Shooting At Unarmed Men
Soon There Will Be... |
Label :
Too Pure |
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Mclusky tout juste dans la bière que John Cheadle s'exile à Melbourne pour nous ressortir son stock de vieilles compos 4-pistes. Ré-enregistrées à l'aide de deux compères tout aussi atteints du bulbe, l'intitulé même de ce nouveau projet prouve cependant qu'il ne s'agit là que d'un prélude à une grande menace. On ne saurait faire plus explicite : Soon There Will Be... Shooting At Unarmed Men. L'objet n'est pas façonné, brut, malfichu, et c'est instantané : un rock parfait dans sa non-maîtrise... Le trio semble incapable de cracher autre chose qu'un noise foireux, à la sortie de secours du grunge, pour le plus grand plaisir des amateurs de bruitisme idiot et acéré à la fois.
Du coup, pas la peine de chercher bien loin, on retrouve facilement le Mclusky des débuts. Furieux, comique et crado, loin d'avoir la grosse tête et très souvent entêtant (assurément dès les premiers 'They're not as clever as we think they are' du premier titre). Des chansonnettes dodelinantes comme "Taking Care Of Business" ou "No-one Can Waltz", on se remémore les inénarrables "Fuck This Band" et "Alan Is A Cow-boy Killer". Un titre tel que "When Potent Means Don't" revient sur le talent tout particulier que mettaient les brits à désamorcée la tension par le laxisme du chant et des paroles (s'agit là de ne pas paraître trop sérieux). Tandis que "The Accidental Drummer" rend hommage aux plages expédiées-à-gorge-déployée-jouées-avec-les-pieds... Rien de nouveau, c'est clair, mais tout pour plaire aux initiés en deuil.
Cependant, le climat australien incitant probablement à se désaltérer davantage, Shooting At Unarmed Men semble s'être noyé dans la pinte, et se laisse aller à une couleur plus conviviale que Mclusky par le chant. Les fréquents choeurs de mâles imbibés qui accompagnent le lead déjà cinglé et approximatif de Cheadle démontrent discrètement que la musique noise se marrierait mieux qu'on ne le pense à la chanson paillarde. "Four Eyed McClayvie", "Impunity Rules By Forty Percent" ou "The Long And The Short Of It" le démontrent par la bonne humeur explosive des gueulantes que poussent les trois loustics. Les cordes vocales de supporter alcoolisé, les compositions vite torchées ou sans structures, le service minimum du son garage instable... Voici donc un rock déglingué de la tête aux pieds, enfoncé dans nos oreilles avec la maestria de la spontanéité dont Mclusky était également capable. Dans un genre aussi prisé que celui-ci, ça n'est pas donné à tout le monde... et là, ça promet...
Du coup, pas la peine de chercher bien loin, on retrouve facilement le Mclusky des débuts. Furieux, comique et crado, loin d'avoir la grosse tête et très souvent entêtant (assurément dès les premiers 'They're not as clever as we think they are' du premier titre). Des chansonnettes dodelinantes comme "Taking Care Of Business" ou "No-one Can Waltz", on se remémore les inénarrables "Fuck This Band" et "Alan Is A Cow-boy Killer". Un titre tel que "When Potent Means Don't" revient sur le talent tout particulier que mettaient les brits à désamorcée la tension par le laxisme du chant et des paroles (s'agit là de ne pas paraître trop sérieux). Tandis que "The Accidental Drummer" rend hommage aux plages expédiées-à-gorge-déployée-jouées-avec-les-pieds... Rien de nouveau, c'est clair, mais tout pour plaire aux initiés en deuil.
Cependant, le climat australien incitant probablement à se désaltérer davantage, Shooting At Unarmed Men semble s'être noyé dans la pinte, et se laisse aller à une couleur plus conviviale que Mclusky par le chant. Les fréquents choeurs de mâles imbibés qui accompagnent le lead déjà cinglé et approximatif de Cheadle démontrent discrètement que la musique noise se marrierait mieux qu'on ne le pense à la chanson paillarde. "Four Eyed McClayvie", "Impunity Rules By Forty Percent" ou "The Long And The Short Of It" le démontrent par la bonne humeur explosive des gueulantes que poussent les trois loustics. Les cordes vocales de supporter alcoolisé, les compositions vite torchées ou sans structures, le service minimum du son garage instable... Voici donc un rock déglingué de la tête aux pieds, enfoncé dans nos oreilles avec la maestria de la spontanéité dont Mclusky était également capable. Dans un genre aussi prisé que celui-ci, ça n'est pas donné à tout le monde... et là, ça promet...
Sympa 14/20 | par X_YoB |
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