Soundgarden
Ultramega OK |
Label :
SST |
||||
Le premier album de Soundgarden paru en 1988 (déjà), mérite le détour !
A l'époque le groupe était jeune, décomplexé et insouciant. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça s'entend !
L'énergie est décoiffante, c'est rapide, ultra-speed ("Head Injury" ou "He Didn't"), les titres sont courts et nerveux ("All Your Lies"), sortes de grands défouloirs.
Ultramega Ok retranscrit la fougue rageuse de la bande de Seattle, d'autant plus que la production conserve un son sale et direct, si cher au grunge dont Soundgarden était un pionnier (sans oublier aussi Green River et Malfunkshun).
Déjà remarqué par les majors, Soundgarden préféra signer sur le label de Greg Ginn (le guitariste des maîtres du hardcore, Black Flag) où étaient présents aussi leurs amis des Screaming Trees, afin de garder un esprit indépendant. Cela s'en ressent de par leur volonté de ne pas sonner commercial. Le ton était trop mal dégrossi et agressif pour attirer les faveurs d'un public mainstream, lobotomisé par les radios FM aseptisées. Soundgarden était le porte drapeau de toute la scène rebelle et anti-conformiste de Seattle et tenait à faire vivre dans l'ombre le milieu underground. Ainsi deux morceaux expérimentaux et une reprise de John Lennon viennent s'incérer dans ce brulôt.
Le style du groupe évoluait à ses débuts dans un grunge violent, au tempo rapide ou lancinant, dont les guitares lourdes, parfois heavy, imprimaient la cadence comme autant de coups de hâche. Chris Cornell, méconnaissable, chante comme un déchainé, s'époumonant sans retenue. Sur "Beyond The Wheel", sans doute la chanson la plus sombre mais aussi la plus impressionnante, sa voix déclamatoire est presque diabolique avant qu'elle ne termine dans les suraigus à faire pâlir de peur lors d'une montée en puissance grandiose. On note cependant quelques tendances à privilégier les tons entraînants, propres au rock alternatif, aboutissant à un curieux mélange, noir, décoiffant et surtout enthousiasmant. Le single "Flower", tube génial, résume à lui seul tout le génie du groupe.
Mais cet album cache aussi une curiosité absolument réussie : "Circle Of Power", extrêmement prenante, où les guitares acoustiques ont la part belle, ce qui est surprenant pour un style aussi électrique et métal.
Bien des années après, Soundgarden est devenu un monstre sacré des années 90, et l'on regarde leurs débuts avec un regard nostalgique.
On s'attache à ce premier album d'autant qu'il était joué sans complexe et avec morgue.
A l'époque le groupe était jeune, décomplexé et insouciant. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça s'entend !
L'énergie est décoiffante, c'est rapide, ultra-speed ("Head Injury" ou "He Didn't"), les titres sont courts et nerveux ("All Your Lies"), sortes de grands défouloirs.
Ultramega Ok retranscrit la fougue rageuse de la bande de Seattle, d'autant plus que la production conserve un son sale et direct, si cher au grunge dont Soundgarden était un pionnier (sans oublier aussi Green River et Malfunkshun).
Déjà remarqué par les majors, Soundgarden préféra signer sur le label de Greg Ginn (le guitariste des maîtres du hardcore, Black Flag) où étaient présents aussi leurs amis des Screaming Trees, afin de garder un esprit indépendant. Cela s'en ressent de par leur volonté de ne pas sonner commercial. Le ton était trop mal dégrossi et agressif pour attirer les faveurs d'un public mainstream, lobotomisé par les radios FM aseptisées. Soundgarden était le porte drapeau de toute la scène rebelle et anti-conformiste de Seattle et tenait à faire vivre dans l'ombre le milieu underground. Ainsi deux morceaux expérimentaux et une reprise de John Lennon viennent s'incérer dans ce brulôt.
Le style du groupe évoluait à ses débuts dans un grunge violent, au tempo rapide ou lancinant, dont les guitares lourdes, parfois heavy, imprimaient la cadence comme autant de coups de hâche. Chris Cornell, méconnaissable, chante comme un déchainé, s'époumonant sans retenue. Sur "Beyond The Wheel", sans doute la chanson la plus sombre mais aussi la plus impressionnante, sa voix déclamatoire est presque diabolique avant qu'elle ne termine dans les suraigus à faire pâlir de peur lors d'une montée en puissance grandiose. On note cependant quelques tendances à privilégier les tons entraînants, propres au rock alternatif, aboutissant à un curieux mélange, noir, décoiffant et surtout enthousiasmant. Le single "Flower", tube génial, résume à lui seul tout le génie du groupe.
Mais cet album cache aussi une curiosité absolument réussie : "Circle Of Power", extrêmement prenante, où les guitares acoustiques ont la part belle, ce qui est surprenant pour un style aussi électrique et métal.
Bien des années après, Soundgarden est devenu un monstre sacré des années 90, et l'on regarde leurs débuts avec un regard nostalgique.
On s'attache à ce premier album d'autant qu'il était joué sans complexe et avec morgue.
Très bon 16/20 | par Vic |
Réédition en 1990.
En ligne
294 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages