Björk

Drawing Restraint 9

Drawing Restraint 9

 Label :     One Little Indian 
 Sortie :    lundi 25 juillet 2005 
 Format :  Bande Originale / CD   

Chaque nouvel oeuvre de l'artiste Mathew Barney est un grand événement dans le milieu de l'art contemporain. Que l'on aime ou pas son travail on attend tous un peu de voir à quoi celà va ressembler...
Le sentiment d'impatience était pour moi renforcé lorsque j'ai su que la bande original sera signé par sa femme, qui n'est autre que l'artiste dont je suis véritablement fan : Björk.
Naturellement dès la sortie in stores je me suis précipité de l'acheter.
Première écoute : "OMG mais qu'est-ce donc ?"
En effet, les premières écoutes sont particulièrement difficiles, surtout si on s'attend à écouter un album pop..car en fait, cet album n'est réellement pas un album de Björk...
Il s'agit de la musique d'un film... une musique expérimentale à souhait,
presque inaudible parfois, qui va de paire avec l'oeuvre dérangeante de Barney...
Seulement dépassé le choc des premières écoutes, on se surprend à vraiment apprécier cette musique, et tout le monde s'accorde à le dire.
Mais pour aimer le disque le plus extrême qu'ait réalisé l'islandaise, et pour pouvoir apprecier les sons parfois grinçants d'instruments traditionnels nippons qu'utilise la Björk ici, il faut l'aborder ou l'approcher d'une manière différente et avoir surtout une grande ouverture d'esprit.
"Gratitude" y ouvre le bal, une belle chanson très 'vespertinienne' où on entend la voix d'un chanteur qui a un peu la voix de Björk au masculin, c'est assez étonnant...
Puis vient "Pearl" où officie Tanya Tagaq déjà rencontrée dans Medullà, personnellement les sons qu'elle sort de sa gorge me terrifient, serieusement, si vous voulez me faire peur, mettez-moi ça dans le noir ! Bon bref je n'aime pas du tout cette femme ni cette chanson.
Heureusement suivent "Ambergris March" très agréable et "Bath" qui est envoûtante, et très douce...
Ensuite "Hunter Vessel" (qui commence très doucement mais d'un coup: explosion ! Une musique de cirque retentit) est assez surprenante, mais appréciable....
"Shimenawa" utilises un instrument traditionnel japonais très rarement joué, au début j'ai trouvé ça désagréable, limite inaudible... mais on s'y fait et finalement c'est assez sympa...
Arrivé à la 8ème plage, et c'est la superbe "Storm" ! Déjà connue par les fans sous un autre nom, on la découvre cette fois dans une nouvelle orchestration qui marque le retour de Leïla Arab dans les collab !
"Holographic entrypoint" est le morçeau le plus "dur" de l'album, je regrette personnellement sa longueure excessive (10mn) je ne l'ai jamais écouté jusqu'au bout même si j'ai finis par m'habituer à cet art qu'est le "Noh", mais sa durée est franchement un supplice...
Fort heureusement le magique "Cetacea", qui fait repenser à Vespertine aussi, vient juste après...
Enfin la B.O. se termine avec "Antartic Return", on retrouve encore une fois le 'sho' japonais... Il m'a fallu du temps pour l'aimer moi.
Bilan : Drawing Restraint 9 est un CD génial que je mets souvent en fond, lorsque je lis ou je me repose...
Je ne le considère pas comme un album de Björk, pour c'est une musique qu'elle a composée pour un film, et que j'aime bien écouter de temps en temps... Ma note sera donc :


Bon   15/20
par Ofer


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