Turbonegro
Paris [Le Trabendo] - lundi 10 décembre 2007 |
Un concert de Turbonegro en France est un évènement inespéré. En effet, malgré une activité tout à fait raisonnable, avec diverses tournées en Europe et dans le monde, les norvégiens avaient snobé l'hexagone ces derniers temps, à l'exception de deux dates de festival en 2005, qui ne resteront certainement pas dans la mémoire des masses, malgré un show somme toutes honnête.
C'est vrai qu'on peut les comprendre : En Allemagne, Turbonegro est une instution, aux Pays-bas, ils déchainent les foules, en Belgique, idem, et en Norvège, ils sont considérés à juste titre comme l'un des plus grands groupes nationaux; en France, vu la culture rock de haut niveau, on compte les gens qui les connaissent sur les doigts d'une main...
Ceux qui, comme moi, attendaient avec impatience d'entendre à nouveau du deathpunk en France, et si possible dans un vrai concert, pouvaient donc appréhender deux choses : L'ambiance dans la salle, comparée aux pays sus-cités où les Turbojugend (le fan club de Turbonegro) assurent toujours que la soirée soit mémorable, et la motivation du groupe lui-même, sachant que nombre de groupes de rock se relâchent souvent en France, niveau setlist et performance, sûrement à cause du peu de pertinence du public hexagonal.
Et bien, quelle ne fut pas ma surprise de voir que mes appréhensions ne furent absolument pas justifiées. Au contraire, je fus même comblé au-delà de mes espérances !
Imaginez un peu : Je m'attendais à voir quelques turbojugend, évidemment, les quelques potes que j'avais convaincu de venir sous peine de raté l'un des meilleurs concerts de l'année, et quelques clampins... Et là, à ma grande surprise, c'est un trabendo plein à craquer qui attend avec impatience de pouvoir entonner en coeur "I Got Erection".
A attendre devant la scène, on aurait juste pu regretter l'absence de première partie avant de jeter un oeil à la set-list posée à terre par les roadies... (je sais, la curiosité est un vilain défaut, mais j'aime bien jeter un oeil à la setlist quand c'est possible avant les concerts) 20 morceaux, et non des moindres, avec 2 rappels prévus...La soirée sera longue!
Bien sûr, l'important est le concert en lui-même, alors je vais cesser de vous parler de mes appréhensions et de l'attente pour passer directement au show. Comme prévu, c'est un Turbonegro à effectif réduit qui entre sur scène après l'intro de "What Is Rock" : en effet, Rune Rebellion, le guitariste rythmique, avait annoncé son départ du groupe quelques semaines auparavant, et s'est donc vu remplacé par Pal Pot, qui était auparavant clavier-tambourin-danseur, et Cris Summers, le batteur, s'étant blessé, c'est un dénommé Thomas Dahl qui le remplaçait ce soir.
Entrée de Hank Von Helvete, le chanteur à la présence scénique énorme, pour entonner "All My Friends Are Dead", l'excellente introduction du précédent album. Rien à dire, une terrible entrée en matière !
S'enchainent deux morceaux dans une ambiance de folie, puis Hank introduit en français, avec un accent norvégien très sympathique, le prochain morceau : 'Charkozy est le président de la France! Il est un grand pédéraste ! Il a essayé de baiser le petit Jordi ! Et maintenant, il dit, je n'aime pas Turbonegro, je n'aime pas les negro. Il dit Turbonegro doit être destruit!' une référence politique, une référence culturelle (bon, Jordi ce n'est pas de la haute culture, mais quand même) de l'humour et surtout, "Turbonegro Must Be Destroyed", un excellent morceau de Scandinavian Leather que je ne m'attendais pas à entendre en concert !
Bref, les morceaux s'enchainent pour le plus grand plaisir du public, le contact entre le groupe et son audience passe parfaitement, Hank parlant français dès qu'il le peut (il en profite même pour écorcher Le Pen au passage, avant "Bad Mongo", une chanson sur les 'méchants mongoliens' d'extrême droite), et même les membres du groupes semblent prendre un plaisir énorme à être là.
