The Ramones
Mondo Bizarro |
Label :
Radioactive |
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Sortant dans l'indifférence quasi générale des albums à la qualité variable depuis le début des années 1980, les Ramones trouvent une seconde jeunesse au début des années 1990 suite à la vague grunge.
Le rock est désormais à nouveau en vogue, le punk est célébré par ses descendants et les Ramones deviennent logiquement un des parrains de ce renouveau rock'n'roll. On oublie les années 1980 et leur déchéance artistique, le rock pur et sans artifice reprend ses droits et revient en tête de gondoles des disquaires. Fini le disco, fini les synthés merdiques et les groupes qui se concurrencent plus sur l'aspect vestimentaire que sur l'originalité artistique. Ca tombe bien, le rock'n'roll pur c'est le créneau des Ramones. Leurs jeans troués et leurs morceaux binaires de trois minutes maxi sont recherchés par la nouvelle génération. En étant à l'affut de tout ce qui se passe à Seattle, on découvre au détour d'interviews, les précurseurs restés jusqu'alors plus ou moins dans l'ombre : Sonic Youth, Dinosaur Jr, Screaming Trees, les Melvins et la génération précédente sans qui tout ce petit monde serait sûrement employé dans l'industrie locale (donc bûcherons) : Neil Young, Dead Kennedys, Bad Religion, Black Flag et bien sûr les Ramones. Encore une fois : merci Nirvana...
En cette année 1992, le groupe sort justement un nouvel album : Mondo Bizarro. Les Ramones ne se sont jamais vraiment arrêtés malgré le désintéressement du public pour leur style. Ils ont bien obtenu une petite reconnaissance critique en 1989 pour Brain Drain mais c'est tout. Pourtant sur la fin de leur carrière, la qualité de leurs albums s'est quelque peu améliorée. Depuis que le producteur Daniel Ray s'occupe du groupe, les Ramones ont effectivement retrouvé un second souffle. En amenant une production puissante, des arrangements assez sixties et forts sympathiques et même quelques compositions, il a su dépoussiérer nos New-Yorkais.
On est loin des incontournables premières galettes mais le groupe propose tout de même de très bons morceaux punk-rock assez inspirés. Il faut reconnaître que sur ce point c'est toujours Dee Dee qui compose les meilleurs titres malgré son absence 'officielle' du groupe depuis 1989. "Poison Heart", "Strength To Endure" et "Main Man", les trois morceaux qu'il offre à ses ‘frangins', sont en effet les meilleurs du disque. Rythmés, lignes de chant percutantes et refrains entêtants, le bassiste possède encore une inspiration sans commune mesure. On ne louera jamais assez l'importance de ce personnage hors du commun dans le milieu punk et rock'n'roll en général.
On retrouve d'autre part les morceaux désabusés de Joey ("I Won't Let It Happen" ou le génial "It's Gonna Be Alright") ou les titres rapides et rentre-dedans ("Anxiety", "Heidi Is A Headcase"...). Les paroles, toujours engagées, restent vraiment intéressantes d'authenticité ou touchantes de naïveté. "Censorshit", pamphlet contre le récent 'parental advisory' trônant sur certaines pochettes, "The Job That Ate My Brain" dont le titre est assez explicite... On ne se prend pas la tête chez les Ramones mais ça reste toujours un minimum intéressant.
A noter également l'excellente reprise "Take It As It Comes" des Doors. Morceau déjà excellent à la base que le groupe s'approprie parfaitement sans le dénaturer. Chose assez rare pour être signalé, surtout en ce qui concerne les reprises du groupe californien...
Mondo Bizarro est vraiment un album à redécouvrir. En plus de sa saveur nostalgique, il permet de se rendre compte de la ferveur qui a animé ce groupe mythique (le groupe de punk le plus important de tous les temps, bordel !) et ce jusqu'à sa mort...
Le rock est désormais à nouveau en vogue, le punk est célébré par ses descendants et les Ramones deviennent logiquement un des parrains de ce renouveau rock'n'roll. On oublie les années 1980 et leur déchéance artistique, le rock pur et sans artifice reprend ses droits et revient en tête de gondoles des disquaires. Fini le disco, fini les synthés merdiques et les groupes qui se concurrencent plus sur l'aspect vestimentaire que sur l'originalité artistique. Ca tombe bien, le rock'n'roll pur c'est le créneau des Ramones. Leurs jeans troués et leurs morceaux binaires de trois minutes maxi sont recherchés par la nouvelle génération. En étant à l'affut de tout ce qui se passe à Seattle, on découvre au détour d'interviews, les précurseurs restés jusqu'alors plus ou moins dans l'ombre : Sonic Youth, Dinosaur Jr, Screaming Trees, les Melvins et la génération précédente sans qui tout ce petit monde serait sûrement employé dans l'industrie locale (donc bûcherons) : Neil Young, Dead Kennedys, Bad Religion, Black Flag et bien sûr les Ramones. Encore une fois : merci Nirvana...
En cette année 1992, le groupe sort justement un nouvel album : Mondo Bizarro. Les Ramones ne se sont jamais vraiment arrêtés malgré le désintéressement du public pour leur style. Ils ont bien obtenu une petite reconnaissance critique en 1989 pour Brain Drain mais c'est tout. Pourtant sur la fin de leur carrière, la qualité de leurs albums s'est quelque peu améliorée. Depuis que le producteur Daniel Ray s'occupe du groupe, les Ramones ont effectivement retrouvé un second souffle. En amenant une production puissante, des arrangements assez sixties et forts sympathiques et même quelques compositions, il a su dépoussiérer nos New-Yorkais.
On est loin des incontournables premières galettes mais le groupe propose tout de même de très bons morceaux punk-rock assez inspirés. Il faut reconnaître que sur ce point c'est toujours Dee Dee qui compose les meilleurs titres malgré son absence 'officielle' du groupe depuis 1989. "Poison Heart", "Strength To Endure" et "Main Man", les trois morceaux qu'il offre à ses ‘frangins', sont en effet les meilleurs du disque. Rythmés, lignes de chant percutantes et refrains entêtants, le bassiste possède encore une inspiration sans commune mesure. On ne louera jamais assez l'importance de ce personnage hors du commun dans le milieu punk et rock'n'roll en général.
On retrouve d'autre part les morceaux désabusés de Joey ("I Won't Let It Happen" ou le génial "It's Gonna Be Alright") ou les titres rapides et rentre-dedans ("Anxiety", "Heidi Is A Headcase"...). Les paroles, toujours engagées, restent vraiment intéressantes d'authenticité ou touchantes de naïveté. "Censorshit", pamphlet contre le récent 'parental advisory' trônant sur certaines pochettes, "The Job That Ate My Brain" dont le titre est assez explicite... On ne se prend pas la tête chez les Ramones mais ça reste toujours un minimum intéressant.
A noter également l'excellente reprise "Take It As It Comes" des Doors. Morceau déjà excellent à la base que le groupe s'approprie parfaitement sans le dénaturer. Chose assez rare pour être signalé, surtout en ce qui concerne les reprises du groupe californien...
Mondo Bizarro est vraiment un album à redécouvrir. En plus de sa saveur nostalgique, il permet de se rendre compte de la ferveur qui a animé ce groupe mythique (le groupe de punk le plus important de tous les temps, bordel !) et ce jusqu'à sa mort...
Bon 15/20 | par Abe-sapien |
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