Cocteau Twins
Milk And Kisses |
Label :
Mercury |
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Ce dernier album des Cocteau Twins rassemble dix morceaux, et certains comptent parmi les plus beaux que le groupe ait composés.
Toujours cette lenteur. Cette grâce unique, impressionnante.
Le son des guitares a la froideur et la profondeur d'un ciel d'hiver par une nuit sans nuage. On voit des millions de scintillements pris dans une noirceur illimitée.
La voix de Liz Frazer se pose alors sur cette toile et dessine des paysages de glace, en délaissant les sinuosités forcées auxquelles elle s'adonnait parfois auparavant. Ses mélodies sont belles, justes. Elles s'enlacent dans ces contre-chants merveilleux dont elle a le secret, s'enroulent autour de vous comme des rubans de velours.
Parfois, une autre guitare arrive et semble exploser, au ralenti, projetant en l'air des éclaboussures argentées qui retombent sous forme de flocons blancs. On les entend doucement fondre sur ce sol qui est encore du ciel, se liquéfiant dans un vibrato souple, avant de disparaître sous d'autres nappes.
Les morceaux vont à l'essentiel ici.
Hormis deux ou trois chansons qui, sans être désagréables, sont un peu plus dispensables, hormis "Ups", "Eperdu" et peut-être "Tishbite" (un peu trop ostensiblement façonnée pour accrocher le quidam), à part ça, le reste est excellent : "Violaine" en ouverture, puis "Serpentskirt" (magnifique !), et plus loin "Half Gifts" avec son rythme de valse bancale, ainsi que "Rilkean Heart", ces quelques titres sont d'une qualité exceptionnelle, maîtrisés jusqu'au moindre détail. En un mot: impeccables.
Puis le dernier morceau arrive. On l'attend, on sait qu'il est là, tapi dans l'ombre, et soudain c'est comme si toute la beauté des titres entendus jusque-là déferlait sur cette dernière plage du disque : "Seekers Who Are Lovers". Authentique chef d'oeuvre. Eblouissant cul-de-sac pour l'auditeur. On peut l'écouter mille fois en ayant toujours l'impression étrange de sentir son corps irrigué, non plus par du sang, mais par des larmes, le sentiment d'avoir touché à une émotion pure, bien au-delà des chagrins et des gaietés ordinaires.
Ce dernier titre est un peu le chant du cygne des Cocteau Twins. Comme s'ils avaient dit "Voilà. C'est le morceau qu'on a cherché à faire depuis le début". Tirant ainsi leur révérence.
Toujours cette lenteur. Cette grâce unique, impressionnante.
Le son des guitares a la froideur et la profondeur d'un ciel d'hiver par une nuit sans nuage. On voit des millions de scintillements pris dans une noirceur illimitée.
La voix de Liz Frazer se pose alors sur cette toile et dessine des paysages de glace, en délaissant les sinuosités forcées auxquelles elle s'adonnait parfois auparavant. Ses mélodies sont belles, justes. Elles s'enlacent dans ces contre-chants merveilleux dont elle a le secret, s'enroulent autour de vous comme des rubans de velours.
Parfois, une autre guitare arrive et semble exploser, au ralenti, projetant en l'air des éclaboussures argentées qui retombent sous forme de flocons blancs. On les entend doucement fondre sur ce sol qui est encore du ciel, se liquéfiant dans un vibrato souple, avant de disparaître sous d'autres nappes.
Les morceaux vont à l'essentiel ici.
Hormis deux ou trois chansons qui, sans être désagréables, sont un peu plus dispensables, hormis "Ups", "Eperdu" et peut-être "Tishbite" (un peu trop ostensiblement façonnée pour accrocher le quidam), à part ça, le reste est excellent : "Violaine" en ouverture, puis "Serpentskirt" (magnifique !), et plus loin "Half Gifts" avec son rythme de valse bancale, ainsi que "Rilkean Heart", ces quelques titres sont d'une qualité exceptionnelle, maîtrisés jusqu'au moindre détail. En un mot: impeccables.
Puis le dernier morceau arrive. On l'attend, on sait qu'il est là, tapi dans l'ombre, et soudain c'est comme si toute la beauté des titres entendus jusque-là déferlait sur cette dernière plage du disque : "Seekers Who Are Lovers". Authentique chef d'oeuvre. Eblouissant cul-de-sac pour l'auditeur. On peut l'écouter mille fois en ayant toujours l'impression étrange de sentir son corps irrigué, non plus par du sang, mais par des larmes, le sentiment d'avoir touché à une émotion pure, bien au-delà des chagrins et des gaietés ordinaires.
Ce dernier titre est un peu le chant du cygne des Cocteau Twins. Comme s'ils avaient dit "Voilà. C'est le morceau qu'on a cherché à faire depuis le début". Tirant ainsi leur révérence.
Excellent ! 18/20 | par Greg |
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