Great Lake Swimmers
A Forest Of Arms |
Label :
Nettwerk |
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Après New Wild Everywhere trois ans plus tôt, les Great Lake Swimmers reviennent avec A Forest Of Arms, leur sixième album. Celui-ci se situe dans la lignée naturelle de son prédécesseur, tout en offrant de nouvelles perspectives. L'habituel changement dans la continuité pourrait-on dire. Au niveau des éléments immuables, présents dans l'ADN du groupe depuis ses débuts, ce style naviguant entre folk et country, aboutissant notamment sur des ballades mélancoliques un peu hors du temps, soutenue par la fragile et délicate voix du chanteur et principal compositeur du groupe, Tony Dekker. De plus, alors que New Wild Everywhere avait été enregistré dans un studio traditionnel, ce qui consituait une première pour eux, les Great Lake sont quelque peu retournés, pour A Forest Of Arms, à leur manière de faire habituelle, c'est-à-dire enregistrer leur musique dans divers lieux, dont certains assez insolites. En effet, pour ce nouvel album, les voix et les parties de guitare acoustique de Tony Dekker ont été captées pour certaines dans les grottes de Tyendinaca en Ontario (qui comptent parmi les plus anciennes grottes naturelles du Canada), alors que le reste des instruments a été enregistré dans plusieurs studios, majoritairement situés à Toronto. Si l'impact de l'enregistrement dans ces grottes est difficilement décelable à l'écoute de l'ensemble, on peut tout de même l'entendre dans la saisissante pureté des parties vocales de Dekker, qui résonnent magnifiquement durant toute la durée du disque. Mais cette influence se retrouve plus sûrement dans l'intérêt toujours renouvelé du groupe pour la nature, une constante pour lui, dans l'importance de cette dernière dans son œuvre, cette influence allant de pair avec une volonté d'expérimenter, d'aller vers l'avant.
Et cette volonté d'avancer, déjà présente sur New Wild Everywhere, se retrouve sur ce nouvel effort. Un des changements les plus notables se voit dans le format des titres, leur durée, autour des trois minutes et dix secondes environ pour plus de la moitié des chansons, alors qu'une seule d'entre elles dépasse les quatre minutes. Cette recherche de la concision, de l'efficacité est à mettre en parallèle avec l'arrivée de Joshua Van Tassel, le nouveau batteur du groupe. Jamais le son des Great Lake Swimmers n'avait été aussi pêchu, aussi direct. Cela se constate dès "Something Like A Storm", le premier morceau du disque, qui fait figure de parfaite introduction à la suite. Parmi les morceaux les plus entraînants, l'on peut aussi citer "One More Charge At The Red Cape", où batterie et violon ont la part belle, mais aussi et surtout "I Must Have Someone Else's Blues", où Dekker délaisse sa voix feutrée et qui s'éloigne vraiment des standards du groupe, nous donnant envie de reprendre le refrain en chœur ! Sur les titres au tempo moins appuyé, Van Tassel est toujours bien présent, intervenant à chaque fois au moment juste, comme sur "Zero In The City", "Shaking All Over", "A Jukebox In A Desert Of Snow" ou encore sur "With Every Departure", qui se conclut dans un beau petit crescendo, violon et batterie se mêlant de nouveau avec avantage. Le groupe ne délaisse pas les belles ballades dont il a le secret et nous prouve son talent avec "Don't Leave Me Hanging", la délicate "The Great Bear" ou encore "Expecting You", ultime morceau de l'album, qui répond au premier, principalement dans les paroles, tout de même quelque peu modifiées, le groupe reprenant à son compte un procédé utilisé notamment par Neil Young sur certains de ses disques. Pour le reste, les ingrédients habituels de la musique des Great Lake sont présents: une base acoustique, folk, country, un propos centré sur la nature, l'humain, le tout étant soutenu par la voix fragile et déclicate de Tony Dekker.
Au final, A Forest Of Arms ajoute un nouveau beau et tranquille chapitre à l'œuvre des Great Lake Swimmers, dans la continuité de leurs précédents disques. Néanmoins, les innovations sont là : des morceaux plus concis, un peu plus d'électricité et de rythme dans leur musique, cela surtout grâce à l'apport de leur nouveau batteur Joshua Van Tassel, qui marque véritablement ce disque de son empreinte et nous fait dire que ces Nageurs des Grands Lacs ont encore de beaux jours devant eux !
Et cette volonté d'avancer, déjà présente sur New Wild Everywhere, se retrouve sur ce nouvel effort. Un des changements les plus notables se voit dans le format des titres, leur durée, autour des trois minutes et dix secondes environ pour plus de la moitié des chansons, alors qu'une seule d'entre elles dépasse les quatre minutes. Cette recherche de la concision, de l'efficacité est à mettre en parallèle avec l'arrivée de Joshua Van Tassel, le nouveau batteur du groupe. Jamais le son des Great Lake Swimmers n'avait été aussi pêchu, aussi direct. Cela se constate dès "Something Like A Storm", le premier morceau du disque, qui fait figure de parfaite introduction à la suite. Parmi les morceaux les plus entraînants, l'on peut aussi citer "One More Charge At The Red Cape", où batterie et violon ont la part belle, mais aussi et surtout "I Must Have Someone Else's Blues", où Dekker délaisse sa voix feutrée et qui s'éloigne vraiment des standards du groupe, nous donnant envie de reprendre le refrain en chœur ! Sur les titres au tempo moins appuyé, Van Tassel est toujours bien présent, intervenant à chaque fois au moment juste, comme sur "Zero In The City", "Shaking All Over", "A Jukebox In A Desert Of Snow" ou encore sur "With Every Departure", qui se conclut dans un beau petit crescendo, violon et batterie se mêlant de nouveau avec avantage. Le groupe ne délaisse pas les belles ballades dont il a le secret et nous prouve son talent avec "Don't Leave Me Hanging", la délicate "The Great Bear" ou encore "Expecting You", ultime morceau de l'album, qui répond au premier, principalement dans les paroles, tout de même quelque peu modifiées, le groupe reprenant à son compte un procédé utilisé notamment par Neil Young sur certains de ses disques. Pour le reste, les ingrédients habituels de la musique des Great Lake sont présents: une base acoustique, folk, country, un propos centré sur la nature, l'humain, le tout étant soutenu par la voix fragile et déclicate de Tony Dekker.
Au final, A Forest Of Arms ajoute un nouveau beau et tranquille chapitre à l'œuvre des Great Lake Swimmers, dans la continuité de leurs précédents disques. Néanmoins, les innovations sont là : des morceaux plus concis, un peu plus d'électricité et de rythme dans leur musique, cela surtout grâce à l'apport de leur nouveau batteur Joshua Van Tassel, qui marque véritablement ce disque de son empreinte et nous fait dire que ces Nageurs des Grands Lacs ont encore de beaux jours devant eux !
Très bon 16/20 | par Poukram |
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