Napalm Death
Enemy Of The Music Business |
Label :
Dream Catcher |
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Enemy Of The Music Business. De tous les titres qu'aurait pu choisir Napalm Death pour décrire à la fois cet album et l'ensemble de sa carrière, je n'en vois aucun qui en incarne mieux le concept fondamental. Bruyante, souillon, anarchique, sans compromis d'aucune sorte, la musique des Anglais avait tout pour ne jamais dépasser les frontières de sa ville natale. Mais heureusement, le bon goût des perversions simples est universel et j'ai donc aujourd'hui la possibilité de m'abrutir aussi souvent que je le souhaite des débordements gastriques de ces dieux de la flatulence hautement corrosive.
Après plusieurs albums expérimentaux et un changement de label salutaire, Napalm Death décide de revenir à ses premiers amours et nous tombe donc là un album surpuissant de death grind comme lui seul sait les concocter. "Taste The Poison" pose les bases d'un style atemporel et indéboulonnable : les vocaux de Barney n'avaient pas sonné aussi agressifs depuis fort longtemps, le batteur retrouve le chemin des blasts assourdissant et les riffs renouent avec leur concision légendaire. Nous retrouvons le très grand Napalm des débuts (le fait de récupérer le logo d'origine n'est pas anodin), le savoir faire acquis au fil des ans en supplément.
Le résultat, c'est une musique aux mélodies guitaristiques parfois entraînantes ("Next On the List"), y compris dans les pires moments d'accélération supersonique (tout au long de l'album en fait), aux breaks multiples et toujours inspirés et qui donnent des zones d'aération salvatrices à chacune des compositions. Quant à Barney, il s'impose là comme un des plus grands hurleurs de la musique extrême. L'étendue de son registre est absolument époustouflante : "Growls" typiques du death bourrin, vocaux hurlés à la limite de l'hystérie façon brutal core ou alors sur saturés comme les chanteurs de grind ne le font plus que trop rarement, il évite ainsi aux quatorze chansons de sombrer dans la monotonie en conférant à chacune d'elle une couleur vocale particulière.
Napalm Death, c'est un membre turgescent et démesuré s'insinuant dans un fondement bien trop étroit. Les chairs craquent et se dilatent, y a du sang, de la sueur et du molard ! Les titres défilent à une moyenne de trois minutes : concis, percutant, efficace, on se fait laminer les orifices et défoncer la paillasse sans brocher, anéantis par la puissance de feu de ces maîtres ès dépeçage.
C'est en pure perte que vous rechercherez une accalmie au sein de cette incessante tourmente de décibels, mais si vous accrochez déjà sur ce groupe, les accalmies vous vous en foutez pas mal ! La sauvage brutalité crust punk de titres comme "Blunt Against The Cutting Edge" ou "Necessary Evil" vous enverra au nirvana des masochistes.
Avec ce retour en force, Napalm Death entend bien faire comprendre à tous qu'il faudra encore compter avec eux en ce XXIe siècle : les petits jeunes qui veulent jouer aux durs vont devoir réviser leurs partitions s'ils veulent s'aligner ou bien courber l'échine et laisser passer l'apocalypse. Il ne peut y avoir qu'un grand mâle dominant et celui qui est en place n'est pas prêt de crever !
Après plusieurs albums expérimentaux et un changement de label salutaire, Napalm Death décide de revenir à ses premiers amours et nous tombe donc là un album surpuissant de death grind comme lui seul sait les concocter. "Taste The Poison" pose les bases d'un style atemporel et indéboulonnable : les vocaux de Barney n'avaient pas sonné aussi agressifs depuis fort longtemps, le batteur retrouve le chemin des blasts assourdissant et les riffs renouent avec leur concision légendaire. Nous retrouvons le très grand Napalm des débuts (le fait de récupérer le logo d'origine n'est pas anodin), le savoir faire acquis au fil des ans en supplément.
Le résultat, c'est une musique aux mélodies guitaristiques parfois entraînantes ("Next On the List"), y compris dans les pires moments d'accélération supersonique (tout au long de l'album en fait), aux breaks multiples et toujours inspirés et qui donnent des zones d'aération salvatrices à chacune des compositions. Quant à Barney, il s'impose là comme un des plus grands hurleurs de la musique extrême. L'étendue de son registre est absolument époustouflante : "Growls" typiques du death bourrin, vocaux hurlés à la limite de l'hystérie façon brutal core ou alors sur saturés comme les chanteurs de grind ne le font plus que trop rarement, il évite ainsi aux quatorze chansons de sombrer dans la monotonie en conférant à chacune d'elle une couleur vocale particulière.
Napalm Death, c'est un membre turgescent et démesuré s'insinuant dans un fondement bien trop étroit. Les chairs craquent et se dilatent, y a du sang, de la sueur et du molard ! Les titres défilent à une moyenne de trois minutes : concis, percutant, efficace, on se fait laminer les orifices et défoncer la paillasse sans brocher, anéantis par la puissance de feu de ces maîtres ès dépeçage.
C'est en pure perte que vous rechercherez une accalmie au sein de cette incessante tourmente de décibels, mais si vous accrochez déjà sur ce groupe, les accalmies vous vous en foutez pas mal ! La sauvage brutalité crust punk de titres comme "Blunt Against The Cutting Edge" ou "Necessary Evil" vous enverra au nirvana des masochistes.
Avec ce retour en force, Napalm Death entend bien faire comprendre à tous qu'il faudra encore compter avec eux en ce XXIe siècle : les petits jeunes qui veulent jouer aux durs vont devoir réviser leurs partitions s'ils veulent s'aligner ou bien courber l'échine et laisser passer l'apocalypse. Il ne peut y avoir qu'un grand mâle dominant et celui qui est en place n'est pas prêt de crever !
Excellent ! 18/20 | par Arno Vice |
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