Soundgarden
Louder Than Love |
Label :
A&M |
||||
Cet album est une tuerie !
Jamais on avait entendu uen musique aussi lourde et violente. Concentré de pesanteur et de noirceur absolue, Lourder Than Love résume toute la puissance de Soundgarden à ses débuts. A cette époque, le groupe jouait avec un talent insolent une sorte d'heavy métal compressif, ajouté à une rage hardcore massive.
Impossible de respirer de bout en bout de cet opus.
L'ambiance est oppressante, parfois violente, constamment abyssale, balançant verticalement mais de façon toujours souterraine, entre coup martial et confinnement caverneux.
Les guitares de Kim Thayil n'ont jamais été aussi ferreuses (le travail de Terry Date et Jack Endino est énorme), Matt Cameron fait preuve d'une virtuosité sans égal et Chris Cornell ne chante quasiment pas. Il hurle ! Quasiment du début jusqu'à la fin. C'est le seul chanteur capable de chanter tout en hurlant. Littéralement impressionnant ! .... On en reste pantois. A l'époque, il n'était qu'un jeune fou enragé, prêt à s'étouffer sur ses chansons.
"Ugly Truth" est tout simplement l'un des titres les plus impressionnants de la discographie de Soundgarden. Lourd, lent, gluant, il prend à la gorge et ne déserre l'étau que le temps d'une fulgurance psychédélique inoubliable ... avant de revenir à une opression anaérobique. Le ton est nerveux, vicieux, angoissant, on dirait une déclamation obscure.
Le refrain de "Loud Love", pourtant ouverte sur un riff lointain et prenant, file la chair de poule. Devant pareil hurlement, on ne peut que se soumettre à la terreur avec fascination. Jamais un groupe n'avait été aussi dark, à la fois dans sa musique et dans ses textes. Et jamais autant de talent n'était venu se mettre au service d'un esthétisme si dangereux. Sur "I Awake", on frissone devant l'évocation sublimée d'une rage amplifiée. Les titres sont rapides, sonnent métal, plus que sur tous les autres albums, mais surtout composent un tout compact, équilibré et soudé, qui force l'admiration.
Le tempo s'accelère jusqu'aux tourbillons que sont "Get On The Snake" ou "No Wrong No Right". Sur "Big Dumb Sex", Chris balance un refrain censurable, confondant de crudité et de vérité, resté culte.
Enfin l'album se clôt sur "Full On", seule échappée reposante, à base de saturations et de choeurs de toute beauté. On ressort de là avec des tremblements sur tout le corps.
A la sortie de l'album les gens restèrent éberlués par cet opus du combo de Seattle, le premier à s'exporter auprès d'une Major. Il fallait avoir beaucoup de cran pour oser. Aujourd'hui, ni les groupes, ni les labels ne se risqueraient à paraître un album aussi noir.
Soundgarden répercute ici en écho le désarroi des années generation X, avec une maîtrise instrumentale irréprochable. La guitare puissante, parfois échevelée de Kim Thayil construit de dangereux échafaudages, tandis que la tension monte, sans jamais exploser, tandis que la basse de Yanamoto (qui par la suite voulut poursuivre ses études ... avant de revenir au rock au sein des excellents Truly) rampe de façon malsaine et que Chris se fait le prêcheur allumé des tensions charnelles et des tortures qui l'habitaient.
C'est ce qui fait la force étouffante de ce disque.
Jamais on avait entendu uen musique aussi lourde et violente. Concentré de pesanteur et de noirceur absolue, Lourder Than Love résume toute la puissance de Soundgarden à ses débuts. A cette époque, le groupe jouait avec un talent insolent une sorte d'heavy métal compressif, ajouté à une rage hardcore massive.
Impossible de respirer de bout en bout de cet opus.
L'ambiance est oppressante, parfois violente, constamment abyssale, balançant verticalement mais de façon toujours souterraine, entre coup martial et confinnement caverneux.
Les guitares de Kim Thayil n'ont jamais été aussi ferreuses (le travail de Terry Date et Jack Endino est énorme), Matt Cameron fait preuve d'une virtuosité sans égal et Chris Cornell ne chante quasiment pas. Il hurle ! Quasiment du début jusqu'à la fin. C'est le seul chanteur capable de chanter tout en hurlant. Littéralement impressionnant ! .... On en reste pantois. A l'époque, il n'était qu'un jeune fou enragé, prêt à s'étouffer sur ses chansons.
"Ugly Truth" est tout simplement l'un des titres les plus impressionnants de la discographie de Soundgarden. Lourd, lent, gluant, il prend à la gorge et ne déserre l'étau que le temps d'une fulgurance psychédélique inoubliable ... avant de revenir à une opression anaérobique. Le ton est nerveux, vicieux, angoissant, on dirait une déclamation obscure.
Le refrain de "Loud Love", pourtant ouverte sur un riff lointain et prenant, file la chair de poule. Devant pareil hurlement, on ne peut que se soumettre à la terreur avec fascination. Jamais un groupe n'avait été aussi dark, à la fois dans sa musique et dans ses textes. Et jamais autant de talent n'était venu se mettre au service d'un esthétisme si dangereux. Sur "I Awake", on frissone devant l'évocation sublimée d'une rage amplifiée. Les titres sont rapides, sonnent métal, plus que sur tous les autres albums, mais surtout composent un tout compact, équilibré et soudé, qui force l'admiration.
Le tempo s'accelère jusqu'aux tourbillons que sont "Get On The Snake" ou "No Wrong No Right". Sur "Big Dumb Sex", Chris balance un refrain censurable, confondant de crudité et de vérité, resté culte.
Enfin l'album se clôt sur "Full On", seule échappée reposante, à base de saturations et de choeurs de toute beauté. On ressort de là avec des tremblements sur tout le corps.
A la sortie de l'album les gens restèrent éberlués par cet opus du combo de Seattle, le premier à s'exporter auprès d'une Major. Il fallait avoir beaucoup de cran pour oser. Aujourd'hui, ni les groupes, ni les labels ne se risqueraient à paraître un album aussi noir.
Soundgarden répercute ici en écho le désarroi des années generation X, avec une maîtrise instrumentale irréprochable. La guitare puissante, parfois échevelée de Kim Thayil construit de dangereux échafaudages, tandis que la tension monte, sans jamais exploser, tandis que la basse de Yanamoto (qui par la suite voulut poursuivre ses études ... avant de revenir au rock au sein des excellents Truly) rampe de façon malsaine et que Chris se fait le prêcheur allumé des tensions charnelles et des tortures qui l'habitaient.
C'est ce qui fait la force étouffante de ce disque.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Vic |
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