Alice In Chains
Dirt |
Label :
Columbia |
||||
Loin de toutes velléités nostalgiques du blues, Alice In Chains n'en est pas moins de plein pied dans le mythe du Crossroad. Cette croisée des chemins où le destin se décide et où le Diable pose la question que nous redoutons tous...
Plus pragmatiques, le Crossroad est aussi le point de rencontre d'influences et d'univers différents, voire divergeants.
Il a toujours été difficile de cataloguer la musique d'Alice In Chains dans telle ou telle catégorie. Nés au milieu du boom grunge à Seattle, ils y ont souvent été assimilés, bien qu'ils soient très éloignés de la rebellion adolescente incarnée par Nirvana, et de l'existentialisme névrosé de Pearl Jam.
Cheveux longs, mauvais goûts, pochette hideuse et headbanging pathétiques, les ont naturellement associé au métal ; pourtant leurs aspirations sont très éloignées des motos américaines et des salopes siliconées.
On se doute bien sûr que le génialissime Jerry Cantrell garde certains penchants pour la 'beauferie' facile (du moins, c'est ce que laisse supposer son dernier effort solo) ; mais il n'en est rien lorsqu'il est associé au christique Layne Staley.
Beaucoup de paradoxes donc, et il en est d'autant plus difficile de s'attaquer objectivement et frontalement à la critique de leur album Dirt. Un constat s'impose toutefois. Cet album est d'une noirceur insondable. Pourquoi ? ... Parce qu'il ne parle quasiment que d'une chose : La drogue.
On ne va pas rentrer dans les poncifs du genre : "La drogue c'est pas bien ; Dis leur merde au dealers etc..." ; mais le fait est que les différentes œuvres ayants pour thème la drogue, renvoient à ce qu'il y a de plus sombre et de plus tragique dans l'existence humaine.
Dirt n'échappe pas à la règle, et raconte en treize morceaux la 'chasse au dragon' de Layne Staley. Il suffit de lire les titres des morceaux pour se faire une idée de l'ambiance générale : "Rain When I Die" ; "Sickman" ; "Junkhead" ; "Dirt" ; "Down In The Hole"... toute une histoire !
Jerry Cantrell extirpe de sa guitare des riffs d'une lourdeur massacrante, illustrant en électricité ce fameux singe qui vient vous ronger la nuque lorsque le manque s'invite dans votre corps.
Staley n'explique rien, et il ne s'excuse pas non plus, il raconte et fait sienne la phrase de Burroughs : "Vous en feriez autant...". Sa voix recrée parfaitement l'angoisse et l'impuissance inhérentes au statut de junkie, il faut écouter la chanson "Dirt" pour se rendre compte de l'état physique et mental de Layne à cette époque... un état lamentable et désolant, plus mort que vivant.
Ce disque est, dans son esprit, proche du Berlin de Lou Reed, dans la mesure où il est une épreuve pour l'auditeur, et dans la mesure où il rend la merde belle et émouvante. Car Dirt est aussi un disque émouvant, car oui, Layne Staley est foncièrement bouleversant et attachant ! Dans un monde où la réussite, sous toutes ses formes, fait figure de nouvelle religion, sa fragilité et son innocence ont été des fardeaux trop lourds à porter ; et comme souvent dans ces cas-là, la drogue fût une réponse... aussi mauvaise soit-elle.
Alors aujourd'hui on est en 2005 et tout va bien. Plus de dix ans se sont écoulés depuis la parution de Dirt, de nombreux groupes sont apparus, d'autres ont disparu... On a eu droit au nu-metal et on s'en est sorti ; le revival garage nous a apporté beaucoup de joie et quelques ricanements... Il parait même que ça y'est, c'est officiel, les jeunes réécoutent enfin de la guitares électrique (ah bon, parce qu'ils avaient arrêtés ?). Content pour eux !
Pourtant dans l'euphorie générale, la mort de Layne Staley est passée totalement inaperçue. Une dose fatale et il s'en est allé, laissant derrière lui qu'une poignée de personnes qui se souviennent encore de lui, et pour qui Dirt est un monument.
Plus pragmatiques, le Crossroad est aussi le point de rencontre d'influences et d'univers différents, voire divergeants.
Il a toujours été difficile de cataloguer la musique d'Alice In Chains dans telle ou telle catégorie. Nés au milieu du boom grunge à Seattle, ils y ont souvent été assimilés, bien qu'ils soient très éloignés de la rebellion adolescente incarnée par Nirvana, et de l'existentialisme névrosé de Pearl Jam.
Cheveux longs, mauvais goûts, pochette hideuse et headbanging pathétiques, les ont naturellement associé au métal ; pourtant leurs aspirations sont très éloignées des motos américaines et des salopes siliconées.
On se doute bien sûr que le génialissime Jerry Cantrell garde certains penchants pour la 'beauferie' facile (du moins, c'est ce que laisse supposer son dernier effort solo) ; mais il n'en est rien lorsqu'il est associé au christique Layne Staley.
Beaucoup de paradoxes donc, et il en est d'autant plus difficile de s'attaquer objectivement et frontalement à la critique de leur album Dirt. Un constat s'impose toutefois. Cet album est d'une noirceur insondable. Pourquoi ? ... Parce qu'il ne parle quasiment que d'une chose : La drogue.
On ne va pas rentrer dans les poncifs du genre : "La drogue c'est pas bien ; Dis leur merde au dealers etc..." ; mais le fait est que les différentes œuvres ayants pour thème la drogue, renvoient à ce qu'il y a de plus sombre et de plus tragique dans l'existence humaine.
Dirt n'échappe pas à la règle, et raconte en treize morceaux la 'chasse au dragon' de Layne Staley. Il suffit de lire les titres des morceaux pour se faire une idée de l'ambiance générale : "Rain When I Die" ; "Sickman" ; "Junkhead" ; "Dirt" ; "Down In The Hole"... toute une histoire !
Jerry Cantrell extirpe de sa guitare des riffs d'une lourdeur massacrante, illustrant en électricité ce fameux singe qui vient vous ronger la nuque lorsque le manque s'invite dans votre corps.
Staley n'explique rien, et il ne s'excuse pas non plus, il raconte et fait sienne la phrase de Burroughs : "Vous en feriez autant...". Sa voix recrée parfaitement l'angoisse et l'impuissance inhérentes au statut de junkie, il faut écouter la chanson "Dirt" pour se rendre compte de l'état physique et mental de Layne à cette époque... un état lamentable et désolant, plus mort que vivant.
Ce disque est, dans son esprit, proche du Berlin de Lou Reed, dans la mesure où il est une épreuve pour l'auditeur, et dans la mesure où il rend la merde belle et émouvante. Car Dirt est aussi un disque émouvant, car oui, Layne Staley est foncièrement bouleversant et attachant ! Dans un monde où la réussite, sous toutes ses formes, fait figure de nouvelle religion, sa fragilité et son innocence ont été des fardeaux trop lourds à porter ; et comme souvent dans ces cas-là, la drogue fût une réponse... aussi mauvaise soit-elle.
Alors aujourd'hui on est en 2005 et tout va bien. Plus de dix ans se sont écoulés depuis la parution de Dirt, de nombreux groupes sont apparus, d'autres ont disparu... On a eu droit au nu-metal et on s'en est sorti ; le revival garage nous a apporté beaucoup de joie et quelques ricanements... Il parait même que ça y'est, c'est officiel, les jeunes réécoutent enfin de la guitares électrique (ah bon, parce qu'ils avaient arrêtés ?). Content pour eux !
Pourtant dans l'euphorie générale, la mort de Layne Staley est passée totalement inaperçue. Une dose fatale et il s'en est allé, laissant derrière lui qu'une poignée de personnes qui se souviennent encore de lui, et pour qui Dirt est un monument.
Excellent ! 18/20 | par Max |
Posté le 25 juin 2005 à 13 h 29 |
Ah putain... je crois que cet album porte trop bien son nom et que l'issue de sa carrière et de son chanteur était toute tracée ! J'ai découvert le groupe et j'ai acheté en cassette (euh oui c'est vieux) Facelift et Dirt lors d'un voyage scolaire aux Etats-Unis en 1992 et sortant d'une période métal genre trash pour rentrer malgré moi dans l'univers "grunge", j'avoue qu'Alice In Chains sera inoubliable pour quelques uns d'entre nous, ce qui en fait sans conteste un groupe culte !
La mort de Staley est effectivement passée presque inaperçue et après avoir joué avec le diable il a fini par rejoindre les démons et l'univers qu'il s'était créé, laissant derrière lui l'oeuvre magistrale du groupe et des performances vocales et un intensité dans le chant rarement entraperçues aujourd'hui dans les groupes actuels !!!
Alice In Chains a peut être marqué la fin d'une époque Sex, Drugs And Rock'n'Roll !!!
Si un jour on devait retenir une oeuvre décadente fascinante et magnétique, Dirt serait celle là!!
La mort de Staley est effectivement passée presque inaperçue et après avoir joué avec le diable il a fini par rejoindre les démons et l'univers qu'il s'était créé, laissant derrière lui l'oeuvre magistrale du groupe et des performances vocales et un intensité dans le chant rarement entraperçues aujourd'hui dans les groupes actuels !!!
Alice In Chains a peut être marqué la fin d'une époque Sex, Drugs And Rock'n'Roll !!!
Si un jour on devait retenir une oeuvre décadente fascinante et magnétique, Dirt serait celle là!!
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 02 août 2005 à 15 h 49 |
1992 : ALICE IN CHAINS, en pleine vague grunge, met tout le monde d'accord avec ce "Dirt" imparable.
