Alice In Chains
Facelift |
Label :
Columbia |
||||
Facelift n'est pas un album à mettre entre toutes les mains. D'un noir absolu, il peut choquer certaines sensibilités. A l'époque ce fut une véritable claque.
Tout est différent sur cet album: les riffs plombés, les tempos lourds, la voix de Layne Stanley, une ambiance malsaine et surtout des compositions comme jamais personne n'en a refait par la suite. Qui n'a pas tremblé en écoutant "We Die Young" ou le terrifiant "It Ain't Like That" ? Qui n'a pas été ému tout simplement par la sincérité de Layne Stanley sur "Man In The Box"? Des morceaux comme "Bleed The Freak", l'excellent "Love, Hate, Love" ou l'incroyable "Confusion" sont de véritables démonstrations d'audace et d'exécution épatante. Cela est dû souvent aux chemins labyrinthique empruntés, leur caractère angoissant et le mélange de chaud et de froid qu'ils suscitent.
Facelift contient toute la rage, la noirceur, le désespoir et les morbidités dont un groupe est capable. Les névroses de son leader conduiront le groupe à aller encore plus loin dans le glauque sur Dirt, pierre angulaire de la carrière d'Alice in Chains. Pour l'instant, Facelift, assez lent mais surtout plus varié sera l'occasion de poser leur marque de fabrique et de dévoiler, au-delà de l'agressivité intrinsèque, l'étendue des talents de Layne Stanley, Jerry Cantrell, Mike Starr et Sean Kinney. La force de cet opus, c'est qu'il recèle une richesse confondante tant par l'intensité des morceaux que par leur excès musical. Entre le début et la fin d'une chanson, ce n'est pas une ou deux mais plusieurs mélodies de chants que l'on entend, interprétées à différents degrés dans la violence, ainsi que des changements subtils de rythme et de tonalité, des solos inspirés de la part de Jerry Cantrell, des passages plus calmes mais tout aussi funestes. Tous ces éléments sont autant de chances de ressentir des émotions fortes.
Layne Stanley se détache des autres par son timbre de voix unique, effrayant et ressemblant au cri d'un zombie sorti de terre; il s'implique particulièrement dans les textes. Normal, ils parlent de divers sujets qui le tiennent à cœur (drogue, drogue et drogue...). L'impact de ce disque à sa sortie fut retentissant, des clips obscurs où le soleil n'apparaît jamais jusqu'au son ténébreux et puissant. La formation de Jerry Cantrell peaufinait son art impur jusqu'à en dégager une aura à filer la chair de poule.
C'est pourquoi Alice in Chains représente une figure essentielle du grunge de Seatle et que Layne Stanley (mort d'une overdose en 2002) sera regretté à jamais.
Tout est différent sur cet album: les riffs plombés, les tempos lourds, la voix de Layne Stanley, une ambiance malsaine et surtout des compositions comme jamais personne n'en a refait par la suite. Qui n'a pas tremblé en écoutant "We Die Young" ou le terrifiant "It Ain't Like That" ? Qui n'a pas été ému tout simplement par la sincérité de Layne Stanley sur "Man In The Box"? Des morceaux comme "Bleed The Freak", l'excellent "Love, Hate, Love" ou l'incroyable "Confusion" sont de véritables démonstrations d'audace et d'exécution épatante. Cela est dû souvent aux chemins labyrinthique empruntés, leur caractère angoissant et le mélange de chaud et de froid qu'ils suscitent.
Facelift contient toute la rage, la noirceur, le désespoir et les morbidités dont un groupe est capable. Les névroses de son leader conduiront le groupe à aller encore plus loin dans le glauque sur Dirt, pierre angulaire de la carrière d'Alice in Chains. Pour l'instant, Facelift, assez lent mais surtout plus varié sera l'occasion de poser leur marque de fabrique et de dévoiler, au-delà de l'agressivité intrinsèque, l'étendue des talents de Layne Stanley, Jerry Cantrell, Mike Starr et Sean Kinney. La force de cet opus, c'est qu'il recèle une richesse confondante tant par l'intensité des morceaux que par leur excès musical. Entre le début et la fin d'une chanson, ce n'est pas une ou deux mais plusieurs mélodies de chants que l'on entend, interprétées à différents degrés dans la violence, ainsi que des changements subtils de rythme et de tonalité, des solos inspirés de la part de Jerry Cantrell, des passages plus calmes mais tout aussi funestes. Tous ces éléments sont autant de chances de ressentir des émotions fortes.
