Jesu

Si un jour on m'avait dit que je verrai Jesu, je ne l'aurai jamais cru. Si de plus, on m'avait annoncé que ce serait à un concert, qui plus est le sien, je serai tombé à la renverse. Pourtant, je l'ai vu de mes propres yeux et surtout entendu au Sonart hier soir.

Après avoir subit l'ambient des deux premiers groupes qui m'a plongé dans une phase de sommeil que je ne connaissais pas, l'anglais apparaît sur scène accompagné plus tard d'un bassiste, un batteur et un ordinateur portable. Muni de sa guitare sept cordes, Jesu entame donc le concert seul dans le même registre que ce que j'ai entendu avant ; ce qui me rend un poil sceptique. J'essaie tout de même de me ressaisir et de me concentrer sur le set mais la sauce divine ne prend pas. Après un second morceau plus que répétitif, les mélodies s'enchaînent avec monotonies d'autant plus qu'elles sont calées sur des fonds sonores préenregistrés sur l'ordinateur, ce qui ne laisse aucune place aux improvisations et autres débordements. Je me contente donc des compositions telles que je les connais ce qui finit par m'agacer un peu. "Your Path To Divinity" est un des rares titres qui me donne le sourire et m'entraîne dans le rythme. Jesu, quant à lui, a un jeu de scène assez pauvre, sa seule présence étant de secouer violement la tête de haut en bas en suivant la batterie tout le long d'un morceau. Le chant n'était pas des plus convaincants, et les balances n'ont tourné à son avantage, la voix étant parfois trop faible ou trop grave. Je pensais qu'un personnage dénommé de la sorte avait nettement plus de charisme que cela. C'est dommage ça aurait déjà donner un bon coup de pouce au concert.

Assez grosse déception, donc, pour cette apparition de Jesu à Bordeaux.
Je ne pensais pas trouver le temps long et j'ai été soulagé lorsque l'artiste a éteint son ampli et rangé sa guitare aussitôt la dernière chanson terminée.