Weezer
The Teal Album |
Label :
Atlantic / Crush |
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Janvier 2019. Un ami m'envoie un message : " il faut que tu écoutes le nouvel album de Weezer, il est bien sympa ". Cet ami a grandi avec moi, dans un endroit où la seule radio acceptable était RTL2. Il faut comprendre aussi, lorsque vous étiez coincé entre un De Palmas et un Toto, un titre de The Police entre les deux apparaissait ainsi plus que salvateur (et je parle d'une époque où, contrairement à aujourd'hui, il était difficile d'y entendre Pixies ou Nirvana).
Quelques jours après, un autre ami, ami avec mon ami précédemment cité et ayant grandi avec nous dans les mêmes conditions, me fait parvenir lui aussi son avis : " N'écoute ni notre pote, ni l'album, c'est une merde ". Me voilà dans un sacré cas de conscience.
J'aime bien Weezer. The Blue Album et Pinkerton restent pour moi des classiques indépassables et il y a des trucs pas mal sur les deux suivants, j'ai lâché l'affaire après.
J'aime aussi les années 80, même si ça fait de moi aux yeux et oreilles de certains, un criminel de guerre. Le Teal Album n'étant pas chroniqué ici, je me dis que ma condition fait de moi un candidat acceptable pour que cela se fasse.
J'aime donc les années 80, j'ai du mal à résister aux Synthés, même si ça fait de moi la dernière des raclures. Il y a des titres de Eurythmics ou Tears For Fears que je trouve géniaux (choper un " Here Comes The Rain Again " ou un " Shout " à la radio relevait ainsi parfois d'une expérience très intense). J'avoue même un faible pour " The Sun Always Shines On TV " de A-Ha.
Par contre, j'ai toujours eu un grand problème avec certain standards, quelque soit le groupe, l'artiste, l'époque, même parmi mes groupes préférés. Je n'adopte pas cette attitude par mépris ou condescendance, c'est juste mon ressenti : par exemple, des titres comme " Enjoy The Silence " ou " Close To Me " me laissent assez froid. Bref, en voyant la Tracklist de ce Teal Album, j'ai quand même peur. Et puis Rivers Cuomo, Brian Bell, Patrick Wilson et Scott Shriner en mode Miami Vice sur la pochette ne rassure pas forcément, bien que tout est fait pour indiquer la " cool attitude " du groupe avec ses airs de " on s'en fout, le ridicule ne tue pas et c'est tellement second degré que ça passe... ".
Les hostilités commencent avec " Africa ", reprise de Toto. Je hais ce groupe, j'exècre cette chanson, elle symbolise l'ennui radiophonique à son maximum. Là, nos 4 compères restent très fidèles à l'originale, si ce n'est un ajout de disto pour signaler à l'auditeur que c'est bel et bien Weezer que l'on écoute. Le constat pour ce premier titre vaudra pour la plupart des autres, il n'y aura pas grande originalité, et ce qu'on peut aimer chez Weezer (l'énergie, la fragilité, la force mélodique, le côté Alternatif et tant d'autres choses) ne sautera pas à la figure. En cela, l'exercice d'album de reprise apparaît, si ce n'est raté, plus qu'anecdotique. Pas certain que les fans les plus Hardcore du groupe y trouvent satisfaction, de la même façon que l'on reçoit un cadeau de Noël non désiré. Mais continuons l'exploration. Sur " Everybody Wants To Rule The World ", il y a toujours cette démarche de jouer et chanter au plus près de l'originale, si ce n'est les effets déjà cités pour ajouter une dose de Power Pop pour caractériser quelque peu l'identité " Weezer "... C'est encore plus flagrant sur " Sweet Dreams " où il n'est même pas tenté d'enlever le Synthé qui fait la marque de fabrique de la chanson.
Et si l'on s'écarte du son Pop Rock 80's, " Paranoid " n'apporte elle aussi rien, malgré une interprétation au chant par Brian Bell (son timbre de voix correspondant sans doute davantage). Même un morceau comme " No Scrubs " (originellement du Girls Band R'N'B TLC) aurait pu créer la surprise et se révéler comme une vraie reprise cool et inattendue, mais là encore tout malheureusement tombe à plat.
Inutile donc d'évoquer " Take On Me ", " Billie Jean " ou les autres titres plus avant, si ce n'est par leur manque cruel d'inventivité.