Layne Stanley se détache des autres par son timbre de voix unique, effrayant et ressemblant au cri d'un zombie sorti de terre; il s'implique particulièrement dans les textes. Normal, ils parlent de divers sujets qui le tiennent à cœur (drogue, drogue et drogue...). L'impact de ce disque à sa sortie fut retentissant, des clips obscurs où le soleil n'apparaît jamais jusqu'au son ténébreux et puissant. La formation de Jerry Cantrell peaufinait son art impur jusqu'à en dégager une aura à filer la chair de poule.
C'est pourquoi Alice in Chains représente une figure essentielle du grunge de Seatle et que Layne Stanley (mort d'une overdose en 2002) sera regretté à jamais.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
Posté le 06 mars 2006 à 18 h 26 |
Alice In Chains dévoile sur Facelift la première facette de son art. L'humeur est mauvaise en ce jour d'enregistrement, l'amour fait place à la haine et redevient amour dans un morceau d'anthologie qui est la pièce maîtresse de ce disque. "Love Hate Love" et ses 3 stops et repars est un véritable électrochoc musical. Il initie à lui tout seul tout ce que sera Alice In Chains dans ses prochaines frasques : des riffs acérés, une voix inimitable, des mélodies qui restent en tête malgré une puissance jamais altérée, des textes plus sombres qu'une nuit d'Halloween... C'est beau.
Ce disque n'est pas parfait pour autant. Sorti des simples qui ont créé la première effervescence autour de Layne Staley et sa bande ("Man In The Box", "We Die Young"), Facelift alterne le bon ("Sea Of Sorrow", "Confusion") et le moins bon ("I Know Something", "Real Thing") pour devenir parfois un peu fourre-tout. Bref, le disque d'un groupe plus que prometteur, mais qui se cherche encore une véritable identité... qu'il trouvera sur Dirt.
Ce disque n'est pas parfait pour autant. Sorti des simples qui ont créé la première effervescence autour de Layne Staley et sa bande ("Man In The Box", "We Die Young"), Facelift alterne le bon ("Sea Of Sorrow", "Confusion") et le moins bon ("I Know Something", "Real Thing") pour devenir parfois un peu fourre-tout. Bref, le disque d'un groupe plus que prometteur, mais qui se cherche encore une véritable identité... qu'il trouvera sur Dirt.
Sympa 14/20
Posté le 18 janvier 2007 à 20 h 47 |
Alice In Chains commence fort ! Rage, rage et rage ! Voilà comment décrire cet album. Ici pas le temps de se reposer, le temps nous est compté. Les riffs de Jerry Cantrell détiennent en eux une fureur torride, tandis que Layne Staley essaie désespérément d'exorciser sa détresse en chantant avec son timbre si particulier.
Cet enfer vous ouvre les portes par le premier morceau: "We Die Young". L'accent y est donné, ce titre est comme un film où vos tripes servent de bandes. Plus on y prête oreilles, plus on s'enfonce vers les méandres obscurs ... Et si on y réfléchit bien, c'est assez malsain la liaison entre l'auditeur et le groupe. C'est une sorte de sado-masochisme, plus Layne staley souffre, plus il crie, et plus on y prend un bien fou. Un peu comme si un gosse enlevait les ailes d'une mouche.
Des titres comme "Man In The Box", "It Ain't Like That" et "Sea Of Sorrow" sont ici pour vous faire ressurgir vos propres douleurs. On commence à prendre plaisir à cette torture jouissive, les riffs de Jerry Cantrell sont d'une efficacité telle, qu'il nous met dans un état de transe.
C'est comme ces 3 morceaux: "Bleed The Freak", "Sunshine" et "I Can't Remember", là ou le rythme se ralentit pour repartir à une autre vitesse. Cette fois-ci c'est toute une oppression qui s'exerce sur nous, c'est carrément mille coups de couteaux que notre coeur endure. Pas la peine de résister, pas la peine de nier la douleur. La seul chose qu'on puisse faire est de conclure un pacte avec les démons de Layne, et vendre son âme (du moins ce qu'il en reste) à la faucheuse.
Je voudrais surtout attirer l'attention sur un morceau particulier: "Love, Hate, Love". Cette fois-ci on atteint le summum de la douleur, ravagé par tout ce qu'on veut, Layne Staley nous parle d'un amour déchiré, qu'il maudit tendrement (peut-être est-ce la drogue ?)... Quoique cela peut être, Layne exprime toute son incompréhension envers lui-même. Pourquoi aimer tant ? Pourquoi détester autant ? Un conflit ravageur éclate, et pas qu'en lui-même, nous y prenons aussi part... Bref ce titre représente un échec auquel on aurait pu faire part, et la rage qu'elle aurait pu engendrer.
