Napalm Death
From Enslavement To Obliteration |
Label :
Earache |
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1987. Alors que le monde subit de plein fouet les assauts des monstres du heavy-métal, la scène de Birmingham, Angleterre, connaît un tout autre choc: l'émergence du grindcore. Expérimentation de l'ultra-violence musicale, ce style, mélange osé de métal et de punk passés dans un accélérateur de particules, connaît son premier méfait sous le nom de Scum. Napalm Death concourt alors dans la catégorie des groupes les plus brutaux qui soient !
Un an plus tard nos anglais remettent le couvert avec ce fameux From Enslavement To Obliteration, et améliorent la production par la même occasion. Si l'opus s'ouvre et se ferme sur un motif de batterie d'une lenteur froide et menaçante, entre les deux c'est le carnage assuré. 25 titres sont au menu, ou plutôt 25 charges meurtrières que le groupe nous assène sans discontinuer.
Confinés dans un espace-temps étouffant d'une minute en moyenne par morceau, les musiciens n'ont d'autre moyen que d'y aller à fond (surtout sur "Dead", qui s'approche des 3 secondes montre en main) ! C'est l'apologie des blasts de batterie qui est faite ici, grâce à la prestation de Mick Harris proprement hallucinante, ceux-là même appuyés par des salves de riffs de guitare et de basse aiguisés comme il faut.
Et si on ajoute les "growls" incroyables (et quasiment incompréhensibles) du cracheur de feu Lee Dorian, premier brailleur de la formation, on finit par un obtenir un cocktail molotov bruitiste qui a dû en surprendre plus d'un à sa sortie...
De plus, la démarche est tellement jusqu'au-boutiste qu'aucune concession n'est faîte pendant cette demi-heure de brutalité. La formule mid-tempo / accélérations fulgurantes se répète inlassablement, aboutissant à des titres qui se ressemblent comme deux gouttes de sueur... On a bien le droit à quelques petites variantes dans la construction des morceaux, voire à des solos démoniaques, mais le reste du temps, la linéarité du propos est telle qu'elle risque de dérouter les non initiés.
Evidemment, le son de l'album a mal résisté à l'épreuve du temps, avec ce côté "boîte de conserve" présent à l'écoute, mais il n'empêche que cet opus garde son caractère historique, car il s'agit, avec son prédécesseur, d'un album fondateur du genre. Après, le fait d'adhérer ou non au courant "grind" fait toute la différence quant à l'appréciation du disque. Pour le commun des mortels, la définition d'inaudible prend ici tout son sens. Tandis que d'autres, les chantres de l'extrême, crieront : "Diable mais c'est une référence !". Difficile de juger avec objectivité dans ces conditions...
Un an plus tard nos anglais remettent le couvert avec ce fameux From Enslavement To Obliteration, et améliorent la production par la même occasion. Si l'opus s'ouvre et se ferme sur un motif de batterie d'une lenteur froide et menaçante, entre les deux c'est le carnage assuré. 25 titres sont au menu, ou plutôt 25 charges meurtrières que le groupe nous assène sans discontinuer.
Confinés dans un espace-temps étouffant d'une minute en moyenne par morceau, les musiciens n'ont d'autre moyen que d'y aller à fond (surtout sur "Dead", qui s'approche des 3 secondes montre en main) ! C'est l'apologie des blasts de batterie qui est faite ici, grâce à la prestation de Mick Harris proprement hallucinante, ceux-là même appuyés par des salves de riffs de guitare et de basse aiguisés comme il faut.
Et si on ajoute les "growls" incroyables (et quasiment incompréhensibles) du cracheur de feu Lee Dorian, premier brailleur de la formation, on finit par un obtenir un cocktail molotov bruitiste qui a dû en surprendre plus d'un à sa sortie...
De plus, la démarche est tellement jusqu'au-boutiste qu'aucune concession n'est faîte pendant cette demi-heure de brutalité. La formule mid-tempo / accélérations fulgurantes se répète inlassablement, aboutissant à des titres qui se ressemblent comme deux gouttes de sueur... On a bien le droit à quelques petites variantes dans la construction des morceaux, voire à des solos démoniaques, mais le reste du temps, la linéarité du propos est telle qu'elle risque de dérouter les non initiés.
Evidemment, le son de l'album a mal résisté à l'épreuve du temps, avec ce côté "boîte de conserve" présent à l'écoute, mais il n'empêche que cet opus garde son caractère historique, car il s'agit, avec son prédécesseur, d'un album fondateur du genre. Après, le fait d'adhérer ou non au courant "grind" fait toute la différence quant à l'appréciation du disque. Pour le commun des mortels, la définition d'inaudible prend ici tout son sens. Tandis que d'autres, les chantres de l'extrême, crieront : "Diable mais c'est une référence !". Difficile de juger avec objectivité dans ces conditions...
Bon 15/20 | par Head |
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