The Ramones

Si je devais composer un palmarès des meilleurs albums live de tous les temps, ce Loco Live des Ramones (enregistré à Barcelone) y occuperait sans aucun doute une place de choix. 33 titres joués à couteaux tirés, uniquement entrecoupés des célèbres 'one two three four !', et où tous les grands classiques du groupe sont passés en revue dans l'urgence : Ce skeud est l'abécédaire du punk-rock.
Topos du groupe, le concert débute par "The Good, The Bad, The Ugly" alors qu'en fond sonore, on distingue les quatre pistoleros accorder leurs instruments. L'ambiance va crescendo et le marathon débute sur "Durango 95" pour s'achever une heure plus tard avec "Ignorance Is Bliss". Entre temps, votre perfecto a fondu, vous avez sué cinq litres de bière et vous vous surprenez à gueuler des "Hey Ho Let's Go !" toutes les trente secondes. Cette musique est une véritable cure de jouvence...
C'est entendu, The Ramones ne révolutionnent pas le Rock, mais lorsqu'on en a assez des tronches d'enterrements et des discours pompeux, quoi de mieux que leur puérilité, leurs lyrics stupides, le tout généreusement arrosé d'humour potache ? Ils ne font pas non plus dans la haute technicité : On peut headbanger en rythme sur tous les titres, battre la mesure avec son pied et apprendre à jouer leurs riffs en moins de cinq minutes. Et alors ? Les frangins enchaînent les tubes avec facilité et désinvolture, leur punk a la fougue et la fraîcheur d'une éjaculation adolescente mais surtout, la moindre note contient plus de vitamines et de testostérones que tout le peloton du Tour de France.
La setlist est une collection de hits, tous aussi incontournables les uns que les autres : "Psycho Therapy", "Blitzkrieg Pop", "I Believe In Miracles", "I Wanna Be Sedated", "Sheena Is A Punk Rocker", "Animal Boy", je pourrais citer les 33 morceaux, il n'y en a pas un qui ne soit connu et adulé, repris en chœur par une foule en pamoison, pataugeant dans sa sueur, au Paradis des Keupons...
Que dire de plus sur ce Loco Live : Les inconditionnels des Ramones se doivent de le posséder, tous les fans de rock dignes de ce nom également, sous peine de passer à côté d'un des albums les plus jouissifs de ces quinze dernières années...