Pour ce qui est de la performance, si Pal Pot est tout à fait honnête comme guitariste, cela manque un peu de ne pas le voir faire le con derrière son clavier, sans pour autant que l'absence de Rune Rebellion ne se fasse vraiment sentir. Par contre, le remplaçant de Cris Summers n'arrive pas parfaitement à combler le manque, car même s'il se débrouille plutôt bien, il n'a pas acquis la fluidité et l'aisance de son prédecesseur, surtout sur des morceaux comme "Turbonegro Must Be Destroyed" ou le parfait "Prince Of The Rodeo".
Au niveau des morceaux, en plus de la présence de la plupart des tubes comme "Age Of Pamparius", "Get It On", "Denim Demon" ou "Sell Your Body (To The Night)", on a eu droit à des morceaux de choix comme "Sailorman", "Blow Me Like The Wind" ou "Wasted Again". Les morceaux du dernier album, même s'ils ne sont pas fabuleux, se défendent bien, avec en tête "We're Gonna Drop The Atom Bomb", que l'on prendra toujours plaisir à entendre joué live. De plus, pour le plus grand plaisir, le premier rappel a été l'occasion d'entendre "Midnight Nambla" et "Selfdestructo Bust", deux morceaux que l'on n'attendait pas et qui n'en demeurent pas moins parmi les meilleurs de leur carrière. Enfin, on notera le choix étrange de terminer sur une reprise, "Life Of Crime" qui a permis de reposer un peu l'ambiance après l'hymne "I Got Erection".
Bref, malgré un son pas toujours terrible, une performance honnête et surtout une ambiance énorme pour un concert rock exemplaire. Ceux qui n'y étaient pas on vraiment manqué quelquechose, et je dirais même que tout fan de rock qui se respecte se doit de voir Turbonegro en live au moins une fois dans sa vie. Surtout que cette fois, les fans français ont montré qu'ils étaient capables de ne rien à avoir à envier à ceux des autres pays. Même les sceptiques auront été conquis !
C'est vrai qu'on peut les comprendre : En Allemagne, Turbonegro est une instution, aux Pays-bas, ils déchainent les foules, en Belgique, idem, et en Norvège, ils sont considérés à juste titre comme l'un des plus grands groupes nationaux; en France, vu la culture rock de haut niveau, on compte les gens qui les connaissent sur les doigts d'une main...
Ceux qui, comme moi, attendaient avec impatience d'entendre à nouveau du deathpunk en France, et si possible dans un vrai concert, pouvaient donc appréhender deux choses : L'ambiance dans la salle, comparée aux pays sus-cités où les Turbojugend (le fan club de Turbonegro) assurent toujours que la soirée soit mémorable, et la motivation du groupe lui-même, sachant que nombre de groupes de rock se relâchent souvent en France, niveau setlist et performance, sûrement à cause du peu de pertinence du public hexagonal.
Et bien, quelle ne fut pas ma surprise de voir que mes appréhensions ne furent absolument pas justifiées. Au contraire, je fus même comblé au-delà de mes espérances !
Imaginez un peu : Je m'attendais à voir quelques turbojugend, évidemment, les quelques potes que j'avais convaincu de venir sous peine de raté l'un des meilleurs concerts de l'année, et quelques clampins... Et là, à ma grande surprise, c'est un trabendo plein à craquer qui attend avec impatience de pouvoir entonner en coeur "I Got Erection".
A attendre devant la scène, on aurait juste pu regretter l'absence de première partie avant de jeter un oeil à la set-list posée à terre par les roadies... (je sais, la curiosité est un vilain défaut, mais j'aime bien jeter un oeil à la setlist quand c'est possible avant les concerts) 20 morceaux, et non des moindres, avec 2 rappels prévus...La soirée sera longue!
Bien sûr, l'important est le concert en lui-même, alors je vais cesser de vous parler de mes appréhensions et de l'attente pour passer directement au show. Comme prévu, c'est un Turbonegro à effectif réduit qui entre sur scène après l'intro de "What Is Rock" : en effet, Rune Rebellion, le guitariste rythmique, avait annoncé son départ du groupe quelques semaines auparavant, et s'est donc vu remplacé par Pal Pot, qui était auparavant clavier-tambourin-danseur, et Cris Summers, le batteur, s'étant blessé, c'est un dénommé Thomas Dahl qui le remplaçait ce soir.
Entrée de Hank Von Helvete, le chanteur à la présence scénique énorme, pour entonner "All My Friends Are Dead", l'excellente introduction du précédent album. Rien à dire, une terrible entrée en matière !