Un album dépressif, qui vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher avant la fin de "Would", superbe dernier morceau de cet album. Ca commence avec "Them Bones", et Layne Staley de sa superbe voix éprouvée et façonnée par son état mental -et les substances qui auront raison de lui quelques années plus tard-, nous balance "I believe them bones are me/Some say we're born into the grave".
Ce titre foudroyant est suivi de véritables pépites d'une noire beauté, tel ce "Dam That River" ou encore "Sickman", "Angry Chair" et "Down In A Hole", même si la qualité de cet opus fait qu'il est difficile d'en dégager un morceau en particulier.
Une pierre angulaire de cette époque grungy, et tout simplement un album de légende.
Un album dépressif, qui vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher avant la fin de "Would", superbe dernier morceau de cet album. Ca commence avec "Them Bones", et Layne Staley de sa superbe voix éprouvée et façonnée par son état mental -et les substances qui auront raison de lui quelques années plus tard-, nous balance "I believe them bones are me/Some say we're born into the grave".
Ce titre foudroyant est suivi de véritables pépites d'une noire beauté, tel ce "Dam That River" ou encore "Sickman", "Angry Chair" et "Down In A Hole", même si la qualité de cet opus fait qu'il est difficile d'en dégager un morceau en particulier.
Une pierre angulaire de cette époque grungy, et tout simplement un album de légende.
Excellent ! 18/20
Posté le 21 septembre 2005 à 14 h 50 |
Déjà, il y a ce titre : Dirt. Et cette pochette aux tons orangés où l'on voit une jeune fille morte pourrir dans le désert. Mouais, j'ai comme l'impression qu'on ne va pas se marrer avec ce disque...
Et comment le pourrait-on quand la plupart des morceaux ont pour sujet l'addiction de Layne Staley ? "Sickman", "Junkhead", "Angry Chair", "Hate To Feel"... les titres parlent d'eux-mêmes, non ? On croirait avoir affaire à un bootleg de Joy Division.
Alors oui, Layne, Layne... Que dire de lui ? Un vocabulaire reste à inventer pour le définir tellement j'ai peur de ne pas le respecter avec nos pauvres mots. En 1992, déjà défoncé à la cocaïne, à l'héro, au speedball, bref à tout ce qui peut se sniffer ou s'injecter, il met toute sa douleur et son mal-être dans ses paroles (quand il les écrit) et dans sa voix. Et quelle putain de voix ! Capable de lui donner un total détachement (le début d' "Angry Chair"), d'y mettre tout son cœur au service des émotions des autres ("Rooster") ou encore de littéralement gerber des paroles écoeurantes ("Sickman"), c'est un des plus grands. Tout simplement. Franchement, qui à part Maynard James Keenan peut aujourd'hui prétendre à un tel organe (la voix) ?
Mais Alice n'est pas Layne, et Layne n'est pas Alice... La section rythmique est efficace, elle apporte lourdeur et frénésie quand il le faut, mettant en valeur l'autre monument du groupe : Jerry Cantrell, le grand soliste injustement méconnu des années 90. En voilà un qui a parfaitement digéré ses nombreuses influences (metal et autres) et développe un jeu renversant, tout en furie, jouant chaque note comme si sa vie en dépendait. Il est à l'origine de quasiment tous les morceaux et est capable de bouleverser l'auditeur par ce magnifique "Rooster", racontant le Vietnam tel que son père l'a vécu. De plus, il n'hésite pas à pousser la chansonnette comme pendant les couplets de "Would ?". Que lui reprocher ? Bref, si Layne est le cœur d'Alice, Jerry en est l'âme, c'est certain. De toute façon regardez les deux photos du groupe sur le disque : Jerry est en arrière, surplombant et semblant protéger les trois autres avec ses bras grand ouverts, surtout Layne qui est toujours le plus bas. Ces deux-là sont les dignes héritiers des Jagger-Richards, Page-Plant et autres Strummer-Jones. Pour vous en convaincre, passez-vous le Degradation Trip de Jerry Cantrell : il y chante comme son frère ennemi disparu.
Sorti en pleine folie grunge, ce disque va bien au-delà de ce mouvement auquel on les a trop souvent associés. Ecoutez juste les deux premières chansons, les extraordinaires "Them Bones" et "Dam That River", pour vous en rendre compte ! Ces guitares sonnent métal, ou je me trompe ?
Pas un moment de relâche dans ce disque, il n'y a rien à jeter, c'en est effarant. De toute façon, un album qui commence par "Them Bones" et finit par "Would ?" ne pouvait qu'être grandiose, non ?
Nevermind fait vraiment gentillet à côté.
Et comment le pourrait-on quand la plupart des morceaux ont pour sujet l'addiction de Layne Staley ? "Sickman", "Junkhead", "Angry Chair", "Hate To Feel"... les titres parlent d'eux-mêmes, non ? On croirait avoir affaire à un bootleg de Joy Division.
