Napalm Death
Utilitarian |
Label :
Century Media |
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Que peut-on encore attendre aujourd'hui d'un disque de Napalm Death ? Du grind core de haute volée certes, mais encore ? Car il faut ben admettre que depuis que le groupe a renoué avec ses origines, délaissant le death industrialo-expérimental, s'il propose des disques à la qualité toujours plus élevée, il a en revanche perdu en innovation, en prise de risques.
Ici, rien qu'en contemplant la pochette de Utilitarian, on devine que l'on va prendre une sévère branlée façon underground, à la barbare, à sec et au gravier. Et pourtant, ne sont-ce pas des claviers que j'entends dans l'introduction "Circumspect" ? Des voix parlées ? C'est bien la première fois que Napalm Death soigne autant son entame. Le choix musical le rend méconnaissable et pourtant il y excelle. Y aurait-il du nouveau chez les anglais ?
De prime abord, cette entrée en matière est un leurre parce que la furie totale de "Errors In The Signals" est fidèle à ce que propose le groupe depuis maintenant une dizaine d'année : un grind technique et surpuissant, coléreux et vindicatif. Pourtant, il y a là une tentative de refrain, la volonté de faire plus. Sur "Everyday Pox", on retrouve le Barney de "Greed Killing" ou "Diatribes", c'est-à-dire plus dans la puissance froide que dans le hurlement, le titre voyant l'intervention de l'incontournable John Zorn. Rien de surprenant à trouver le saxophoniste sur un disque de grind quand on sait qui jouait dans Painkiller. Quoi qu'il en soit, encore un morceau qui arrache, tout comme le suivant, et encore l'autre, et encore l'autre, jusqu'à l'épuisement.
Napalm Death modernise donc son style. Cela passe par la production, plus massive et moins rêche, par des vocaux plus variés (même si le chant clair de "The Wolf I Feed" n'est pas à mon sens une réussite tant il ressemble à celui de Fear Factory, que j'ai toujours exécré), et par des rythmiques plus proches du style "core" actuel. Bien sûr, le groupe fait ça à sa manière alors forcément ça fait mal, voire très mal.
Tout le reste de Utilitarian découle de ce constat, qui n'a rien d'amiable : on donne un coup de jeune aux vielles recettes d'antan pour rester dans la course tout en s'acharnant à régurgiter les plans les plus brutaux possible. Le mix des deux est assurément furieux et toujours au-dessus de la masse (l'expérience paie) mais je préfère néanmoins le côté le plus traditionaliste.
Napalm Death peut encore surprendre son auditoire, où et quand s'arrêteront-ils ?
Ici, rien qu'en contemplant la pochette de Utilitarian, on devine que l'on va prendre une sévère branlée façon underground, à la barbare, à sec et au gravier. Et pourtant, ne sont-ce pas des claviers que j'entends dans l'introduction "Circumspect" ? Des voix parlées ? C'est bien la première fois que Napalm Death soigne autant son entame. Le choix musical le rend méconnaissable et pourtant il y excelle. Y aurait-il du nouveau chez les anglais ?
De prime abord, cette entrée en matière est un leurre parce que la furie totale de "Errors In The Signals" est fidèle à ce que propose le groupe depuis maintenant une dizaine d'année : un grind technique et surpuissant, coléreux et vindicatif. Pourtant, il y a là une tentative de refrain, la volonté de faire plus. Sur "Everyday Pox", on retrouve le Barney de "Greed Killing" ou "Diatribes", c'est-à-dire plus dans la puissance froide que dans le hurlement, le titre voyant l'intervention de l'incontournable John Zorn. Rien de surprenant à trouver le saxophoniste sur un disque de grind quand on sait qui jouait dans Painkiller. Quoi qu'il en soit, encore un morceau qui arrache, tout comme le suivant, et encore l'autre, et encore l'autre, jusqu'à l'épuisement.
Napalm Death modernise donc son style. Cela passe par la production, plus massive et moins rêche, par des vocaux plus variés (même si le chant clair de "The Wolf I Feed" n'est pas à mon sens une réussite tant il ressemble à celui de Fear Factory, que j'ai toujours exécré), et par des rythmiques plus proches du style "core" actuel. Bien sûr, le groupe fait ça à sa manière alors forcément ça fait mal, voire très mal.
Tout le reste de Utilitarian découle de ce constat, qui n'a rien d'amiable : on donne un coup de jeune aux vielles recettes d'antan pour rester dans la course tout en s'acharnant à régurgiter les plans les plus brutaux possible. Le mix des deux est assurément furieux et toujours au-dessus de la masse (l'expérience paie) mais je préfère néanmoins le côté le plus traditionaliste.
Napalm Death peut encore surprendre son auditoire, où et quand s'arrêteront-ils ?
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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