Harry Manback", très belle, qui prend toute son ampleur dans la version live de Salival reprises avec des cordes, ou encore "Die Eier Von Satan", sublime foutage de gueule de la bande car elle en effrayerait plus d'un avant qu'il ne comprenne qu'il s'agisse en fait de la recette du space cake énoncée dans la langue de Goëthe.
Bref, album magnifique que je recommande très vivement.
A noter les très beaux clips construits par le groupe lui-même qui font partie intégrante du 'mythe'.
Découverte assez tardive : je viens plutôt d'une 'culture pop/rock', la remarque a son importance car Tool est le chemin de transiton entre rock alternatif et metal , mais ô combien indispensable maintenant.
Aenima succède à Opiate et Undertow. Cet album est clairement l'objet d'un culte pour tout fan de métal élaboré: on y trouve la construction mélodique et le chant soigné de MJK, des riffs lourds, tortueux, sinueux, une batterie à son meilleur niveau -ce batteur est clairement un monstre- qui y appuient un métal lêché d'où se dégage une rage sourde, qui parfois explose.
Un métal qui ne rejette pas l'émotion -bien que la formule soit un peu facile, je le concède- mais qui la fractionne, la malaxe à coups de butoir ou de mélodies fragiles selon la convenance.
On y trouve de multiples perles: "Stinkfist", "Eulogy", "H", "Forty Six & 2", "Pushit", "Aenima", "Third Eye"... L'ensemble de l'album se construit avec cohérence -très étrangement d'ailleurs- alternant les pièces longues majeures du disques et des courts expérimentations ou ambiances sonores -sans aucune prétention au demeurant- dans le deuxième groupe. Mention spéciale à "Message To Harry Manback", très belle, qui prend toute son ampleur dans la version live de Salival reprises avec des cordes, ou encore "Die Eier Von Satan", sublime foutage de gueule de la bande car elle en effrayerait plus d'un avant qu'il ne comprenne qu'il s'agisse en fait de la recette du space cake énoncée dans la langue de Goëthe.
Bref, album magnifique que je recommande très vivement.
A noter les très beaux clips construits par le groupe lui-même qui font partie intégrante du 'mythe'.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 31 mars 2007 à 22 h 32 |
Tool... Ce groupe est vraiment unique, il ne faut pas chercher, son style est impossible à définir, le groupe nous le prouve depuis le début... Aenima est accessible et est définitivement LA perle de Maynard et ses potes. Le disque commence froidement avec une excellente "Stinkfist" et disons que ça n'a pas changé depuis Undertow. On a ensuite droit à un éloge parfaite, rien à dire, si ce n'est l'habituelle puissance de la voix de Maynard. La suivante "H." se veut superbe et puissante, une vraie montée envoûtante où la guitare d'Adam Jones et 'la voix' ne font qu'un. Ensuite, une courte "Useful Idiot" : généralement, je n'aime pas les interludes mais ici, comme sur chaque album de Tool, ça ne fait que rendre l'ambiance du disque encore meilleure ! Après une "Forty Six & Two" à la basse excellente et un angoissant interlude "Message To Harry Manback" vient "Hooker With A Penis", définitivement un coup de gueule de la part de Maynard face à la commercialisation, la 'vente de leur âme'... Vient ensuite une "Intermission" avec sa mélodie psychédélique à nous rendre fou et une "Jimmy" bien lourde et forte, comme on aime. Tool nous donne ensuite une petite leçon de cuisine pas très ordinaire sur "Die Eier Von Satan". Ahhh, "Pushit", quelle excellente chanson où le groupe y met toute sa force pour nous livrer presque 10 minutes superbement interprétées pour laisser place à un interlude puis une "Aenema" plus que parfaite, certainement la chanson la plus célèbre du groupe, mais aussi une des meilleures ponctuée par une batterie exceptionnelle, une guitare puissante et bien sûr, LA voix hors du commun, y a pas à dire, ce morceau est grandiose. L'album se finit sur "Third Eye", une chanson hallucinante où la force et la beauté se rejoignent et l'émotion apparaît, très forte... Aenima est un album à posséder à tout prix, c'est l'album parfait pour découvrir ce groupe, qui fait bien plus que de la musique.
Intemporel ! ! ! 20/20
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