Alors oui, Layne, Layne... Que dire de lui ? Un vocabulaire reste à inventer pour le définir tellement j'ai peur de ne pas le respecter avec nos pauvres mots. En 1992, déjà défoncé à la cocaïne, à l'héro, au speedball, bref à tout ce qui peut se sniffer ou s'injecter, il met toute sa douleur et son mal-être dans ses paroles (quand il les écrit) et dans sa voix. Et quelle putain de voix ! Capable de lui donner un total détachement (le début d' "Angry Chair"), d'y mettre tout son cœur au service des émotions des autres ("Rooster") ou encore de littéralement gerber des paroles écoeurantes ("Sickman"), c'est un des plus grands. Tout simplement. Franchement, qui à part Maynard James Keenan peut aujourd'hui prétendre à un tel organe (la voix) ?
Mais Alice n'est pas Layne, et Layne n'est pas Alice... La section rythmique est efficace, elle apporte lourdeur et frénésie quand il le faut, mettant en valeur l'autre monument du groupe : Jerry Cantrell, le grand soliste injustement méconnu des années 90. En voilà un qui a parfaitement digéré ses nombreuses influences (metal et autres) et développe un jeu renversant, tout en furie, jouant chaque note comme si sa vie en dépendait. Il est à l'origine de quasiment tous les morceaux et est capable de bouleverser l'auditeur par ce magnifique "Rooster", racontant le Vietnam tel que son père l'a vécu. De plus, il n'hésite pas à pousser la chansonnette comme pendant les couplets de "Would ?". Que lui reprocher ? Bref, si Layne est le cœur d'Alice, Jerry en est l'âme, c'est certain. De toute façon regardez les deux photos du groupe sur le disque : Jerry est en arrière, surplombant et semblant protéger les trois autres avec ses bras grand ouverts, surtout Layne qui est toujours le plus bas. Ces deux-là sont les dignes héritiers des Jagger-Richards, Page-Plant et autres Strummer-Jones. Pour vous en convaincre, passez-vous le Degradation Trip de Jerry Cantrell : il y chante comme son frère ennemi disparu.
Sorti en pleine folie grunge, ce disque va bien au-delà de ce mouvement auquel on les a trop souvent associés. Ecoutez juste les deux premières chansons, les extraordinaires "Them Bones" et "Dam That River", pour vous en rendre compte ! Ces guitares sonnent métal, ou je me trompe ?
Pas un moment de relâche dans ce disque, il n'y a rien à jeter, c'en est effarant. De toute façon, un album qui commence par "Them Bones" et finit par "Would ?" ne pouvait qu'être grandiose, non ?
Nevermind fait vraiment gentillet à côté.
Excellent ! 18/20
Posté le 06 mars 2006 à 18 h 45 |
Toute la maîtrise de l'art d'Alice In Chains explose sur ce chef-d'oeuvre intemporel qu'est Dirt. En 1992, la vague grunge vient d'exploser et la renommée du groupe en profitera. Mais le terme 'grunge' ne voulant rien dire (quoi de plus différent que le heavy-rock d'Alice In Chains, le punk-rock de Nirvana et l'alternative-rock de Pearl Jam ?), j'ose espérer que le monde ne serait pas passé à côté de ce génialissime disque s'il n'y avait pas eu le succès de Nevermind quelques temps plus tôt...
Dirt, ou l'avènement du rock nouveau, du son des 90's, démarre tambour battant sur un hymne à la mort : "Them Bones", thème qui ne quittera plus nos oreilles jusqu'au titre final et emblématique "Would ?". En 12 pistes, Layne Staley dépeint en métaphores sa dépendance à la drogue, tout le mal qui le ronge de l'intérieur, mais aussi, en toute lucidité, toute l'énergie qu'il en tire. Et nous, derrière nos platines, nous nous régalons de l'entendre si juste, si dérangeant, si amère et si... parfait ! De "Rooster" et son clip génialissime, des déstructurés "Sickman" ou "Junkead", aux plus traditionnels "Angry Chair" ou "Down In A Hole", ce disque ne présente pas une seul pièce à jeter. Ce disque est une des principales Oeuvres avec un grand O du rock contemporains et restera à coup sûr un des disques essentiels des années grunge. Intemporel, c'est le mot.
