Napalm Death
Smear Campaign |
Label :
Century Media |
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Déjà, la pochette : digne d'une affiche pro terrorisme communiste ! Un noir et blanc qui nous renvoie au bon vieux temps de l'underground, des productions cheaps et du do it yourself. Et la graphie, le nom du groupe bien en évidence, plus menaçant que jamais. On n'a pas encore écouté que l'album brûle les doigts, effraie un peu, comme si l'on venait d'acheter un truc illégal à la sauvette, dans une ruelle sordide, à un éclopé de la guerre du Golfe...
Alors on appuie sur "play", de loin, du bout des doigts et l'on se tient prêt à fuir. L'intro "Weltschmerz" met pourtant en confiance. Riff pesant, synthétiseur ! Me voilà complètement déboussolé, désorienté, et c'est ce moment de relâchement que choisit Napalm Death pour vous briser la nuque. "Sink Fast, Let Go", morceau terrifiant qui renoue avec un grindcore que le groupe n'avait plus pratiqué depuis un paquet d'albums. Barney exploite à fond les vocalises hystériques, ces hurlements typiques du genre et si durs à maîtriser correctement. Qu'est-ce qui se passe, j'ai sauté sur une mine ? Je n'y vois plus rien ! Je ne sens plus mes jambes ! Mes bras ! Quelle monstruosité ont encore enfanté les Anglais ? Ils n'en ont donc jamais assez ? C'est qu'un jour, un mauvais coucheur pourrait les accuser de crime contre l'humanité ! Autant de barbarie, ce n'est pas tolérable !
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Napalm Death réussit sur Smear Campaign a repousser les limites de sa violence, son agressivité est décuplée au centuple. Comment peuvent-ils jouer aussi vite en étant aussi précis ("Fatalist") ? D'où tirent-ils leur inspiration, toujours nouvelle ? Cela tient de la sorcellerie ! Du pacte Faustien !
Chaque titre est une bombe, une explosion de bestialité. Comment décrire autrement cette batterie surpuissante qui manie aussi bien les plans grind que les percussions ("Puritanical Punishment Beating"), un peu à la manière de ce que proposait Sepultura sur l'album Roots ? Comment ne pas rester traumatisé face à cet enchaînement incessant de plans de guitare à faire pisser dans leur froc tous les apprentis bouchers ? Comment ne pas être tétanisé lorsque Barney vous meugle dans les oreilles ? Napalm Death se paye en plus le luxe d'écrire des morceaux hyper entraînants ("When All Is Said And Done"), usine à pogos et amenés à devenir des classiques du groupe en concert.
Oui encore une fois l'album est long (seize titres). Non seulement Napalm Death nous dérouille, mais il ne fait pas comme les autres groupes de grind qui bouclent leur affaire en vingt ou trente minutes. Là, ça dure et il y a des moments où l'écoute devient réellement difficile (le doublé fulgurant "In Deference", "Short-Lived.") Alors quand l'auditeur frôle la saturation, Napalm Death est à son écoute et lui offre un peu de répit à base de hardcore ("Identity Crisis"). Ouf ! On respire ! Toujours coincé sous les décombres mais bel et bien vivant ! Avec la petite poche d'air qui va bien... Les secours ne devraient plus tarder à présent !
Avec Smear Campaign, Napalm Death affirme qu'il en a bien fini avec les expérimentations. C'est l'anarchie totale ! Punk, crust, grind, core, death, tout passe à la moulinette de leur extrémisme militant et l'on a mal... Véritablement, l'écoute est nocive, il faut résister, tenir bon, ne pas céder à la tentation de couper le son ! Un album de Napalm Death de cet acabit, ça se mérite, ça se gagne !
Je ne sais plus quoi dire pour vous parler de ce groupe... Si vous êtes complètement cramés du cerveau, c'est peut-être à cause d'eux ? Mon rêve : séquestrer une fan d'Enrique Iglesias et lui passer en boucle et à plein volume l'intégrale de Napalm Death...
Alors on appuie sur "play", de loin, du bout des doigts et l'on se tient prêt à fuir. L'intro "Weltschmerz" met pourtant en confiance. Riff pesant, synthétiseur ! Me voilà complètement déboussolé, désorienté, et c'est ce moment de relâchement que choisit Napalm Death pour vous briser la nuque. "Sink Fast, Let Go", morceau terrifiant qui renoue avec un grindcore que le groupe n'avait plus pratiqué depuis un paquet d'albums. Barney exploite à fond les vocalises hystériques, ces hurlements typiques du genre et si durs à maîtriser correctement. Qu'est-ce qui se passe, j'ai sauté sur une mine ? Je n'y vois plus rien ! Je ne sens plus mes jambes ! Mes bras ! Quelle monstruosité ont encore enfanté les Anglais ? Ils n'en ont donc jamais assez ? C'est qu'un jour, un mauvais coucheur pourrait les accuser de crime contre l'humanité ! Autant de barbarie, ce n'est pas tolérable !
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Napalm Death réussit sur Smear Campaign a repousser les limites de sa violence, son agressivité est décuplée au centuple. Comment peuvent-ils jouer aussi vite en étant aussi précis ("Fatalist") ? D'où tirent-ils leur inspiration, toujours nouvelle ? Cela tient de la sorcellerie ! Du pacte Faustien !
Chaque titre est une bombe, une explosion de bestialité. Comment décrire autrement cette batterie surpuissante qui manie aussi bien les plans grind que les percussions ("Puritanical Punishment Beating"), un peu à la manière de ce que proposait Sepultura sur l'album Roots ? Comment ne pas rester traumatisé face à cet enchaînement incessant de plans de guitare à faire pisser dans leur froc tous les apprentis bouchers ? Comment ne pas être tétanisé lorsque Barney vous meugle dans les oreilles ? Napalm Death se paye en plus le luxe d'écrire des morceaux hyper entraînants ("When All Is Said And Done"), usine à pogos et amenés à devenir des classiques du groupe en concert.
Oui encore une fois l'album est long (seize titres). Non seulement Napalm Death nous dérouille, mais il ne fait pas comme les autres groupes de grind qui bouclent leur affaire en vingt ou trente minutes. Là, ça dure et il y a des moments où l'écoute devient réellement difficile (le doublé fulgurant "In Deference", "Short-Lived.") Alors quand l'auditeur frôle la saturation, Napalm Death est à son écoute et lui offre un peu de répit à base de hardcore ("Identity Crisis"). Ouf ! On respire ! Toujours coincé sous les décombres mais bel et bien vivant ! Avec la petite poche d'air qui va bien... Les secours ne devraient plus tarder à présent !
Avec Smear Campaign, Napalm Death affirme qu'il en a bien fini avec les expérimentations. C'est l'anarchie totale ! Punk, crust, grind, core, death, tout passe à la moulinette de leur extrémisme militant et l'on a mal... Véritablement, l'écoute est nocive, il faut résister, tenir bon, ne pas céder à la tentation de couper le son ! Un album de Napalm Death de cet acabit, ça se mérite, ça se gagne !
Je ne sais plus quoi dire pour vous parler de ce groupe... Si vous êtes complètement cramés du cerveau, c'est peut-être à cause d'eux ? Mon rêve : séquestrer une fan d'Enrique Iglesias et lui passer en boucle et à plein volume l'intégrale de Napalm Death...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Arno Vice |
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