Hélas, à ma grande déception l'album n'est pas si parfait que ça... Le single "Man In The Box" est un peu en dessous du tas... Et que dire des 4 derniers morceaux... Est-ce un petit délire du groupe ? Ils sont chiants, lourdingues, pompeux ... On a l'impression qu'ils servent de remplissage. Heureusement que le début fait vite oublier la dernière partie.
Pour finir Facelift est si sombre, que dans cette violence on peut y trouver de la beauté, même si ces 4 derniers morceaux font tache.
Alice In Chains est le Requiem pour Zombie, et le pire c'est que le groupe évoluera toujours dans la même lignée en toujours mieux !
Cet enfer vous ouvre les portes par le premier morceau: "We Die Young". L'accent y est donné, ce titre est comme un film où vos tripes servent de bandes. Plus on y prête oreilles, plus on s'enfonce vers les méandres obscurs ... Et si on y réfléchit bien, c'est assez malsain la liaison entre l'auditeur et le groupe. C'est une sorte de sado-masochisme, plus Layne staley souffre, plus il crie, et plus on y prend un bien fou. Un peu comme si un gosse enlevait les ailes d'une mouche.
Des titres comme "Man In The Box", "It Ain't Like That" et "Sea Of Sorrow" sont ici pour vous faire ressurgir vos propres douleurs. On commence à prendre plaisir à cette torture jouissive, les riffs de Jerry Cantrell sont d'une efficacité telle, qu'il nous met dans un état de transe.
C'est comme ces 3 morceaux: "Bleed The Freak", "Sunshine" et "I Can't Remember", là ou le rythme se ralentit pour repartir à une autre vitesse. Cette fois-ci c'est toute une oppression qui s'exerce sur nous, c'est carrément mille coups de couteaux que notre coeur endure. Pas la peine de résister, pas la peine de nier la douleur. La seul chose qu'on puisse faire est de conclure un pacte avec les démons de Layne, et vendre son âme (du moins ce qu'il en reste) à la faucheuse.
Je voudrais surtout attirer l'attention sur un morceau particulier: "Love, Hate, Love". Cette fois-ci on atteint le summum de la douleur, ravagé par tout ce qu'on veut, Layne Staley nous parle d'un amour déchiré, qu'il maudit tendrement (peut-être est-ce la drogue ?)... Quoique cela peut être, Layne exprime toute son incompréhension envers lui-même. Pourquoi aimer tant ? Pourquoi détester autant ? Un conflit ravageur éclate, et pas qu'en lui-même, nous y prenons aussi part... Bref ce titre représente un échec auquel on aurait pu faire part, et la rage qu'elle aurait pu engendrer.
Hélas, à ma grande déception l'album n'est pas si parfait que ça... Le single "Man In The Box" est un peu en dessous du tas... Et que dire des 4 derniers morceaux... Est-ce un petit délire du groupe ? Ils sont chiants, lourdingues, pompeux ... On a l'impression qu'ils servent de remplissage. Heureusement que le début fait vite oublier la dernière partie.
Pour finir Facelift est si sombre, que dans cette violence on peut y trouver de la beauté, même si ces 4 derniers morceaux font tache.
Alice In Chains est le Requiem pour Zombie, et le pire c'est que le groupe évoluera toujours dans la même lignée en toujours mieux !
Très bon 16/20
Posté le 28 mars 2007 à 18 h 52 |
Facelift, premier album de Alice In Chains, démarre avec "We Die Young", un morceau violent qui annonce assez vite la couleur... On enchaîne sur les trois excellentes chansons que sont "Man In The Box", "Sea Of Sorrow" et "Bleed The Freak", on retrouve toujours la même guitare, la même batterie, le même chant... Tout se ressemble, mais plus d'un côté positif que négatif et on en redemande. Le reste s'enchaîne sans problème avec une lente "I Can't Remember", une très sombre "Love, Hate, Love", une forte "It Ain't Like That" et j'en passe. Aucun morceau n'est à jeter, tout est si bien joué et les trois derniers morceaux sont vraiment excellents (d'ailleurs, "Real Thing" est ma préférée de l'album, terrible pour terminer l'album !). Même si le groupe fait partie du mouvement grunge de Seattle, cet album est pour moi, plus heavy metal que grunge même si il sait très bien mélanger les deux genres. Pour conclure, Facelift est un album excellent... Excellent pour laisser le groupe débuter à son aise et préparer quelque chose de monumental: Dirt...
Excellent ! 18/20
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