Killing Joke
Killing Joke |
Label :
Zuma |
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Premier album studio depuis Democracy en 1996, et surtout deuxième album éponyme pour la bande de Jaz Coleman. Le message est clair: c'est le grand retour aux sources du groupe qui peut se vanter d'avoir influencé la totalité du rock dur depuis 1981.
Et ils ont mis tous les atouts de leur côté: compositions bien méchantes, production très "dans ta gueule" d'Andy Gill (guitares et batterie en avant, genre Ministry ou NIN), hurlements du Jaz imitant un obsédé sexuel en manque depuis 48 ans trois quart, bref fans des poètes italiens du XVIIèmè s'abstenir: ici on ne rigole pas.
Et pour enfoncer encore plus le clou avec les poings, un invité de marque assure la batterie sur tout le disque: l'immense Dave Grohl, introduit sur "The Death & Resurrection Show" par un Jaz Coleman lançant "Here come the drums" suivi d'une frappe d'une telle puissance que la grosse caisse a dû exploser. Une participation en forme d'hommage à un groupe qui a eu son influence sur Nirvana (comparez "Come As You Are" et "Eighties", vous comprendrez l'origine du procès entre les deux groupes) ou règlement du litige à l'amiable ? Quoi qu'il en soit, Dave est là et assure, comme d'habitude du reste (voir "Seeing Red", et je vais arrêter ces parenthèses qui m'inquiètent un peu pour débuter un nouveau paragraphe plein d'espoir).
Au niveau des chansons, du bon comme "Asteroïd", "Blood On Your Hands" ou "The House That Pain Built" où notre prophète préféré fait des merveilles vocales et deux passages plus faibles: "You'll Never Get To Me" ou la tentative de ballade un peu grotesque de ce groupe que l'on aime surpuissant et "Dark Forces" et son intro digne de la bande-son d'un Mario Bava de 1967 (bons films, musique hyper-datée).
Un bon disque qui rassure quant à l'avenir du groupe.
Et ils ont mis tous les atouts de leur côté: compositions bien méchantes, production très "dans ta gueule" d'Andy Gill (guitares et batterie en avant, genre Ministry ou NIN), hurlements du Jaz imitant un obsédé sexuel en manque depuis 48 ans trois quart, bref fans des poètes italiens du XVIIèmè s'abstenir: ici on ne rigole pas.
Et pour enfoncer encore plus le clou avec les poings, un invité de marque assure la batterie sur tout le disque: l'immense Dave Grohl, introduit sur "The Death & Resurrection Show" par un Jaz Coleman lançant "Here come the drums" suivi d'une frappe d'une telle puissance que la grosse caisse a dû exploser. Une participation en forme d'hommage à un groupe qui a eu son influence sur Nirvana (comparez "Come As You Are" et "Eighties", vous comprendrez l'origine du procès entre les deux groupes) ou règlement du litige à l'amiable ? Quoi qu'il en soit, Dave est là et assure, comme d'habitude du reste (voir "Seeing Red", et je vais arrêter ces parenthèses qui m'inquiètent un peu pour débuter un nouveau paragraphe plein d'espoir).
Au niveau des chansons, du bon comme "Asteroïd", "Blood On Your Hands" ou "The House That Pain Built" où notre prophète préféré fait des merveilles vocales et deux passages plus faibles: "You'll Never Get To Me" ou la tentative de ballade un peu grotesque de ce groupe que l'on aime surpuissant et "Dark Forces" et son intro digne de la bande-son d'un Mario Bava de 1967 (bons films, musique hyper-datée).
Un bon disque qui rassure quant à l'avenir du groupe.
Sympa 14/20 | par Thinwhitejs |
Posté le 15 octobre 2005 à 09 h 26 |
Retour tout en puissance pour la troupe de Jaz Coleman, sur cet album indus et métallique, gorgé de guitares percutantes. De plus, Dave Grohl est de la partie, l'opus présenté ici y gagne forcément encore en qualité.
C'est un "The Death And Resurrection Show" féroce qui ouvre les hostilités, sur un riff indus tranchant et une rythmique débridée ... et toujours le chant de Jaz, si caractéristique.
"Total Invasion" plus lourd, nous met une grosse claque également, avant "Asteroid", rapide, méchamment indus, qui n'aurait pas dépareillé sur Psalm 69 de Ministry. "Implant" débute de façon un peu plus posée, mais le tempo s'emballe assez vite, laissant la place à un refrain scandé par Jaz de façon haineuse.
"Blood On Your Hands" marche sur les traces de ses prédésesseurs, toujours indus, agressif, la voix, les guitares et la rytmique assurant un ensemble compact et de belle facture, comme souvent avec la Blague Qui Tue.