Dirt, ou l'avènement du rock nouveau, du son des 90's, démarre tambour battant sur un hymne à la mort : "Them Bones", thème qui ne quittera plus nos oreilles jusqu'au titre final et emblématique "Would ?". En 12 pistes, Layne Staley dépeint en métaphores sa dépendance à la drogue, tout le mal qui le ronge de l'intérieur, mais aussi, en toute lucidité, toute l'énergie qu'il en tire. Et nous, derrière nos platines, nous nous régalons de l'entendre si juste, si dérangeant, si amère et si... parfait ! De "Rooster" et son clip génialissime, des déstructurés "Sickman" ou "Junkead", aux plus traditionnels "Angry Chair" ou "Down In A Hole", ce disque ne présente pas une seul pièce à jeter. Ce disque est une des principales Oeuvres avec un grand O du rock contemporains et restera à coup sûr un des disques essentiels des années grunge. Intemporel, c'est le mot.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 21 mars 2007 à 22 h 13 |
Bon, nous n'allons pas y aller par quatre chemins: Dirt est mon album favori. Il désigne à lui seul la solitude et la dépression mais aussi le voyage, le courage... Oui, cet album est un voyage! Un voyage à travers les pensées du groupe entier, que ce soit un petit tour chez le père de Jerry Cantrell avec "Rooster" ou encore une découverte morbide de l'addiction de Layne Staley aux drogues avec "Junkhead" ou "Dirt", cet album garde toujours les traces heavy metal de leur précédent Facelift mais y ajoute encore plus de profondeur, les trois premières chansons de l'album sont lourdes et violentes, une claque tandis que "Down In A Hole" est une chanson tout à fait incroyable, mélangeant tristesse et nostalgie. Après une "Sickman" plus qu'angoissante, on entend "Rooster" entrer en scène calmement, cette chanson est tout simplement exceptionnelle, violente tout en restant calme, vicieuse tout en restant douce, grandiose. Le groupe nous ouvre vraiment l'esprit avec cet album et au lieu de dire 'La drogue c'est cool', le message est évident: 'Ne touchez pas à cette merde les jeunes !', mais Layne est retenu prisonnier de la drogue et il l'exprime très bien sur "Dirt" et d'autres. Par contre, je ne suis pas sans vous dire que "Iron Gland" fait un tout petit peu tâche parmi ces oeuvres, Tom Araya s'invite à la fête et ça ne donne au final qu'un gros ramassis de gueulades, de batterie tambourinante et de guitare sans gros effet qui au total dure 45 secondes mais ça fait partie de l'album et je n'aurais pas vu mieux comme 'intermission', je crois que 'angoisse' reste vraiment le mot qui décrit ce chef-d'oeuvre car toutes les musiques de cet album sont angoissantes, on dit toujours qu'on garde le meilleur pour la fin, ici, c'est vrai: "Would ?", en plus d'être un hommage ultime à Andrew Wood, défunt chanteur de Mother Love Bone, est aussi une des rares chansons que je peux qualifier de parfaite... Au final, Dirt est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie et ce n'est pas qu'un disque, c'est une révélation que Layne et le groupe nous font.
Il n'y a pas de 21/20 mais je lui mets un 20/20, il le mérite amplement.
Il n'y a pas de 21/20 mais je lui mets un 20/20, il le mérite amplement.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 16 mars 2009 à 22 h 22 |
Après Facelift, leur premier album au succes modeste, Alice In Chains, qui, tout comme Nirvana, est issu du boum musical secouant Seattle depuis l'entrée fracassante de Nevermind, va récidiver en 92 avec un second album, intitulé Dirt. Rappelons rapidement le context de l'époque, à cette époque, et durant 2 bonnes années encore, Nirvana domine la scène musicale mondiale, gràce à Nevermind. Très vite, plusieurs groupes provennant du même milieux Underground vont se faire remarquer en signant sur des majors. Pearl Jam, Alice In Chains, entre autres, sont, avec Nirvana, les grands représentants de ce mouvement.
Pourtant encore trop méconnu à la sortie de Nevermind, le groupe porté par Layne Staley va très vite se faire remarquer une nouvelle fois gràce a son tube 'Would?' figurant sur le film Single sorti en 92, entièrement centré sur Seattle et sa scène musicale. Quelques années plus tôt, Alice In Chains était surtout connu pour ses tubes 'We Die Young' et 'Man In The Box', tout deux tirés du premier LP Facelift. Mais voila, tout comme Nirvana, c'est subitement et de façon disproportionnée que le succés va tomber sur ce groupe. Et tout comme ce dernier, c'est ce succes qui entrainera la chute d'Alice In Chains, caracterisé par la dépendance aigüe et la mort de Layne Staley.
Dirt sort donc en 92, et il ne faudra pas aller plus loin que la lecture du titre et le visionnage du visuel de la pochette pour comprendre qu'il s'agit ici d'une oeuvre plutôt sombre. En effet, l'album est clairement centré sur la drogue, et le combat de Layne à s'en dépétrer. Visez plutôt au travers des titres des chansons suivantes: 'Them Bones', 'Rain When I Die', 'Down In A Hole', 'Junkhead', 'Dirt'... Des titres plus tous plus explicites les uns des autres, et pourtant, sous ces noms desastreux se cachent des morceaux sublimes.
Des riffs cinglants et sanglants servis par le guitariste Jerry Cantrell, à mi-chemin entre le métal et le grunge crade de Cobain. Des riffs parfois simples, mais percutants et nerveux, introduisant des solos cadaveriques ('Dirt', 'Junkhead'). Et pourtant, le groupe sait mettre de côté cette fureur et nous mettre en lethargie avec des chansons plus douces. 'Rooster' en est l'archétype. Un morceau switchant entre frénésie mélodieuse et phases de calmes apaisants.
