Soundgarden
Superunknown 20th Anniversary Edition |
Label :
A&M |
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Voilà, c'est fait, la réédition Super Deluxe de Superunknown se trouve aujourd'hui dans les rayons de mon épicier favori. Après le coffret vinyle des B-Sides destiné aux collectionneurs et autres fans hardcore sorti en mai, c'est donc le double CD (ou au choix le pack 4 CD + édition Blue Ray) contenant son lot de versions lives, démos, rehearsals, Steve Fisk Mix etc. qui pointe le bout de son nez en ce début du mois de juin 2014. La formule deux CD est abordable, celle avec les cinq, beaucoup moins : c'est une simple histoire de budget ou de gros sous, tout dépend du point de vue.
Cela dit, reparler de Superunknown vingt ans après, cela a-t-il encore un sens ? Oui, si l'on considère que cet album a été l'un des meilleurs des années 90, couronné de deux Grammy Awards et la pièce maitresse de la discographie de Soundgarden. L'album a été remasterisé, le son est excellent, profond. Mais pourquoi se jeter dessus ? Parce que l'ensemble, version Super Deluxe, est cohérent et qu'il offre une richesse de textes et de sons (pas moins de 55 morceaux à se mettre sous la dent) là où Oasis avec son Definitely Maybe 20th anniversary s'est contenté du minimum syndical. La pochette elle-même a été repensée, sublime.
Et dans le détail ?
Dans le premier CD se trouve l'album original. Le deuxième contient une série de versions alternatives (mixages différents et lives divers). Le trois se charge de nous livrer neuf versions démos, tandis que le quatrième CD nous fait découvrir 14 versions jouées en répètes. Le cinquième CD est anecdotique, réservé à ceux qui possèdent la technologie nécessaire pour jouer l'album en version 5.1 surround sur leur console Blue Ray de salon et système home cinéma dernier cri. Mais encore ?
Soundgarden a été une des pièces maitresses de l'émergence de la scène indé de Seattle à la fin des années 80. Celle qui nous a donné Mudhoney, Nirvana ou Alice In Chains, pour ne citer que les meilleurs. Réalisant la fusion parfaite du Punk Rock avec le Métal, ils n'ont malheureusement pas eu tout le succès mérité, faisant figure encore aujourd'hui, alors qu'ils étaient les précurseurs du genre, de "Poulidor" du Grunge. Superunknown est arrivé trop tard pour casser la malédiction. Alors certes, le groupe a battu les records avec lui, mais en 1994 il était déjà trop tard. Il s'en est fallu d'un an, c'est con ! Qu'il sorte en 1993, ou que Cobain remette son suicide à plus tard, pas de bol... A quoi tient une carrière ? Au destin, à des concours de circonstances. Mais ce n'est pas une raison nécessaire pour bouder le plaisir de réécouter un des meilleurs albums de cette fin du vingtième siècle. Quand on y regarde d'un peu plus près, c'est un album lourd, désespéré, sans doute plus que Dirt d'Alice In Chains ou que In Utero de Nirvana. Les drogues, le suicide, une ambiance globale très noire, Cornell a laissé une partie de son âme dans l'écriture des textes, c'est flagrant. On n'est plus dans le divertissement, mais dans l'introspection, et le reste du groupe s'y est associé en livrant sa meilleure prestation : guitare, basse, batterie, tout est à un niveau supérieur à Badmotorfinger sorti en 91.
Vingt ans après, une nouvelle écoute s'impose à tête reposée.
Cela dit, reparler de Superunknown vingt ans après, cela a-t-il encore un sens ? Oui, si l'on considère que cet album a été l'un des meilleurs des années 90, couronné de deux Grammy Awards et la pièce maitresse de la discographie de Soundgarden. L'album a été remasterisé, le son est excellent, profond. Mais pourquoi se jeter dessus ? Parce que l'ensemble, version Super Deluxe, est cohérent et qu'il offre une richesse de textes et de sons (pas moins de 55 morceaux à se mettre sous la dent) là où Oasis avec son Definitely Maybe 20th anniversary s'est contenté du minimum syndical. La pochette elle-même a été repensée, sublime.
Et dans le détail ?
Dans le premier CD se trouve l'album original. Le deuxième contient une série de versions alternatives (mixages différents et lives divers). Le trois se charge de nous livrer neuf versions démos, tandis que le quatrième CD nous fait découvrir 14 versions jouées en répètes. Le cinquième CD est anecdotique, réservé à ceux qui possèdent la technologie nécessaire pour jouer l'album en version 5.1 surround sur leur console Blue Ray de salon et système home cinéma dernier cri. Mais encore ?
Soundgarden a été une des pièces maitresses de l'émergence de la scène indé de Seattle à la fin des années 80. Celle qui nous a donné Mudhoney, Nirvana ou Alice In Chains, pour ne citer que les meilleurs. Réalisant la fusion parfaite du Punk Rock avec le Métal, ils n'ont malheureusement pas eu tout le succès mérité, faisant figure encore aujourd'hui, alors qu'ils étaient les précurseurs du genre, de "Poulidor" du Grunge. Superunknown est arrivé trop tard pour casser la malédiction. Alors certes, le groupe a battu les records avec lui, mais en 1994 il était déjà trop tard. Il s'en est fallu d'un an, c'est con ! Qu'il sorte en 1993, ou que Cobain remette son suicide à plus tard, pas de bol... A quoi tient une carrière ? Au destin, à des concours de circonstances. Mais ce n'est pas une raison nécessaire pour bouder le plaisir de réécouter un des meilleurs albums de cette fin du vingtième siècle. Quand on y regarde d'un peu plus près, c'est un album lourd, désespéré, sans doute plus que Dirt d'Alice In Chains ou que In Utero de Nirvana. Les drogues, le suicide, une ambiance globale très noire, Cornell a laissé une partie de son âme dans l'écriture des textes, c'est flagrant. On n'est plus dans le divertissement, mais dans l'introspection, et le reste du groupe s'y est associé en livrant sa meilleure prestation : guitare, basse, batterie, tout est à un niveau supérieur à Badmotorfinger sorti en 91.
Vingt ans après, une nouvelle écoute s'impose à tête reposée.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Palikao |
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