Great Lake Swimmers
New Wild Everywhere |
Label :
Nettwerk |
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À leurs débuts en 2003, les Canadiens de Great Lake Swimmers, projet à l'origine fondé par le seul Tony Dekker, œuvraient dans un folk délicat et boisé, quelque peu mélancolique et contemplatif. Au fil des années et des albums (dont le magnifique Bodies And Minds, paru en 2005, reste la clé de voute), le groupe a enrichi sa palette musicale, naviguant entre folk, country et une certaine idée de la musique américaine, nourrie de grands espaces et d'un immense respect pour la nature, ce qui se retrouve dans ses textes, mais aussi dans les lieux parfois insolites où il enregistre (silo à grains, chapelle, grottes...). Cette évolution l'a aussi vu, et ce plus particulièrement à partir de Lost Channels en 2009, proposer des titres plus enlevés rythmiquement, opérant une certaine mutation de son style pour aboutir à un folk-rock peut-être plus consensuel mais toujours attractif à mon sens (cela étant sans doute la rançon d'un certain succès et de leur volonté de toucher un public plus large, et donc d'abandonner leurs oripeaux originels, mais cela est une autre histoire...).
Et l'on peut dire que New Wild Everywhere s'inscrit dans cette volonté, dans cette démarche de changement, mais tout en restant dans une certaine continuité artistique, la patte Great Lake étant évidemment toujours largement présente. Il est à noter que, pour la première fois, le groupe enregistre dans un studio traditionnel, à l'exception du titre "The Great Exhale", capté dans une station du métro de Toronto, et qui perpétue ce goût pour les lieux d'enregistrement peu communs.
Dans ce disque, le quintette creuse son sillon country avec notamment l'apport lumineux de la violoniste Miranda Mulholland, nouvelle venue dans le groupe, qui lui apporte le renouvellement, la respiration salutaire dont il avait sûrement besoin pour se régénérer (sur la somptueuse ouverture du disque qu'est "Think That You Might Be Wrong", mais également sur "The Great Exhale", sur "Ballad of a Fisherman's Wife" ou encore sur "Parkdale Blues"). Dans la lignée de "Palmistry" ou "Pulling On A Line" sur Lost Channels, on retrouve des titres rythmés, où la guitare électrique est de sortie, qui symbolisent le désir de renouvellement de la bande: l'éponyme "New Wild Everywhere", l'entraînante "Easy Come Easy Go" ou encore "Changes With The Wind". Les ballades hors du temps, véritable marque de fabrique du groupe, sont tout naturellement présentes: "The Great Exhale", "Cornflower Blue" et surtout la sublime "On The Water", qui clôt ce disque, où la fragile voix de Dekker émeut réellement. Les thèmes chers au groupe sont évidemment traités : la nature, sa préservation et son respect, la recherche de la sérénité et de la quiétude. La voix fragile et délicate de Tony Dekker fait, comme toujours, des miracles et ravit nos oreilles, alors que le groupe est en parfaite symbiose et déroule sa partition avec talent.
Great Lake Swimmers parvient, avec New Wild Everywhere, à se retrouver, à se renouveler et nous livre un très bon et beau disque aux sonorités folk, rock et country du meilleur effet, marqué par l'apport décisif de la violoniste Miranda Mulholland, qui mène le groupe dans de nouvelles sphères, tant mélodiques que stylistiques. Gageons qu'ils ne s'arrêteront pas là et qu'ils feront fructifier ce nouvel élan sur leurs prochains albums !
Et l'on peut dire que New Wild Everywhere s'inscrit dans cette volonté, dans cette démarche de changement, mais tout en restant dans une certaine continuité artistique, la patte Great Lake étant évidemment toujours largement présente. Il est à noter que, pour la première fois, le groupe enregistre dans un studio traditionnel, à l'exception du titre "The Great Exhale", capté dans une station du métro de Toronto, et qui perpétue ce goût pour les lieux d'enregistrement peu communs.
Dans ce disque, le quintette creuse son sillon country avec notamment l'apport lumineux de la violoniste Miranda Mulholland, nouvelle venue dans le groupe, qui lui apporte le renouvellement, la respiration salutaire dont il avait sûrement besoin pour se régénérer (sur la somptueuse ouverture du disque qu'est "Think That You Might Be Wrong", mais également sur "The Great Exhale", sur "Ballad of a Fisherman's Wife" ou encore sur "Parkdale Blues"). Dans la lignée de "Palmistry" ou "Pulling On A Line" sur Lost Channels, on retrouve des titres rythmés, où la guitare électrique est de sortie, qui symbolisent le désir de renouvellement de la bande: l'éponyme "New Wild Everywhere", l'entraînante "Easy Come Easy Go" ou encore "Changes With The Wind". Les ballades hors du temps, véritable marque de fabrique du groupe, sont tout naturellement présentes: "The Great Exhale", "Cornflower Blue" et surtout la sublime "On The Water", qui clôt ce disque, où la fragile voix de Dekker émeut réellement. Les thèmes chers au groupe sont évidemment traités : la nature, sa préservation et son respect, la recherche de la sérénité et de la quiétude. La voix fragile et délicate de Tony Dekker fait, comme toujours, des miracles et ravit nos oreilles, alors que le groupe est en parfaite symbiose et déroule sa partition avec talent.
Great Lake Swimmers parvient, avec New Wild Everywhere, à se retrouver, à se renouveler et nous livre un très bon et beau disque aux sonorités folk, rock et country du meilleur effet, marqué par l'apport décisif de la violoniste Miranda Mulholland, qui mène le groupe dans de nouvelles sphères, tant mélodiques que stylistiques. Gageons qu'ils ne s'arrêteront pas là et qu'ils feront fructifier ce nouvel élan sur leurs prochains albums !
Parfait 17/20 | par Poukram |
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