Robyn
Werchter - Belgique [Rock Werchter - KluB C] - vendredi 28 juin 2019 |
Il y a bien sûr un côté fast-food presque inévitable quand on participe à un festival. On passe d'une scène à une autre, souvent avec quelques scrupules. L'affiche du Rock Werchter de cette année était particulièrement grandiose, et en particulier ce vendredi, le seul jour que je me suis accordé : The Cure, Robyn, Weezer, Janelle Monáe, Kylie Minogue, ou encore Tool.
Quinze minutes avant la fin du concert de Kylie Minogue – un moment fun, régressif, où l'on fait la chenille sur "The Loco-Motion", un peu gâché cependant par le son un peu brouillon de The Barn, le chapiteau dont elle était ce jour-là la tête d'affiche – je me dirige vers le KluB C (où le son est bien meilleur) pour la tête d'affiche électro de la soirée : Robyn. Quinze minutes afin de m'assurer une place correcte dans l'arène... À mon arrivée, la surprise : l'accès est barré. Chapiteau rempli, grilles fermées, les gens s'entassent devant.
Vers minuit, un voile blanc se soulève, et le concert débute par "Send to Robin Immediately". Certains grimacent leur déception, et je ne peux m'empêcher de ressentir la même chose: le concert commence et on est dehors. D'où je suis, je parviens tout de même à voir vaguement la scène, et l'un des grands écrans. Pour patienter, un stand de bière est installé, et nombreux s'y rendent, d'autres discutent. "Indestructible" fait son petit effet, même auprès de nous, les exclus, collés aux grilles, et on chante l'impeccable ritournelle pop. Mes chansons favorites du dernier disque, "Honey" et "Ever Again", sont jouées : je râle de ne pas pouvoir avoir accès au chapiteau pour me défouler comme j'aimerais. Les gens, au fil des minutes, se découragent et certains partent. Je me rapproche pas à pas de la grille, et ainsi de la scène et de l'écran. Un mec pète : ça pue la merde, sans doute une parade pour faire partir d'autres festivaliers et se rapprocher encore de l'entrée. Après "Be Mine !", les musiciens esquissent un long passage instrumental atmosphérique et le danseur danse seul, Robyn revient plusieurs minutes plus tard avec une nouvelle tenue : combi rouge et cheveux attachés. Vers minuit trente, j'entends Tool commencer son set sur la Main Stage, ce qui crée un mashup tout à fait inédit à mes oreilles.
Vers le milieu de "Between the Lines" : Sésame, ouvre-toi ! Les grilles glissent, et l'on s'engouffre avec force dans le KluB C. Enfin ! Le mec en face bouscule violemment le sorteur. Je suis bien chauffé, probablement dix fois plus que si j'avais pu rentrer depuis le début. Près de l'entrée, des filles sont occupées avec leur téléphone portable, et ne prêtent aucune attention au concert ; après la longue attente, ça m'énerve et j'ai envie de leur dire de dégager. Robyn dézippe sa veste rouge, laissant apparaître un haut blanc avec des petites fantaisies bleues sur ses seins, qui mettent en évidence ses tétons. Après le très bon "Between the Lines", qui démarrait le moment le plus brut du concert, Robyn enchaîne avec un espèce de mashup d'environ quinze minutes de "Love Is Free" et d'un remix de "Don't Fucking Tell Me What to Do". C'est absolument génial. Ce qui se passe sur scène ou sur les écrans est devenu accessoire, seule la musique, de l'électro bien agressif, compte : on danse, on saute, les mecs devant prennent du poppers. On se croirait dans une boîte de nuit berlinoise. "Dancing on My Own" suit. Les gens sont à fond, on connaît la chanson par cœur et Robyn s'arrêtent plusieurs fois, non sans une certaine émotion, pour nous laisser brailler les paroles. Le concert se poursuit sur "Missing U", "Call Your Girlfriend" et "With Every Heartbeat" (en rappel). Tout est excellent et l'ambiance qui règne est folle.
Le concert se termine vers une heure et quart, et cette impression de vide qui jaillit. C'est déjà fini. Et cette impression aussi d'avoir vécu le concert le plus bizarre que j'ai jamais fait, et l'un des plus marquants assurément.
