Weezer
Raditude |
Label :
Geffen |
||||
Un an et demi après un Red album qui nous donnait à nouveau foi en la formation de Rivers Cuomo, voilà déjà qu'un nouvel album pointe le bout de son nez. La dernière fois que Weezer avait été si vite, c'était avec Maladroit qui avait suivi l'album vert d'un an seulement. Et pour le coup, ce ne fut pas franchement un succès. Il y avait donc de quoi être inquiet à la veille de la sortie de Raditude et de son infâme pochette (ou très drôle au choix).
Globalement, l'information principale de ce nouveau disque est que Weezer tourne en roue libre. On sent que les compos sont venues assez spontanément et n'ont pas donné lieu à un énorme travail de fond. "(If You're Wondering If I Want You To) I Want You To", le premier single, illustre bien cet état d'esprit: structure simple et refrain efficace, point à la ligne. Même constat pour "I'm Your Daddy", "The Girl Got Hot", "Tripping Down The Freeway" ou encore le très sympa "Let It All Hang Out". Il y a bien quelques petites trouvailles ici et là mais dans l'ensemble, Weezer fait ce qu'il sait faire sans trop se fouler. Sauf que pour le coup, ça fonctionne bien et on a vite fait de siffloter l'air de chacune de ces compos.
"Put Me Back Together" est surement le morceau à retenir du disque. On y retrouve l'efficacité weezerienne et ce subtil mélange de joie et de tristesse si caractéristique de la période Pinkerton.
Et puis il y a quelques semblants de surprises aussi. "Can't Stop Partying" d'abord, avec sa touche dance 90's et le featuring de Lil'Wayne. "Love Is The Answer" dont l'originalité est l'intervention d'une chanteuse asiatique, pour un résultat sympa mais un peu gnangnan tout de même. Et puis "In The Mall", qui apparait comme un hommage assez amusant à Black Sabbath.
La ballade "I Don't Want To Let You Go" termine ensuite l'album gentiment même si on est bien loin de "The Angel & The One" sur l'opus précédent.
Avec Raditude, le bon vieil adage "Weezer fait du Weezer" est une fois de plus de rigueur. Pas de morceau de bravoure comme "The Greatest Man That Ever Lived" cette fois, les chansons restent assez basiques malgré quelques éléments sortant un peu de l'ordinaire (chœurs d'enfants, synthés kitchs, featurings, etc.) incorporés ici et là.
Alors peut-être que ce disque aurait cartonné s'il était sorti en 1994, mais aujourd'hui, Weezer n'intéresse plus grand monde et suscite surtout beaucoup de grincements de dents. Il n'empêche que Raditude est un petit disque bien sympa.
Globalement, l'information principale de ce nouveau disque est que Weezer tourne en roue libre. On sent que les compos sont venues assez spontanément et n'ont pas donné lieu à un énorme travail de fond. "(If You're Wondering If I Want You To) I Want You To", le premier single, illustre bien cet état d'esprit: structure simple et refrain efficace, point à la ligne. Même constat pour "I'm Your Daddy", "The Girl Got Hot", "Tripping Down The Freeway" ou encore le très sympa "Let It All Hang Out". Il y a bien quelques petites trouvailles ici et là mais dans l'ensemble, Weezer fait ce qu'il sait faire sans trop se fouler. Sauf que pour le coup, ça fonctionne bien et on a vite fait de siffloter l'air de chacune de ces compos.
"Put Me Back Together" est surement le morceau à retenir du disque. On y retrouve l'efficacité weezerienne et ce subtil mélange de joie et de tristesse si caractéristique de la période Pinkerton.
Et puis il y a quelques semblants de surprises aussi. "Can't Stop Partying" d'abord, avec sa touche dance 90's et le featuring de Lil'Wayne. "Love Is The Answer" dont l'originalité est l'intervention d'une chanteuse asiatique, pour un résultat sympa mais un peu gnangnan tout de même. Et puis "In The Mall", qui apparait comme un hommage assez amusant à Black Sabbath.