Au final, un album de reprises pour rien, alors que l'exercice aurait pu être intéressant sur bien des points, Weezer ayant un héritage musical tapant dans bien des genres. On préfèrera donc écouter encore de vieux pirates où leurs reprises des Cars ou des Pixies étaient bien plus sympathiques et authentiques. Dommage. Au final, j'ai un ami qui n'est pas si fiable...
Quelques jours après, un autre ami, ami avec mon ami précédemment cité et ayant grandi avec nous dans les mêmes conditions, me fait parvenir lui aussi son avis : " N'écoute ni notre pote, ni l'album, c'est une merde ". Me voilà dans un sacré cas de conscience.
J'aime bien Weezer. The Blue Album et Pinkerton restent pour moi des classiques indépassables et il y a des trucs pas mal sur les deux suivants, j'ai lâché l'affaire après.
J'aime aussi les années 80, même si ça fait de moi aux yeux et oreilles de certains, un criminel de guerre. Le Teal Album n'étant pas chroniqué ici, je me dis que ma condition fait de moi un candidat acceptable pour que cela se fasse.
J'aime donc les années 80, j'ai du mal à résister aux Synthés, même si ça fait de moi la dernière des raclures. Il y a des titres de Eurythmics ou Tears For Fears que je trouve géniaux (choper un " Here Comes The Rain Again " ou un " Shout " à la radio relevait ainsi parfois d'une expérience très intense). J'avoue même un faible pour " The Sun Always Shines On TV " de A-Ha.
Par contre, j'ai toujours eu un grand problème avec certain standards, quelque soit le groupe, l'artiste, l'époque, même parmi mes groupes préférés. Je n'adopte pas cette attitude par mépris ou condescendance, c'est juste mon ressenti : par exemple, des titres comme " Enjoy The Silence " ou " Close To Me " me laissent assez froid. Bref, en voyant la Tracklist de ce Teal Album, j'ai quand même peur. Et puis Rivers Cuomo, Brian Bell, Patrick Wilson et Scott Shriner en mode Miami Vice sur la pochette ne rassure pas forcément, bien que tout est fait pour indiquer la " cool attitude " du groupe avec ses airs de " on s'en fout, le ridicule ne tue pas et c'est tellement second degré que ça passe... ".
Les hostilités commencent avec " Africa ", reprise de Toto. Je hais ce groupe, j'exècre cette chanson, elle symbolise l'ennui radiophonique à son maximum. Là, nos 4 compères restent très fidèles à l'originale, si ce n'est un ajout de disto pour signaler à l'auditeur que c'est bel et bien Weezer que l'on écoute. Le constat pour ce premier titre vaudra pour la plupart des autres, il n'y aura pas grande originalité, et ce qu'on peut aimer chez Weezer (l'énergie, la fragilité, la force mélodique, le côté Alternatif et tant d'autres choses) ne sautera pas à la figure. En cela, l'exercice d'album de reprise apparaît, si ce n'est raté, plus qu'anecdotique. Pas certain que les fans les plus Hardcore du groupe y trouvent satisfaction, de la même façon que l'on reçoit un cadeau de Noël non désiré. Mais continuons l'exploration. Sur " Everybody Wants To Rule The World ", il y a toujours cette démarche de jouer et chanter au plus près de l'originale, si ce n'est les effets déjà cités pour ajouter une dose de Power Pop pour caractériser quelque peu l'identité " Weezer "... C'est encore plus flagrant sur " Sweet Dreams " où il n'est même pas tenté d'enlever le Synthé qui fait la marque de fabrique de la chanson.
Et si l'on s'écarte du son Pop Rock 80's, " Paranoid " n'apporte elle aussi rien, malgré une interprétation au chant par Brian Bell (son timbre de voix correspondant sans doute davantage). Même un morceau comme " No Scrubs " (originellement du Girls Band R'N'B TLC) aurait pu créer la surprise et se révéler comme une vraie reprise cool et inattendue, mais là encore tout malheureusement tombe à plat.
Inutile donc d'évoquer " Take On Me ", " Billie Jean " ou les autres titres plus avant, si ce n'est par leur manque cruel d'inventivité.
Au final, un album de reprises pour rien, alors que l'exercice aurait pu être intéressant sur bien des points, Weezer ayant un héritage musical tapant dans bien des genres. On préfèrera donc écouter encore de vieux pirates où leurs reprises des Cars ou des Pixies étaient bien plus sympathiques et authentiques. Dommage. Au final, j'ai un ami qui n'est pas si fiable...
Sans intérêt 8/20 | par Machete83 |
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