"Loose Cannon" s'appuie elle sur un riff indus, se mouvant sur un tempo lourd qui sied à merveille à l'ambiance développée ici par la troupe. "You'll Never Get To Me" surprend, Jaz chantant ici de manière ... émotionelle et touchante, évoquant l'enfance dans ce titre légèrement différent des autres, magnifique. "Seeing Red" déboule ensuite, riff à nouveau accrocheur -on voit que Geordie n'a pas perdu la main, loin de là- et refrain également fatal, la voix de Coleman s'avérant elle aussi plus qu'acccrocheuse quel que soit le registre abordé.
"Dark Forces" lui sucède, indus une fois de plus, sur quelques tonalités new-wave du meilleur effet, la voix prenant des intonations à la limite du death ou du black sans pour autant sombrer dans l'inaudible ou la gratuitement brutal, loin de là, et en restant toujours parfaitement en phase avec l'atmosphère du titre et du groupe.
L'album s'achève sur "The House That Pain Built" sur lequel Geordie frappe encore et qui voit le rythme s'accélerer plusieurs fois subitement, donnant un nouvel élan porté avant tout par des grattes massives ... sans parler du chant de Jaz, habité, possédé, inégalable ... et toujours aussi bon, qu'il chante, gueule ou susurre.
Six ans de silence, à moins que ça ne soit sept, je ne sais plus trop, magistralement effacés en dix titres terribles ... et un super album, donc.
C'est un "The Death And Resurrection Show" féroce qui ouvre les hostilités, sur un riff indus tranchant et une rythmique débridée ... et toujours le chant de Jaz, si caractéristique.
"Total Invasion" plus lourd, nous met une grosse claque également, avant "Asteroid", rapide, méchamment indus, qui n'aurait pas dépareillé sur Psalm 69 de Ministry. "Implant" débute de façon un peu plus posée, mais le tempo s'emballe assez vite, laissant la place à un refrain scandé par Jaz de façon haineuse.
"Blood On Your Hands" marche sur les traces de ses prédésesseurs, toujours indus, agressif, la voix, les guitares et la rytmique assurant un ensemble compact et de belle facture, comme souvent avec la Blague Qui Tue.
"Loose Cannon" s'appuie elle sur un riff indus, se mouvant sur un tempo lourd qui sied à merveille à l'ambiance développée ici par la troupe. "You'll Never Get To Me" surprend, Jaz chantant ici de manière ... émotionelle et touchante, évoquant l'enfance dans ce titre légèrement différent des autres, magnifique. "Seeing Red" déboule ensuite, riff à nouveau accrocheur -on voit que Geordie n'a pas perdu la main, loin de là- et refrain également fatal, la voix de Coleman s'avérant elle aussi plus qu'acccrocheuse quel que soit le registre abordé.
"Dark Forces" lui sucède, indus une fois de plus, sur quelques tonalités new-wave du meilleur effet, la voix prenant des intonations à la limite du death ou du black sans pour autant sombrer dans l'inaudible ou la gratuitement brutal, loin de là, et en restant toujours parfaitement en phase avec l'atmosphère du titre et du groupe.
L'album s'achève sur "The House That Pain Built" sur lequel Geordie frappe encore et qui voit le rythme s'accélerer plusieurs fois subitement, donnant un nouvel élan porté avant tout par des grattes massives ... sans parler du chant de Jaz, habité, possédé, inégalable ... et toujours aussi bon, qu'il chante, gueule ou susurre.
Six ans de silence, à moins que ça ne soit sept, je ne sais plus trop, magistralement effacés en dix titres terribles ... et un super album, donc.
Excellent ! 18/20
Posté le 12 février 2007 à 19 h 51 |
Nouveau départ pour Killing Joke. Après avoir relancé violement la machine en 1994 grâce à un Pandemonium métallique, électronique et vénéneux à souhait, le groupe met les compteurs à zéro: album éponyme, mélange de toutes les innovations qu'il a pu tester dans les années 90, oubli de la période rock 1980, son novateur...
C'est ce son de guitare qui vient tout d'abord nous balancer un aller et retour. Geordie pousse au maximum ce son métal/indus qu'il avait amené sur Pandemonium et transformé en son de l'espace sur Democracy. Ici, les sons saturés comme les sons clairs sont totalement inédits et donnent une patine très particulière à la musique apocalyptique du groupe. La deuxième baffe vient de Dave Grohl que l'on retrouve derrière les fûts. Batteur vraiment en vogue après son hallucinante prestation sur Songs For The Deaf des Reines de l'âge de pierre, il paie ici son tribut à l'un des groupes ayant le plus influencé Nirvana et Kurt Cobain en particulier. The Death & Resurrection Show, encore une fois cette notion de renaissance, peut donc commencer. Malgré ce renouveau, on retrouve la patte Killing Joke : les textes crypto-mystiques d'un Jaz Coleman halluciné ("Asteroid", "Implant", "Dark Forces"...), les synthés renforçant le côté ésotérique, la voix aux multiples facettes du chanteur...