La ballade "I Don't Want To Let You Go" termine ensuite l'album gentiment même si on est bien loin de "The Angel & The One" sur l'opus précédent.
Avec Raditude, le bon vieil adage "Weezer fait du Weezer" est une fois de plus de rigueur. Pas de morceau de bravoure comme "The Greatest Man That Ever Lived" cette fois, les chansons restent assez basiques malgré quelques éléments sortant un peu de l'ordinaire (chœurs d'enfants, synthés kitchs, featurings, etc.) incorporés ici et là.
Alors peut-être que ce disque aurait cartonné s'il était sorti en 1994, mais aujourd'hui, Weezer n'intéresse plus grand monde et suscite surtout beaucoup de grincements de dents. Il n'empêche que Raditude est un petit disque bien sympa.
Sympa 14/20 | par Billyjoe |
Posté le 04 janvier 2010 à 19 h 04 |
Sur ce coup, Cuomo va trop loin. On voulait bien supporter son virage outrageusement mainstream jusque là, parce qu'il réussissait toujours, au détour de quelques titres, à nous rappeler l'époque magique des deux premiers albums. Mais là trop c'est trop.
Pourtant l'éclectisme relatif du Red Album pouvait laisser présager un avenir un peu moins grisonnant, en laissant un peu de place aux trois faire-valoir du Roi (déchu) Cuomo. Ces derniers se révélant assez inspirés, on pouvait penser qu'une discrète association allait relancer la machine sur de bons rails.
Malheureusement, ce Raditude, au sleeve on ne peut plus évocateur, fait bien un gigantesque bond, mais en arrière; vers une pop qu'on pourrait presque qualifier de préhistorique. A moins que ce ne soit simplement une belle illustration du cynisme ambiant et galopant...
Certains disent que Rivers Cuomo a du mal à sortir de l'adolescence. Mais c'est encore trop gentil. Là on est carrément retombé dans le pipi-caca !
Bref, ici, l'éclectisme se mue en gigantesque n'importe quoi (voir les relents Bollywoodesques et niaiseux de "Love Is The Answer", le rap trop évident de "Can't Stop Partying"), et quand le son traditionnel Weezer parle, c'est pour se vautrer dans une vulgaire parodie de leurs exploits (bien) passés, entre mélodies prévisibles, explosions convenues et distorsions trop grasses.
C'est navrant, mais même pas triste, on a été préparé. Les bras nous en tombent de dépit, c'est tout. En fait, on a l'impression de voir notre meilleur animal de compagnie crever à petit feu, irrémédiablement, simplement parce qu'il a trop vécu et qu'il n'a plus rien à faire.
Pourtant l'éclectisme relatif du Red Album pouvait laisser présager un avenir un peu moins grisonnant, en laissant un peu de place aux trois faire-valoir du Roi (déchu) Cuomo. Ces derniers se révélant assez inspirés, on pouvait penser qu'une discrète association allait relancer la machine sur de bons rails.
Malheureusement, ce Raditude, au sleeve on ne peut plus évocateur, fait bien un gigantesque bond, mais en arrière; vers une pop qu'on pourrait presque qualifier de préhistorique. A moins que ce ne soit simplement une belle illustration du cynisme ambiant et galopant...
Certains disent que Rivers Cuomo a du mal à sortir de l'adolescence. Mais c'est encore trop gentil. Là on est carrément retombé dans le pipi-caca !
Bref, ici, l'éclectisme se mue en gigantesque n'importe quoi (voir les relents Bollywoodesques et niaiseux de "Love Is The Answer", le rap trop évident de "Can't Stop Partying"), et quand le son traditionnel Weezer parle, c'est pour se vautrer dans une vulgaire parodie de leurs exploits (bien) passés, entre mélodies prévisibles, explosions convenues et distorsions trop grasses.
C'est navrant, mais même pas triste, on a été préparé. Les bras nous en tombent de dépit, c'est tout. En fait, on a l'impression de voir notre meilleur animal de compagnie crever à petit feu, irrémédiablement, simplement parce qu'il a trop vécu et qu'il n'a plus rien à faire.
Mauvais 5/20
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