Ground Zero
Revolutionary Pekinese Opera Ver.1.28 |
Label :
ReR |
||||
En deux albums ne ressemblant à aucun autre, Ground Zero s'est montré expert dans l'art de multiplier les collages sonores, de les triturer, les combiner à des riffs hardcore bruitistes ou bien à des improvisations free-jazz sur lesquels John Zorn n'aurait pas cracher (raison qui poussera ce dernier à particip au premier opus du groupe). Et revoilà les fous furieux de retour, un an après un monumental Null & Void. Mais cette fois-ci, pas de quartier, c'est plus remontés que jamais qu'ils reviennent, et comme d'habitude, Otomo Yoshihide a le cerveau qui bouillonne !
Revolutionary Pekinese Opera Ver.1.28 est LE sommet de Ground Zero, leur mont Fuji bien à eux en quelque sorte ! Colossal, démesuré et éprouvant: si ces adjectifs qualifient parfaitement la montagne nippone, ils semblent pourtant s'accorder idéalement avec cet opéra pékinois révolutionnaire (version 1.28 évidemment) ! Et pour cause, samples de fictions et de films japonais (classique chez Ground Zero) mais surtout d'un vrai opéra de Heiner Goebbels et Alfred Harth qui donne le nom à cet album (pour la petite histoire), moments de fureur à peine contrôlés, instants irréels de calme olympien, ou discours politiques samplés; ce troisième album est d'une diversité étonnante et nous laisse apercevoir à quel point ce collectif est complètement barré et définitivement irrécupérable. C'est que pour nous balancer ces trois quarts d'heure qui ne font plus que frôler la folie mais qui s'y débattent avec énergie hors-norme, il faut être très sérieusement atteint ! Certes, les précédents albums nous présentaient déjà allègrement cette facette du groupe et nous laissait eu de doute à ce sujet: on avait d'abord découvert tout le bruitisme dont le collectif nippon pouvait faire preuve sur le premier album, et ensuite comment ils parvenaient à maîtriser et canaliser toute cette violence sur un Null & Void époustouflant et bien plus cohérent, mais ici, c'est la cerise sur le wagashi, Ground Zero réalise carton plein !
16 morceaux au programme de cet "opéra". On retrouvera certains passages des précédents albums balancés de façon éparse au cours de l'album (faisant de la discographie de Ground Zero une œuvre à part entière à la fois complète et ô combien tortueuse), on se perdra dans les accès de fureur dans lesquels Otomo Yoshihide (sorte de chef d'orchestre qui aurait abandonner la traditionnelle baguette pour préférer un katana bien aiguisé) aime à se laisser aller. Mais cette fois-ci, il y a une concision que le collectif n'avait jusqu'alors jamais atteint. Ground Zero n'en fait jamais trop: tout s'emboîte, tout est parfaitement ciselé et tranchant à l'image des lancinants et terribles "Red Mao Book By Sony" et "Crossing Frankfurt Four Times" idéalement enchaînés. Jusqu'à même ce "Paraiso-1" tout d'abord emporté par une sorte de grâce féerique et étrange que Yoshihide se fera un malin plaisir de venir déchirer en faisant hurler sa guitare à faire passer les expérimentations guitaristiques de Sonic Youth pour de bien piètres ballades pop. Ground Zero réussi un album exemplaire et incroyable !
Avec ce Revolutionary Pekine Opera Ver.1.28, Ground Zero, s'impose en maître d'une musique déstructurée à la fois violente et intelligente, dans une nation qui avec ses Merzbow, Zeni Geva ou Boredoms n'en était pourtant. Et si Ground Zero en est le maître, Otomo Yoshihide en est le roi ! Fou et talentueux, provoquant et classe !
Les opéras japonais ne ressemblent à aucun autre opéra... En tout cas, pas celui-là...
Revolutionary Pekinese Opera Ver.1.28 est LE sommet de Ground Zero, leur mont Fuji bien à eux en quelque sorte ! Colossal, démesuré et éprouvant: si ces adjectifs qualifient parfaitement la montagne nippone, ils semblent pourtant s'accorder idéalement avec cet opéra pékinois révolutionnaire (version 1.28 évidemment) ! Et pour cause, samples de fictions et de films japonais (classique chez Ground Zero) mais surtout d'un vrai opéra de Heiner Goebbels et Alfred Harth qui donne le nom à cet album (pour la petite histoire), moments de fureur à peine contrôlés, instants irréels de calme olympien, ou discours politiques samplés; ce troisième album est d'une diversité étonnante et nous laisse apercevoir à quel point ce collectif est complètement barré et définitivement irrécupérable. C'est que pour nous balancer ces trois quarts d'heure qui ne font plus que frôler la folie mais qui s'y débattent avec énergie hors-norme, il faut être très sérieusement atteint ! Certes, les précédents albums nous présentaient déjà allègrement cette facette du groupe et nous laissait eu de doute à ce sujet: on avait d'abord découvert tout le bruitisme dont le collectif nippon pouvait faire preuve sur le premier album, et ensuite comment ils parvenaient à maîtriser et canaliser toute cette violence sur un Null & Void époustouflant et bien plus cohérent, mais ici, c'est la cerise sur le wagashi, Ground Zero réalise carton plein !
16 morceaux au programme de cet "opéra". On retrouvera certains passages des précédents albums balancés de façon éparse au cours de l'album (faisant de la discographie de Ground Zero une œuvre à part entière à la fois complète et ô combien tortueuse), on se perdra dans les accès de fureur dans lesquels Otomo Yoshihide (sorte de chef d'orchestre qui aurait abandonner la traditionnelle baguette pour préférer un katana bien aiguisé) aime à se laisser aller. Mais cette fois-ci, il y a une concision que le collectif n'avait jusqu'alors jamais atteint. Ground Zero n'en fait jamais trop: tout s'emboîte, tout est parfaitement ciselé et tranchant à l'image des lancinants et terribles "Red Mao Book By Sony" et "Crossing Frankfurt Four Times" idéalement enchaînés. Jusqu'à même ce "Paraiso-1" tout d'abord emporté par une sorte de grâce féerique et étrange que Yoshihide se fera un malin plaisir de venir déchirer en faisant hurler sa guitare à faire passer les expérimentations guitaristiques de Sonic Youth pour de bien piètres ballades pop. Ground Zero réussi un album exemplaire et incroyable !
Avec ce Revolutionary Pekine Opera Ver.1.28, Ground Zero, s'impose en maître d'une musique déstructurée à la fois violente et intelligente, dans une nation qui avec ses Merzbow, Zeni Geva ou Boredoms n'en était pourtant. Et si Ground Zero en est le maître, Otomo Yoshihide en est le roi ! Fou et talentueux, provoquant et classe !
Les opéras japonais ne ressemblent à aucun autre opéra... En tout cas, pas celui-là...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par X_Jpbowersock |
En ligne
319 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages