Björk
Live At The Royal Opera |
Label :
One Little Indian |
||||
Ceci est un concert de Björk donc ceci n'est pas un concert de rock.
Le lieu : Le Royal Opera House du Covent Garden londonien est un foyer artistique célèbre dans le monde entier, qui abrite les illustrissimes compagnies du Royal Opera et du Royal Ballet.
Un orchestre symphonique devant, un chœur inuit derrière (10 voix), une harpiste et le duo Matmos aux machines... Comment voulez-vous que ça rauque ???
C'est le spectacle monté pour la sortie de Vespertine qui, pour magnifique que soit l'album, m'a semblé toujours difficile à mettre en scène : que nenni ! C'est du balèze que nous propose la Guðmundsdóttir.
La petite créature brune tel un elfe bondissant s'empare de ces planches vénérables pour une prestation parfaitement au point, risquée, où l'impact de sa voix surnaturelle, sa présence dansante va pousser les intervenants à faire quelques prouesses.
D'abord notons la participation étonnante du chef d'orchestre Simon Lee qui va finir par se mettre à pogoter la baguette dans l'oreille, 'Pourvu qu'il ne se jette pas sur les premiers violons...' se dit, baba, le spectateur lambda !
La complice, la harpiste Zeena Parkins (aussi accordéon et celeste), est un autre prodige, qui semble totalement possédée à certains moments, n'hésitant pas à faire des choses pas catholiques sur son instrument extraordinaire.
Le cas Matmos : vous connaissez ces 2 trublions de l'electro branché qui ont sorti des œuvres où les instruments chirurgicaux sont transformés en platine DJ. Avec des têtes a claques de premier de la classe ils vont :
- faire des gloups et des spriiiiiiiitchs avec leur drôle de machine, laboratoire electro perçu bizarre
- brasser des cartes à jouer pour produire une rythmique aléatoire
- marcher dans la neige sous un micro pour faire le bruit des pas dans la campagne blanche, etc.
Les 10 petites nanas aux yeux bridés derrière se dandinent et offre un écrin vocal parfait aux délires de la diva devant.
C'est de ce minimalisme que ressortent les qualités intrinsèques des titres. L'ambiance de l'album et son immaculée blancheur est parfaitement conservée ici, c'est en 2 tableaux (2 garde-robes) qu'elle va nous balader de Debut à Homogenic sans accroc aucun et lorsqu'elle ouvre son clapet la miss semble vouloir avaler le micro et son pied. Impressionnant !
Tout ça ne transpire pas le wockandwoll, c'est vrai, mais au même titre qu'un Dead Can Dance, le paysage sonore proposé ici ne demande ni Gibson saturée, ni double grosse caisse c'est pas du rouge qui tache ni du jack qui daniel's c'est de la liqueur pour l'âme, du velours pour les sens... Non sans rire c'est un spectacle parfaitement mis en image avec un son carton quand ces putains de machines pulsent et que les voix poussent (cf. "Hyperballad"). Bravo !
1h30 d'un voyage dans le monde secret de ce bout de choux de femme pas plus haute que 3 couilles a genoux qui en impose par sa grâce, sa voix et sa musique. Prix d'excellence.
Le lieu : Le Royal Opera House du Covent Garden londonien est un foyer artistique célèbre dans le monde entier, qui abrite les illustrissimes compagnies du Royal Opera et du Royal Ballet.
Un orchestre symphonique devant, un chœur inuit derrière (10 voix), une harpiste et le duo Matmos aux machines... Comment voulez-vous que ça rauque ???
C'est le spectacle monté pour la sortie de Vespertine qui, pour magnifique que soit l'album, m'a semblé toujours difficile à mettre en scène : que nenni ! C'est du balèze que nous propose la Guðmundsdóttir.
La petite créature brune tel un elfe bondissant s'empare de ces planches vénérables pour une prestation parfaitement au point, risquée, où l'impact de sa voix surnaturelle, sa présence dansante va pousser les intervenants à faire quelques prouesses.
D'abord notons la participation étonnante du chef d'orchestre Simon Lee qui va finir par se mettre à pogoter la baguette dans l'oreille, 'Pourvu qu'il ne se jette pas sur les premiers violons...' se dit, baba, le spectateur lambda !
La complice, la harpiste Zeena Parkins (aussi accordéon et celeste), est un autre prodige, qui semble totalement possédée à certains moments, n'hésitant pas à faire des choses pas catholiques sur son instrument extraordinaire.
Le cas Matmos : vous connaissez ces 2 trublions de l'electro branché qui ont sorti des œuvres où les instruments chirurgicaux sont transformés en platine DJ. Avec des têtes a claques de premier de la classe ils vont :
- faire des gloups et des spriiiiiiiitchs avec leur drôle de machine, laboratoire electro perçu bizarre
- brasser des cartes à jouer pour produire une rythmique aléatoire
- marcher dans la neige sous un micro pour faire le bruit des pas dans la campagne blanche, etc.
Les 10 petites nanas aux yeux bridés derrière se dandinent et offre un écrin vocal parfait aux délires de la diva devant.
C'est de ce minimalisme que ressortent les qualités intrinsèques des titres. L'ambiance de l'album et son immaculée blancheur est parfaitement conservée ici, c'est en 2 tableaux (2 garde-robes) qu'elle va nous balader de Debut à Homogenic sans accroc aucun et lorsqu'elle ouvre son clapet la miss semble vouloir avaler le micro et son pied. Impressionnant !
Tout ça ne transpire pas le wockandwoll, c'est vrai, mais au même titre qu'un Dead Can Dance, le paysage sonore proposé ici ne demande ni Gibson saturée, ni double grosse caisse c'est pas du rouge qui tache ni du jack qui daniel's c'est de la liqueur pour l'âme, du velours pour les sens... Non sans rire c'est un spectacle parfaitement mis en image avec un son carton quand ces putains de machines pulsent et que les voix poussent (cf. "Hyperballad"). Bravo !
1h30 d'un voyage dans le monde secret de ce bout de choux de femme pas plus haute que 3 couilles a genoux qui en impose par sa grâce, sa voix et sa musique. Prix d'excellence.
Excellent ! 18/20 | par Raoul vigil |
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