S'enchainent deux morceaux dans une ambiance de folie, puis Hank introduit en français, avec un accent norvégien très sympathique, le prochain morceau : 'Charkozy est le président de la France! Il est un grand pédéraste ! Il a essayé de baiser le petit Jordi ! Et maintenant, il dit, je n'aime pas Turbonegro, je n'aime pas les negro. Il dit Turbonegro doit être destruit!' une référence politique, une référence culturelle (bon, Jordi ce n'est pas de la haute culture, mais quand même) de l'humour et surtout, "Turbonegro Must Be Destroyed", un excellent morceau de Scandinavian Leather que je ne m'attendais pas à entendre en concert !
Bref, les morceaux s'enchainent pour le plus grand plaisir du public, le contact entre le groupe et son audience passe parfaitement, Hank parlant français dès qu'il le peut (il en profite même pour écorcher Le Pen au passage, avant "Bad Mongo", une chanson sur les 'méchants mongoliens' d'extrême droite), et même les membres du groupes semblent prendre un plaisir énorme à être là.
Pour ce qui est de la performance, si Pal Pot est tout à fait honnête comme guitariste, cela manque un peu de ne pas le voir faire le con derrière son clavier, sans pour autant que l'absence de Rune Rebellion ne se fasse vraiment sentir. Par contre, le remplaçant de Cris Summers n'arrive pas parfaitement à combler le manque, car même s'il se débrouille plutôt bien, il n'a pas acquis la fluidité et l'aisance de son prédecesseur, surtout sur des morceaux comme "Turbonegro Must Be Destroyed" ou le parfait "Prince Of The Rodeo".
Au niveau des morceaux, en plus de la présence de la plupart des tubes comme "Age Of Pamparius", "Get It On", "Denim Demon" ou "Sell Your Body (To The Night)", on a eu droit à des morceaux de choix comme "Sailorman", "Blow Me Like The Wind" ou "Wasted Again". Les morceaux du dernier album, même s'ils ne sont pas fabuleux, se défendent bien, avec en tête "We're Gonna Drop The Atom Bomb", que l'on prendra toujours plaisir à entendre joué live. De plus, pour le plus grand plaisir, le premier rappel a été l'occasion d'entendre "Midnight Nambla" et "Selfdestructo Bust", deux morceaux que l'on n'attendait pas et qui n'en demeurent pas moins parmi les meilleurs de leur carrière. Enfin, on notera le choix étrange de terminer sur une reprise, "Life Of Crime" qui a permis de reposer un peu l'ambiance après l'hymne "I Got Erection".
Bref, malgré un son pas toujours terrible, une performance honnête et surtout une ambiance énorme pour un concert rock exemplaire. Ceux qui n'y étaient pas on vraiment manqué quelquechose, et je dirais même que tout fan de rock qui se respecte se doit de voir Turbonegro en live au moins une fois dans sa vie. Surtout que cette fois, les fans français ont montré qu'ils étaient capables de ne rien à avoir à envier à ceux des autres pays. Même les sceptiques auront été conquis !
Excellent ! 18/20 | par Blackcondorguy |
Setlist :
All My Friends Are Dead
Everybody Loves a Chubby Dude
Back To Dungaree High
Turbonegro Must Be Destroyed
Blow Me Like The Wind
Sell Your Body (To The Night)
Denim Demon
Sailorman
Do You Do You Dig Destruction
We're Gonna Drop The Atom Bomb
Wasted Again
Ride With Us
Bad Mongo
Prince Of The Rodeo
>>>
Get it On
Midnight Nambla
Self Destructo Bust
>>>
The Age Of Pamparius
I Got Erection
Life Of Crime
All My Friends Are Dead
Everybody Loves a Chubby Dude
Back To Dungaree High
Turbonegro Must Be Destroyed
Blow Me Like The Wind
Sell Your Body (To The Night)
Denim Demon
Sailorman
Do You Do You Dig Destruction
We're Gonna Drop The Atom Bomb
Wasted Again
Ride With Us
Bad Mongo
Prince Of The Rodeo
>>>
Get it On
Midnight Nambla
Self Destructo Bust
>>>
The Age Of Pamparius
I Got Erection
Life Of Crime
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