The Soft Hills

Ces types là font de la musique de barbus.
On pourrait les croire tout droit sorti de la forêt, squattant une cabane pas trop loin du Loner, faisant de la musique entre deux bûches à couper, mais se serait se méprendre éhontément sur ces types. Venant tout droit de Seattle, The Soft Hills accompagne à merveille les beaux jours, si l'on ne s'attarde pas trop sur les paroles, melancoliques à souhait, on se laissera porter par ces douces mélopées tout en révérb ("Midnight Owls" & son final Floydien), doucement psyché, évoquant par moment les barbus de Fleet Foxes, de Seattle également. On pense forcément au Loner justement ("Chosen One"), avec ces guitares en avant, ces mélodies simples & aguicheuses, sans pour autant oublier les effets synthétiques ornant ces compositions souvent en retenue, parfois proche de la saturation ("Tidal Waves & sa rythmique imparable). Ils atteignent une sorte de sérénité proche de Sigur Ros par moment, courants d'air analogiques et voix aériennes pour nous offrir de subtiles promenades dans un état de semi-conscience. Enclenchant par moment les pédales pour un rendu doucement noisy ("It Won't Be Long", tube en devenir), pour finalement nous achever avec l'acoustique "Falling Leaves", qu'on croirait connaître depuis des lustres tellement cette chanson est...évidente.
The Bird is Coming Down to Earth, enregistré dans la froideur de l'hiver, a décidément tout pour accompagner les premiers bourgeons, écouter les fleurs pousser ou ou seulement regarder le vent pousser les nuages.