Killing Joke
Killing Joke [1980] |
Label :
EG |
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Killing Joke, quel premier album fabuleux du groupe du même nom. On se retrouve en 1981, période où de nombreux styles se développent : post-punk, goth-indu, new wave. Cet album se verra un facteur déterminant dans l'évolution de tous ces styles. Oui, Killing Joke sera une influence majeure pour de nombreux groupes de styles différents, y compris le métal.
Un premier regard sur la pochette nous donne un aperçu d'un album apocalyptique. Pochette noir et blanc montrant une bande de gens franchissant un mur, comme si leur vie en dépendait. Un livret entièrement noir et blanc, où le nom des membres du groupe ne sont pas mentionnés, mais plutôt l'inscription 'All Songs Written By Killing Joke'. Des images de révoltes, d'oppression, de haine ... le mystère plane ; le ton est lancé.
On place l'album sur la platine, et on est submergé par cette rythmique tribale, cette guitare 'distortionnée', puis cette voix dure et cruelle. La voix de Jaz Coleman sera qualifiée, par le drummer Ferguson, comme 'le son de la terre en train de vomir' !
Donc, la musique et les textes sont marqués également par cette vision apocalyptique. Certaines pièces nous entraînent à bouger par leur rythmes dansants, d'autres sont un pur cri d'agonie et de guitares tranchantes et métalliques.
On a droit à neuf pièces, aucune de celles-ci ne jouant le rôle de 'filler'. Par le biais du synthétiseur, on notera l'influence du Krautrock allemand, mais ce qu'on retiendra avant tout, c'est l'influence qu'a représenté ce disque sur une marge de groupes tels Big Black, Ministry, KMFDM, Bauhaus, Gang Of Four, etc.
"Requiem", "Wardance", "The Wait", "Primitive", ... Tous d'excellentes chansons qui s'enchaînent majestueusement et ne semblent jamais déplacées.
Bref, cet album est un Must pour quiconque est mélomane ou fanatique de musique en marge.
Si vous voyez cet album chez votre disquaire préféré, achetez-le, ce sera une excellente affaire. Cet album demeure le sommet du groupe, et l'un des albums les plus cités à titre d'influence, bien que la critique en générale n'en parle pas trop.
À ne pas confondre avec l'album du même nom de 2003. À conseiller !
Un premier regard sur la pochette nous donne un aperçu d'un album apocalyptique. Pochette noir et blanc montrant une bande de gens franchissant un mur, comme si leur vie en dépendait. Un livret entièrement noir et blanc, où le nom des membres du groupe ne sont pas mentionnés, mais plutôt l'inscription 'All Songs Written By Killing Joke'. Des images de révoltes, d'oppression, de haine ... le mystère plane ; le ton est lancé.
On place l'album sur la platine, et on est submergé par cette rythmique tribale, cette guitare 'distortionnée', puis cette voix dure et cruelle. La voix de Jaz Coleman sera qualifiée, par le drummer Ferguson, comme 'le son de la terre en train de vomir' !
Donc, la musique et les textes sont marqués également par cette vision apocalyptique. Certaines pièces nous entraînent à bouger par leur rythmes dansants, d'autres sont un pur cri d'agonie et de guitares tranchantes et métalliques.
On a droit à neuf pièces, aucune de celles-ci ne jouant le rôle de 'filler'. Par le biais du synthétiseur, on notera l'influence du Krautrock allemand, mais ce qu'on retiendra avant tout, c'est l'influence qu'a représenté ce disque sur une marge de groupes tels Big Black, Ministry, KMFDM, Bauhaus, Gang Of Four, etc.
"Requiem", "Wardance", "The Wait", "Primitive", ... Tous d'excellentes chansons qui s'enchaînent majestueusement et ne semblent jamais déplacées.
Bref, cet album est un Must pour quiconque est mélomane ou fanatique de musique en marge.
Si vous voyez cet album chez votre disquaire préféré, achetez-le, ce sera une excellente affaire. Cet album demeure le sommet du groupe, et l'un des albums les plus cités à titre d'influence, bien que la critique en générale n'en parle pas trop.
À ne pas confondre avec l'album du même nom de 2003. À conseiller !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Dijkstra |
Posté le 24 septembre 2005 à 20 h 50 |
Killing Joke réussit le tour de force, sur ce premier album, d'écrire des morceaux aux références multiples dans les styles abordés : new-wave, gothique, post-punk, indus etc ... devenant ainsi une référence et une source d'influence pour de nombreux groupes de l'époque, et même actuels !
La voix de Jaz Coleman et l'instrumentation souvent répétitive, reposant sur une rythmique assez linéaire aux lignes de basse très en relief, et sur des riffs de gratte également déclinés de façon répétée, ainsi que quelques synthés, engendraient une mixture unique.
Et donc des morceaux uniques, comme "Requiem", "Wardance", "Bloodsport", "The Wait" maintes et maintes fois repris, ou "Complications".
A part et référentiel.
La voix de Jaz Coleman et l'instrumentation souvent répétitive, reposant sur une rythmique assez linéaire aux lignes de basse très en relief, et sur des riffs de gratte également déclinés de façon répétée, ainsi que quelques synthés, engendraient une mixture unique.
Et donc des morceaux uniques, comme "Requiem", "Wardance", "Bloodsport", "The Wait" maintes et maintes fois repris, ou "Complications".
A part et référentiel.
