Black Strobe
Nantes [Olympic] - jeudi 31 janvier 2008 |
Le set démarre, les quatre membres de Black Strobe sont dos au public. Ils balancent un instru venu de l'enfer, lourd et menaçant; il s'agit du même morceau qui ouvre leur premier album, Burn Your Own Church : "Brenn Di Ega Kjerke". Dès cette pièce d'ouverture, les bases sont jetées, Black Strobe vogue dans des eaux troubles où il n'est pas rare de trouver un peu de house (avant de passer aux guitares, Black Strobe fut un duo éléctro), un peu de métal et beaucoup de son 80's (avec L'ebm de Front 242 ou l'electro pop de Depeche Mode en premières références). Ils se retournent, le leader, Arnaud Rebotini, s'offrant à la vue du public guère plus nombreux que pour la première partie. Sa voix est caverneuse, son physique de boucher vendéen (ainsi que l'écoute au préalable de leur album) le laissait deviner. Cet homme est massif, moustachu et plus que Johnny Hallyday pourrait soutenir la comparaison avec Elvis (du point de vue du charisme). Le groupe est carré, et développe une musique simple (pas simpliste) et brutale. Rebotini alterne entre la guitare et la programmation pour mieux retrouver des ambiance distinctes selon les titres; ainsi "Blood Shot Eyes" ou la reprise du "I'm A Man" de Bo Diddley évoquent plus des sonorités métal tandis que sur d'autres morceaux, le groupe se fait moins virulent pour laisser le beat exploser. Une chose est certaine, Black Strobe ne serait rien sans son leader qui à lui seul électrise la salle; et malgré la rigidité du public, la 'foule' finira par s'activer en fin de show (un show qui n'aura cessé de monter en puissance). Lorsque Black Strobe quittera la scène, leur réputation sera faite, ce groupe est français, certes, mais monstrueusement bon.
Très bon 16/20 | par Bobby Joe |
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