Layne nous propulse sur orbite grace à sa voix unique, jouant avec les harmonies et autres tonalités, faisant ainsi de son organe un instrument à part entière. Stupéfiant, et 'Would?' démontre on ne peut mieux cela.
Cantrell n'est pas en reste, car en plus de jouer les maestros à la guitare, celui-ci assure quelques parties au chant, se mélant sans difficultés à la voix de Layne ('Angry Chair').
Sans atteindre l'album eponyme du groupe, Dirt est un véritable concentré d'angoisse profonde. La véritable face noire du grunge à l'opposé de Nevermind, à possèder absolument.
Pourtant encore trop méconnu à la sortie de Nevermind, le groupe porté par Layne Staley va très vite se faire remarquer une nouvelle fois gràce a son tube 'Would?' figurant sur le film Single sorti en 92, entièrement centré sur Seattle et sa scène musicale. Quelques années plus tôt, Alice In Chains était surtout connu pour ses tubes 'We Die Young' et 'Man In The Box', tout deux tirés du premier LP Facelift. Mais voila, tout comme Nirvana, c'est subitement et de façon disproportionnée que le succés va tomber sur ce groupe. Et tout comme ce dernier, c'est ce succes qui entrainera la chute d'Alice In Chains, caracterisé par la dépendance aigüe et la mort de Layne Staley.
Dirt sort donc en 92, et il ne faudra pas aller plus loin que la lecture du titre et le visionnage du visuel de la pochette pour comprendre qu'il s'agit ici d'une oeuvre plutôt sombre. En effet, l'album est clairement centré sur la drogue, et le combat de Layne à s'en dépétrer. Visez plutôt au travers des titres des chansons suivantes: 'Them Bones', 'Rain When I Die', 'Down In A Hole', 'Junkhead', 'Dirt'... Des titres plus tous plus explicites les uns des autres, et pourtant, sous ces noms desastreux se cachent des morceaux sublimes.
Des riffs cinglants et sanglants servis par le guitariste Jerry Cantrell, à mi-chemin entre le métal et le grunge crade de Cobain. Des riffs parfois simples, mais percutants et nerveux, introduisant des solos cadaveriques ('Dirt', 'Junkhead'). Et pourtant, le groupe sait mettre de côté cette fureur et nous mettre en lethargie avec des chansons plus douces. 'Rooster' en est l'archétype. Un morceau switchant entre frénésie mélodieuse et phases de calmes apaisants.
Layne nous propulse sur orbite grace à sa voix unique, jouant avec les harmonies et autres tonalités, faisant ainsi de son organe un instrument à part entière. Stupéfiant, et 'Would?' démontre on ne peut mieux cela.
Cantrell n'est pas en reste, car en plus de jouer les maestros à la guitare, celui-ci assure quelques parties au chant, se mélant sans difficultés à la voix de Layne ('Angry Chair').
Sans atteindre l'album eponyme du groupe, Dirt est un véritable concentré d'angoisse profonde. La véritable face noire du grunge à l'opposé de Nevermind, à possèder absolument.
Excellent ! 18/20
Posté le 10 août 2009 à 23 h 42 |
J'étais pas né le jour de la sortie de cet album. J'étais pas né avant de l'écouter.
Layne était un géant. Layne n'était pas un homme comme les autres. Layne était un homme tiraillé par la douleur, et on ressent cela dès la première écoute de Dirt.
Il se dégage de cet album quelque chose d'étrange. C'est tellement glauque et tellement poignant que, la première fois, on reste cloué sur place. Et puis il y a cette voix... comment peut-on gueuler autant sans choper une laryngite? comment fait-il pour réussir à me coller des frissons aussi facilement? Si Layne est si différent des autres c'est parce que sa voix a une âme. Elle ne traverse pas seulement vos tympans, elle perce également votre cœur. Chaque morceau de l'album réussit à nous retourner au plus haut point et on n'y peut rien. On est désemparés par tant de beauté, et c'est encore plus troublant quand vous vous rendez compte que ces chansons, vous auriez pu les écrire.
Mais si le son est aussi puissant c'est également grâce à Jerry Cantrell. Jerry est un musicien hors normes et le son qui émane de sa guitare est d'une violence inouï, quasi mystique.
Dans la vie, quand on a eu la chance de découvrir un album pareil, on ne peut plus continuer à vivre comme on le faisait avant. On en est incapable tout simplement parce que ça nous bouleverse et qu'on se sent dès alors... privilégiés. Et quand vous finissez d'écouter l'album de votre vie, vous reprenez votre souffle et vous vous rendez compte que, finalement, la perfection existe.
Layne était un géant. Layne n'était pas un homme comme les autres. Layne était un homme tiraillé par la douleur, et on ressent cela dès la première écoute de Dirt.