Très bon 16/20
Posté le 27 janvier 2009 à 18 h 36 |
En bon fan de metal industriel, j'avais jeté une oreille sur le fameux Extremities, Dirt And Various Repressed Emotions, disque d'ailleurs excellent. Et en bon maniaque, j'avais décidé de reprendre la discographie de Killing Joke à partir du début avant de commencer à réellement apprécier Extremities... Bref, quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur un album tout aussi noir et presque aussi violent. Car violent, Killing Joke l'est dès 1980 (les deux maxis "Turn To Red" et "Almost Red" sortis en 1979 étant plutôt orientés dub-rock), et on y trouve déjà les prémices du metal industriel. Ça reste bien sûr du post-punk, mais on est loin de Joy Division ou de la plupart des autres groupes portant cette étiquette.
Le rock de Killing Joke est incroyablement dense et noir, tout y est parfait et assassin : batterie, basse, guitare (le riff de "The Wait" !), chant... bizarre de Jaz Coleman et synthés qui ont eu le bon goût de ne pas vieillir pour un sou.
L'album s'ouvre sur le crépusculaire "Requiem", à mon avis la meilleure pièce, la plus incroyablement puissante et poignante. Les trois titres suivants sont bien différents. Sur "Wardance", la voix de Coleman est modifiée et devient hideuse et bestiale, le rythme est entraînant... c'est la danse de la guerre quoi. "Tomorrow's World" revient un peu plus aux ambiances de "Requiem", avec une structure qui se répète et un Coleman en transe. "Bloodsport" retourne aux rythmes guerriers de "Wardance", cette fois-ci sans Jaz. Un riff bien crade, quelques notes de synthé un peu vieillies (l'exception qui confirme la règle) et surtout ce gros clap qu'on entend venir de loin et qui explose comme la ferveur d'une foule enragée.
Avec "The Wait", on entre dans le seconde moitié de l'album, la moins variée, la plus dense. Riff de folie comme je le disais, complémentarité dingue entre guitare et batterie, refrain aérien. Le passage instrumental peu avant la fin du morceau, qui gagne en intensité jusqu'à un point culminant musicalement orgasmique nous offre ce genre de pré-metal qu'on trouve tout au long de l'album, ici de manière plus explicite. Le titre est à peine fini que "Complications" prend le relais, et nous trimballe, nous chahute, avec cet étrange compagnon qu'est le chant illuminé de Coleman. "S.O. 36" nous entraîne au plus profond de la noirceur de Killing Joke, mais pourtant, les rythmes sont toujours aussi entraînants, presque aliénants, la voix de Coleman est plus hypnotisante que celle du plus charismatique des gourous. On traverse cet univers métallique et apocalyptique, bercé par le grincement de la guitare. Vient alors "Primitive", qui semble démarrer de la même manière que le dub-rock de Turn to Red avec une basse qui a tôt fait de rendre fou. Mais c'était compter sans le rugissement des guitares et le retour de Coleman, qui met ici fin à ce voyage hors du commun. Plusieurs fois, le rythme se casse puis reprend, et il finit par déboucher sur le silence. Pareil à un type qu'on a balancé du haut d'une falaise, on ne sait plus quoi faire... Béat, on réalise la baffe qu'on vient de prendre, ce monde étrange qu'on a aperçu ou traversé de long en large.
Le rock de Killing Joke est incroyablement dense et noir, tout y est parfait et assassin : batterie, basse, guitare (le riff de "The Wait" !), chant... bizarre de Jaz Coleman et synthés qui ont eu le bon goût de ne pas vieillir pour un sou.
L'album s'ouvre sur le crépusculaire "Requiem", à mon avis la meilleure pièce, la plus incroyablement puissante et poignante. Les trois titres suivants sont bien différents. Sur "Wardance", la voix de Coleman est modifiée et devient hideuse et bestiale, le rythme est entraînant... c'est la danse de la guerre quoi. "Tomorrow's World" revient un peu plus aux ambiances de "Requiem", avec une structure qui se répète et un Coleman en transe. "Bloodsport" retourne aux rythmes guerriers de "Wardance", cette fois-ci sans Jaz. Un riff bien crade, quelques notes de synthé un peu vieillies (l'exception qui confirme la règle) et surtout ce gros clap qu'on entend venir de loin et qui explose comme la ferveur d'une foule enragée.
Avec "The Wait", on entre dans le seconde moitié de l'album, la moins variée, la plus dense. Riff de folie comme je le disais, complémentarité dingue entre guitare et batterie, refrain aérien. Le passage instrumental peu avant la fin du morceau, qui gagne en intensité jusqu'à un point culminant musicalement orgasmique nous offre ce genre de pré-metal qu'on trouve tout au long de l'album, ici de manière plus explicite. Le titre est à peine fini que "Complications" prend le relais, et nous trimballe, nous chahute, avec cet étrange compagnon qu'est le chant illuminé de Coleman. "S.O. 36" nous entraîne au plus profond de la noirceur de Killing Joke, mais pourtant, les rythmes sont toujours aussi entraînants, presque aliénants, la voix de Coleman est plus hypnotisante que celle du plus charismatique des gourous. On traverse cet univers métallique et apocalyptique, bercé par le grincement de la guitare. Vient alors "Primitive", qui semble démarrer de la même manière que le dub-rock de Turn to Red avec une basse qui a tôt fait de rendre fou. Mais c'était compter sans le rugissement des guitares et le retour de Coleman, qui met ici fin à ce voyage hors du commun. Plusieurs fois, le rythme se casse puis reprend, et il finit par déboucher sur le silence. Pareil à un type qu'on a balancé du haut d'une falaise, on ne sait plus quoi faire... Béat, on réalise la baffe qu'on vient de prendre, ce monde étrange qu'on a aperçu ou traversé de long en large.
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