Cet opus suit moins une stricte ligne directrice musicale que ses prédécesseurs. Ici, malgré la cohérence et la tenue de l'album, les morceaux sont assez différents. Les rythmes, les structures, les lignes de chant sont originales et varient d'un morceau à l'autre. On a donc les charges barbares ("Asteroid", l'hallucinant "Seeing Red"), les morceaux plus calmes et posés, inspirés par "Democracy" ("Total Invasion", le génial "Blood On Your Hands", "The House That Pain Built")... Le titre "You'll Never Get To Me" fait un peu penser à ce que le groupe produisait dans les années 80 avec sa ligne de chant très mélodique, la rage et le son en plus. Le morceau "Dark Forces" commence lui comme un titre de black-metal pourri avant de dériver vers un refrain martial plombé porté par la voix rageuse de Jaz Coleman. "Loose Canon" quand a lui ouvre de nouvelles portes dans une direction purement electro.
Mention spéciale aux chefs d'oeuvre comme seul Killing Joke peut en pondre: "Blood On Your Hands" et son riff basique porté par les roulements de bûcheron de Dave Grohl, "Seeing Red" et sa première partie en voix claire complètement trippante avant une déferlante d'une brutalité salvatrice et "The House That Pain Built" dans la droite lignée des meilleurs titres de Pandemonium où le groupe livre un de ses meilleurs morceau grâce à des riffs et un refrain d'inspiration mystérieuse...
Malgré son statut de groupe 'culte' (c'est à dire ayant inspiré des tonnes de groupes) indiscutable, Killing Joke continue de livrer des albums référentiels et de débroussailler toujours davantage, en n'oubliant jamais de se remettre en cause, et ça c'est plus que respectable et ça fait plaisir à entendre.
C'est ce son de guitare qui vient tout d'abord nous balancer un aller et retour. Geordie pousse au maximum ce son métal/indus qu'il avait amené sur Pandemonium et transformé en son de l'espace sur Democracy. Ici, les sons saturés comme les sons clairs sont totalement inédits et donnent une patine très particulière à la musique apocalyptique du groupe. La deuxième baffe vient de Dave Grohl que l'on retrouve derrière les fûts. Batteur vraiment en vogue après son hallucinante prestation sur Songs For The Deaf des Reines de l'âge de pierre, il paie ici son tribut à l'un des groupes ayant le plus influencé Nirvana et Kurt Cobain en particulier. The Death & Resurrection Show, encore une fois cette notion de renaissance, peut donc commencer. Malgré ce renouveau, on retrouve la patte Killing Joke : les textes crypto-mystiques d'un Jaz Coleman halluciné ("Asteroid", "Implant", "Dark Forces"...), les synthés renforçant le côté ésotérique, la voix aux multiples facettes du chanteur...
Cet opus suit moins une stricte ligne directrice musicale que ses prédécesseurs. Ici, malgré la cohérence et la tenue de l'album, les morceaux sont assez différents. Les rythmes, les structures, les lignes de chant sont originales et varient d'un morceau à l'autre. On a donc les charges barbares ("Asteroid", l'hallucinant "Seeing Red"), les morceaux plus calmes et posés, inspirés par "Democracy" ("Total Invasion", le génial "Blood On Your Hands", "The House That Pain Built")... Le titre "You'll Never Get To Me" fait un peu penser à ce que le groupe produisait dans les années 80 avec sa ligne de chant très mélodique, la rage et le son en plus. Le morceau "Dark Forces" commence lui comme un titre de black-metal pourri avant de dériver vers un refrain martial plombé porté par la voix rageuse de Jaz Coleman. "Loose Canon" quand a lui ouvre de nouvelles portes dans une direction purement electro.
Mention spéciale aux chefs d'oeuvre comme seul Killing Joke peut en pondre: "Blood On Your Hands" et son riff basique porté par les roulements de bûcheron de Dave Grohl, "Seeing Red" et sa première partie en voix claire complètement trippante avant une déferlante d'une brutalité salvatrice et "The House That Pain Built" dans la droite lignée des meilleurs titres de Pandemonium où le groupe livre un de ses meilleurs morceau grâce à des riffs et un refrain d'inspiration mystérieuse...
Malgré son statut de groupe 'culte' (c'est à dire ayant inspiré des tonnes de groupes) indiscutable, Killing Joke continue de livrer des albums référentiels et de débroussailler toujours davantage, en n'oubliant jamais de se remettre en cause, et ça c'est plus que respectable et ça fait plaisir à entendre.
Parfait 17/20
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