Il se dégage de cet album quelque chose d'étrange. C'est tellement glauque et tellement poignant que, la première fois, on reste cloué sur place. Et puis il y a cette voix... comment peut-on gueuler autant sans choper une laryngite? comment fait-il pour réussir à me coller des frissons aussi facilement? Si Layne est si différent des autres c'est parce que sa voix a une âme. Elle ne traverse pas seulement vos tympans, elle perce également votre cœur. Chaque morceau de l'album réussit à nous retourner au plus haut point et on n'y peut rien. On est désemparés par tant de beauté, et c'est encore plus troublant quand vous vous rendez compte que ces chansons, vous auriez pu les écrire.
Mais si le son est aussi puissant c'est également grâce à Jerry Cantrell. Jerry est un musicien hors normes et le son qui émane de sa guitare est d'une violence inouï, quasi mystique.
Dans la vie, quand on a eu la chance de découvrir un album pareil, on ne peut plus continuer à vivre comme on le faisait avant. On en est incapable tout simplement parce que ça nous bouleverse et qu'on se sent dès alors... privilégiés. Et quand vous finissez d'écouter l'album de votre vie, vous reprenez votre souffle et vous vous rendez compte que, finalement, la perfection existe.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 04 août 2014 à 11 h 05 |
Salut Lok,
J'ai bien pris en compte ton souhait d'avoir de nouveau des chroniques polémiques sur xsilence. C'est vrai que c'est sympa d'écorner un peu les légendes, de bousculer les fans extrémistes et de remettre un peu à leur place les groupes ou albums qui ont tendance à être exagérément loués. Plus que sympa, c'est souvent nécessaire.
Mais là, je ne sais pas, je ne le sens pas. Je n'ai écouté que des bons disques récemment et j'ai réussi (Mascis soit loué) à me préserver des tubes de l'été qui jouent invariablement sur mon moral. Oui, j'ai bien reçu ton disque de Joy Division, mais je m'en sers actuellement comme dessous de plat, il n'a donc pas atteint ma bonne humeur.
Bon, si vraiment tu insistes, il y a un disque que j'ai toujours trouvé surestimé, c'est Dirt d'Alice In Chains. Ses notes sur xsilence me paraissent certes excessives, mais franchement, j'hésite.
Déjà parce que c'est Alice In Chains avec Layne Staley, et ce dernier est intouchable. Ce serait comme pisser sur les cadavres d'Hendrix ou Cobain. Les junkies de génie morts trop tôt, je trouve trop facile, et un peu indécent, de taper dessus. Surtout quand ils étaient bourrés de talent (tu comprends que j'aurais moins de scrupules pour Amy Winehouse, et même là, c'est un peu facile). La voix de Staley donne des frissons, c'est indéniable. J'ai toujours été sensible à la souffrance sincère, sauf quand j'en suis la cause.
Et puis, je comprends tout à fait qu'on puisse aimer les chansons qui sont sur cet album, il y en a d'excellentes! "Them Bones", c'est un tube et ça se comprend. "Would?" ou "Angry Chair" sont de grands morceaux, rien à redire. Et quand le groupe part dans un registre plus calme, c'est souvent une réussite, genre "Rooster".
Non, le problème, c'est qu'à côté de ça, le sympa... Enfin, ce n'est pas le mot adapté sur ce disque, parce que rien n'y est sympa... Disons le plutôt bon côtoie l'anecdotique ("Junkhead", "Sickman") voire le carrément mauvais ("God Smack", un des pires morceaux du groupe ou "Dam That River" que j'ai toujours trouvé très chiante). Je ne parle même pas d'"Iron Gland", le morceau avec le pire nom du monde.
À côté de ça, la production a vraiment mal vieilli, et fait ressortir les pires côtés du groupe. On sent qu'on est vraiment dans les années où les maisons de disque voulaient du grunge à tout va, et toute l'admiration de Cantrell pour les guitar heroes dégoulinants. Donc, le son est sale mais ça n'empêche pas de permettre aux aigus d'être trop présents, avec une guitare bien mise en avant comme il faut...si tu veux faire du heavy metal dégueulasse. On a trop souvent l'impression de s'écouter l'album éponyme de Metallica ("Dirt" en est le parfait exemple).
Mais ce qui illustre le mieux ce fait, c'est "Down In A Hole". Le morceau est excellent, là n'est pas le problème, mais la prod le rend limite inaudible, surtout quand la guitare se met à dégoûliner des soli de la pire espèce. Il n'y a qu'à comparer cette version avec celle du MTV Unplugged pour se rendre compte du massacre. Quand Alice In Chains sait être grand, notamment avec des morceaux lourds en émotions, ils savent aussi être parfaitement indigestes. C'est le cas sur tous les albums que j'ai écouté de leur discographie, et Dirt ne fait pas exception.
