Jesu
Silver EP |
Label :
Hydra Head |
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"Sludge", le terme est lancé, et Jesu en fut l'incarnation parfaite à la force d'un premier EP intitulé Heartache et d'un album éponyme sortis respectivement en 2004 et 2005. L'éminent Justin K. Broadrick (Godflesh, ex-Napalm Death), l'homme qui se cache derrière ce projet, poursuit donc l'aventure avec un nouvel EP 4 titres. Il infléchit là une direction musicale neuve, bien que la recette reste grosso modo la même: guitare traînante surchargée de distorsion, tempo ralenti propice aux formats longs, voire très longs, l'émotion en toile de fond distillée par une voix céleste.
En effet, si l'album, aux accents "doom" marqués, portait le poids de la résignation pure et simple (rappelez-vous ce "Tired Of Me", un exemple de beauté désespérée), une dimension "pop" appréciable fait ici son apparition. A croire qu'au fond des abysses, lieu de prédilection du groupe, une lumière surnaturelle est soudainement venue apporter un peu d'optimisme, et des perspectives sonores inédites. Car oui, cet EP est résolument plus accessible. Le morceau titre, "Silver", est à ce propos excellent, à la croisée du post-hardcore et du rock atmosphérique. Une musique brumeuse qui convie à l'évasion, entraînant l'auditeur dans des sphères voisines de celles d'Isis, Cult Of Luna, ou encore Pelican. Heureusement, la suite ne dépareille absolument pas par rapport à cette superbe mise en bouche, avec un "Star" plus rythmé et tout autant riche en sentiments, ainsi qu'un "Wolves" précédé d'un "Dead Eyes", deux morceaux davantage reposés, contemplatifs, et qui finissent de forger la très bonne impression ressortant de l'écoute du disque.
Le prochain opus sort en janvier 2007. En attendant, Silver permet toutes les spéculations sur ce que le Jesu futur nous réserve, mais gageons que l'album saura nous transporter aussi loin que ces 28 minutes de trip !
En effet, si l'album, aux accents "doom" marqués, portait le poids de la résignation pure et simple (rappelez-vous ce "Tired Of Me", un exemple de beauté désespérée), une dimension "pop" appréciable fait ici son apparition. A croire qu'au fond des abysses, lieu de prédilection du groupe, une lumière surnaturelle est soudainement venue apporter un peu d'optimisme, et des perspectives sonores inédites. Car oui, cet EP est résolument plus accessible. Le morceau titre, "Silver", est à ce propos excellent, à la croisée du post-hardcore et du rock atmosphérique. Une musique brumeuse qui convie à l'évasion, entraînant l'auditeur dans des sphères voisines de celles d'Isis, Cult Of Luna, ou encore Pelican. Heureusement, la suite ne dépareille absolument pas par rapport à cette superbe mise en bouche, avec un "Star" plus rythmé et tout autant riche en sentiments, ainsi qu'un "Wolves" précédé d'un "Dead Eyes", deux morceaux davantage reposés, contemplatifs, et qui finissent de forger la très bonne impression ressortant de l'écoute du disque.
Le prochain opus sort en janvier 2007. En attendant, Silver permet toutes les spéculations sur ce que le Jesu futur nous réserve, mais gageons que l'album saura nous transporter aussi loin que ces 28 minutes de trip !
Très bon 16/20 | par Head |
Posté le 17 mai 2006 à 12 h 37 |
Le rock tel que on pourrait en rêver...
Jesu a une résonnance particulière...celle si spécifique au noir, subliminale, absorbante et aliénante, qui ne peut que s'emparer de votre conscience. Si Heartache (du pur doom) et Jesu (quelques longueurs et parfois un sentiment de manque de direction claire) étaient deux hymnes au désespoir le plus absolu, Silver semble sinon apaisé, moins difficilement pénétrable, et nous offre de véritables poèmes sonores, des odes lunaires, des complaintes telluriques, ou la mélancolie cotoie - et c'est nouveau tout de même dans la musique de Justin Broadrik - l'ombre d'un espoir esquissé.
Surement moins extrème, mais tout bonnement magistral !
Jesu a une résonnance particulière...celle si spécifique au noir, subliminale, absorbante et aliénante, qui ne peut que s'emparer de votre conscience. Si Heartache (du pur doom) et Jesu (quelques longueurs et parfois un sentiment de manque de direction claire) étaient deux hymnes au désespoir le plus absolu, Silver semble sinon apaisé, moins difficilement pénétrable, et nous offre de véritables poèmes sonores, des odes lunaires, des complaintes telluriques, ou la mélancolie cotoie - et c'est nouveau tout de même dans la musique de Justin Broadrik - l'ombre d'un espoir esquissé.
Surement moins extrème, mais tout bonnement magistral !
Exceptionnel ! ! 19/20
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