Great Lake Swimmers

Dire que Tony Dekker a attendu des années avant de mettre en boite ses chansons. C'est grâce à sa famille et ses amis, qui l'ont encouragé, qu'il nous a livré en 2003 un premier album habité d'un folk simple et authentique. Deux ans plus tard, le canadien continue son chemin dans le même répertoire.

Enregistré dans une chapelle située en pleine campagne de l'Ontario, Bodies And Minds possède un calme et un charme religieux... Une voix entre celle Andrew Bird et celle de Jim James, chanteur de My Morning Jacket, des textes dignes de Neil Young ou de Nick Drake, Tony Dekker fait de ce deuxième album un album pur et reposant.

Un changement notable rend ce disque plus beau que son prédécesseur. Les compositions ne sont plus centrées sur une unique guitare, comme elles l'étaient auparavant, puisque le songwritter s'est entouré d'un véritable groupe pour faire cette petite douceur. Ainsi tout en restant dans la continuité de son premier disque éponyme, Great Lake Swimmers nous offre des ballades plus chaleureuses mais tout aussi subtiles. "Song For Angels" dévoile une musique qui semble intemporelle, loin de tout tracas, de toute angoisse. Pourtant comme tout grand songwritter les chansons de Dekker parlent de désillusions, d'amours malheureuses, de peines. Malgré cela, les mélodies sont si paisibles et planantes qu'elles nous emportent au grès des vents. On se délecte de ce folk un soupçon country avec certains accompagnements au banjo ou d'autres titres, comme "Bodies And Minds", un soupçon plus rock mais qui envoûtent tout autant.

Ce second volet est une perle de sérénité. Il détient une fragilité aussi douce qu'angélique.
On décolle, on plane, on s'oublie pourtant on est toujours sur Terre...