Donc voilà, plusieurs bons morceaux ne font pas un chef d'oeuvre, et c'est un peu sous cet angle que j'aurais abordé ma chro de Dirt. En ajoutant un brin de bile et d'arguments de mauvaise foi. Tout ça pour essayer de faire comprendre aux gens que Dirt n'est peut-être pas l'album parfait qu'ils imaginent (14/20 si je suis bien luné, pas plus). Ni Alice In Chains le meilleur groupe du monde, d'ailleurs.
Mais bon, écrire une chronique entière simplement pour dire que c'est regrettable que Jerry Cantrell se branle en pensant à Kirk Hammett, c'est un peu sombrer dans la provoc facile. Et je ne mange pas de ce pain-là!
J'ai bien pris en compte ton souhait d'avoir de nouveau des chroniques polémiques sur xsilence. C'est vrai que c'est sympa d'écorner un peu les légendes, de bousculer les fans extrémistes et de remettre un peu à leur place les groupes ou albums qui ont tendance à être exagérément loués. Plus que sympa, c'est souvent nécessaire.
Mais là, je ne sais pas, je ne le sens pas. Je n'ai écouté que des bons disques récemment et j'ai réussi (Mascis soit loué) à me préserver des tubes de l'été qui jouent invariablement sur mon moral. Oui, j'ai bien reçu ton disque de Joy Division, mais je m'en sers actuellement comme dessous de plat, il n'a donc pas atteint ma bonne humeur.
Bon, si vraiment tu insistes, il y a un disque que j'ai toujours trouvé surestimé, c'est Dirt d'Alice In Chains. Ses notes sur xsilence me paraissent certes excessives, mais franchement, j'hésite.
Déjà parce que c'est Alice In Chains avec Layne Staley, et ce dernier est intouchable. Ce serait comme pisser sur les cadavres d'Hendrix ou Cobain. Les junkies de génie morts trop tôt, je trouve trop facile, et un peu indécent, de taper dessus. Surtout quand ils étaient bourrés de talent (tu comprends que j'aurais moins de scrupules pour Amy Winehouse, et même là, c'est un peu facile). La voix de Staley donne des frissons, c'est indéniable. J'ai toujours été sensible à la souffrance sincère, sauf quand j'en suis la cause.
Et puis, je comprends tout à fait qu'on puisse aimer les chansons qui sont sur cet album, il y en a d'excellentes! "Them Bones", c'est un tube et ça se comprend. "Would?" ou "Angry Chair" sont de grands morceaux, rien à redire. Et quand le groupe part dans un registre plus calme, c'est souvent une réussite, genre "Rooster".
Non, le problème, c'est qu'à côté de ça, le sympa... Enfin, ce n'est pas le mot adapté sur ce disque, parce que rien n'y est sympa... Disons le plutôt bon côtoie l'anecdotique ("Junkhead", "Sickman") voire le carrément mauvais ("God Smack", un des pires morceaux du groupe ou "Dam That River" que j'ai toujours trouvé très chiante). Je ne parle même pas d'"Iron Gland", le morceau avec le pire nom du monde.
À côté de ça, la production a vraiment mal vieilli, et fait ressortir les pires côtés du groupe. On sent qu'on est vraiment dans les années où les maisons de disque voulaient du grunge à tout va, et toute l'admiration de Cantrell pour les guitar heroes dégoulinants. Donc, le son est sale mais ça n'empêche pas de permettre aux aigus d'être trop présents, avec une guitare bien mise en avant comme il faut...si tu veux faire du heavy metal dégueulasse. On a trop souvent l'impression de s'écouter l'album éponyme de Metallica ("Dirt" en est le parfait exemple).
Mais ce qui illustre le mieux ce fait, c'est "Down In A Hole". Le morceau est excellent, là n'est pas le problème, mais la prod le rend limite inaudible, surtout quand la guitare se met à dégoûliner des soli de la pire espèce. Il n'y a qu'à comparer cette version avec celle du MTV Unplugged pour se rendre compte du massacre. Quand Alice In Chains sait être grand, notamment avec des morceaux lourds en émotions, ils savent aussi être parfaitement indigestes. C'est le cas sur tous les albums que j'ai écouté de leur discographie, et Dirt ne fait pas exception.
Donc voilà, plusieurs bons morceaux ne font pas un chef d'oeuvre, et c'est un peu sous cet angle que j'aurais abordé ma chro de Dirt. En ajoutant un brin de bile et d'arguments de mauvaise foi. Tout ça pour essayer de faire comprendre aux gens que Dirt n'est peut-être pas l'album parfait qu'ils imaginent (14/20 si je suis bien luné, pas plus). Ni Alice In Chains le meilleur groupe du monde, d'ailleurs.
Mais bon, écrire une chronique entière simplement pour dire que c'est regrettable que Jerry Cantrell se branle en pensant à Kirk Hammett, c'est un peu sombrer dans la provoc facile. Et je ne mange pas de ce pain-là!
Sympa 14/20
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