Quinze minutes avant la fin du concert de Kylie Minogue – un moment fun, régressif, où l'on fait la chenille sur "The Loco-Motion", un peu gâché cependant par le son un peu brouillon de The Barn, le chapiteau dont elle était ce jour-là la tête d'affiche – je me dirige vers le KluB C (où le son est bien meilleur) pour la tête d'affiche électro de la soirée : Robyn. Quinze minutes afin de m'assurer une place correcte dans l'arène... À mon arrivée, la surprise : l'accès est barré. Chapiteau rempli, grilles fermées, les gens s'entassent devant.
Vers minuit, un voile blanc se soulève, et le concert débute par "Send to Robin Immediately". Certains grimacent leur déception, et je ne peux m'empêcher de ressentir la même chose: le concert commence et on est dehors. D'où je suis, je parviens tout de même à voir vaguement la scène, et l'un des grands écrans. Pour patienter, un stand de bière est installé, et nombreux s'y rendent, d'autres discutent. "Indestructible" fait son petit effet, même auprès de nous, les exclus, collés aux grilles, et on chante l'impeccable ritournelle pop. Mes chansons favorites du dernier disque, "Honey" et "Ever Again", sont jouées : je râle de ne pas pouvoir avoir accès au chapiteau pour me défouler comme j'aimerais. Les gens, au fil des minutes, se découragent et certains partent. Je me rapproche pas à pas de la grille, et ainsi de la scène et de l'écran. Un mec pète : ça pue la merde, sans doute une parade pour faire partir d'autres festivaliers et se rapprocher encore de l'entrée. Après "Be Mine !", les musiciens esquissent un long passage instrumental atmosphérique et le danseur danse seul, Robyn revient plusieurs minutes plus tard avec une nouvelle tenue : combi rouge et cheveux attachés. Vers minuit trente, j'entends Tool commencer son set sur la Main Stage, ce qui crée un mashup tout à fait inédit à mes oreilles.
Vers le milieu de "Between the Lines" : Sésame, ouvre-toi ! Les grilles glissent, et l'on s'engouffre avec force dans le KluB C. Enfin ! Le mec en face bouscule violemment le sorteur. Je suis bien chauffé, probablement dix fois plus que si j'avais pu rentrer depuis le début. Près de l'entrée, des filles sont occupées avec leur téléphone portable, et ne prêtent aucune attention au concert ; après la longue attente, ça m'énerve et j'ai envie de leur dire de dégager. Robyn dézippe sa veste rouge, laissant apparaître un haut blanc avec des petites fantaisies bleues sur ses seins, qui mettent en évidence ses tétons. Après le très bon "Between the Lines", qui démarrait le moment le plus brut du concert, Robyn enchaîne avec un espèce de mashup d'environ quinze minutes de "Love Is Free" et d'un remix de "Don't Fucking Tell Me What to Do". C'est absolument génial. Ce qui se passe sur scène ou sur les écrans est devenu accessoire, seule la musique, de l'électro bien agressif, compte : on danse, on saute, les mecs devant prennent du poppers. On se croirait dans une boîte de nuit berlinoise. "Dancing on My Own" suit. Les gens sont à fond, on connaît la chanson par cœur et Robyn s'arrêtent plusieurs fois, non sans une certaine émotion, pour nous laisser brailler les paroles. Le concert se poursuit sur "Missing U", "Call Your Girlfriend" et "With Every Heartbeat" (en rappel). Tout est excellent et l'ambiance qui règne est folle.
Le concert se termine vers une heure et quart, et cette impression de vide qui jaillit. C'est déjà fini. Et cette impression aussi d'avoir vécu le concert le plus bizarre que j'ai jamais fait, et l'un des plus marquants assurément.
Très bon 16/20 | par Rebecca Carlson |
Setlist:
Send to Robin Immediately
Honey
Indestructible
Ever Again
Be Mine !
Because It's in the Music
Between the Lines
Love Is Free
Don't Fucking Tell Me What to Do
Dancing on My Own
Missing U
Call Your Girlfriend
>>>
With Every Heartbeat
Send to Robin Immediately
Honey
Indestructible
Ever Again
Be Mine !
Because It's in the Music
Between the Lines
Love Is Free
Don't Fucking Tell Me What to Do
Dancing on My Own
Missing U
Call Your Girlfriend
>>>
With Every Heartbeat
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