The Jesus And Mary Chain
Psychocandy |
Label :
Blanco Y Negro |
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Psychocandy des Jesus And Mary Chain est, à mon sens, à l'instar de Daydream Nation de Sonic Youth, ou de Loveless de My bloody Valentine : un disque incontournable pour qui veut comprendre l'intérêt de brouiller les sons comme on brouille les pistes. Comme si le plaisir de comprendre était décuplé quand on prenait plus de temps pour le saisir. Il existe pourtant une raison supplémentaire de posséder cet album dans sa discothèque : la date ! Psychocandy sort en 1985. Le contexte : l'Angleterre sort de sa période New-Wave et re-découvre la pop (The Smiths, James, New Order) ... Personne, pas même Kevin Shields de My Bloody Valentine n'avait encore osé rendre des mélodies aussi lentes, et belles ("Just Like Honey", "Never Understand"), aussi désespérées et inaudibles. L'album alterne ainsi des mélodies noisy pop ("Never Understand", "The Hardest Walk", "Cut Dead"), et des morceaux rockab' assez lourds ("The Living End", "In A Hole"). Enfin, il est impossible de terminer la chronique de cet album sans parler de Bobby Gillespie, batteur du groupe et premier prix en imitation de Moe Tucker (avant de se lancer dans des imitations de Mick Jagger avec Primal Scream !).
PS : "Just Like Honey" a été entendu par plusieurs millions de français grâce à la B.O. de Lost In Translation de Mademoiselle Coppola.
PS : "Just Like Honey" a été entendu par plusieurs millions de français grâce à la B.O. de Lost In Translation de Mademoiselle Coppola.
Excellent ! 18/20 | par Mistergrieves |
Posté le 28 août 2005 à 16 h 36 |
Une guitare saturée au son aussi doux qu'un fil de fer barbelé rouillé qui gratte quelques accords, doucement. Une batterie et une basse minimaliste qui déroulent un rythme martial, et là une voix comme du papier de verre qui vient se poser et murmure quelques paroles...
"Just Like Honey".
En 1985, les frères Reid réinventaient le rock noisy du Velvet Underground période "Sister Ray" en le croisant avec les splendeurs noires de Joy Division. Au final, un premier album qui laisse KO dès la première écoute et dont on ressent l'influence chez beaucoup d'artistes majeurs (le rock indus de Nine Inch Nails doit beaucoup au groupe...).
Mais au-delà de l'importance historique du groupe, on peut tout simplement dire que l'album est une pure merveille, un petit bijou enfermé dans une boite hérissée de pointes électriques mais que l'ouvre avec bonheur à chaque fois.
Tout simplement indispensable !!!
"Just Like Honey".
En 1985, les frères Reid réinventaient le rock noisy du Velvet Underground période "Sister Ray" en le croisant avec les splendeurs noires de Joy Division. Au final, un premier album qui laisse KO dès la première écoute et dont on ressent l'influence chez beaucoup d'artistes majeurs (le rock indus de Nine Inch Nails doit beaucoup au groupe...).
Mais au-delà de l'importance historique du groupe, on peut tout simplement dire que l'album est une pure merveille, un petit bijou enfermé dans une boite hérissée de pointes électriques mais que l'ouvre avec bonheur à chaque fois.
Tout simplement indispensable !!!
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 30 janvier 2007 à 21 h 17 |
J'avais lu il y a bien des années (peut-être dans les Inrocks), une formule décrivant à merveille l'album Psychocandy (je cite de mémoire) : 'de petites pipes taillées par les Ronettes dans le Metal Machine Music de Lou Reed'. Heureuse formule qui illustre parfaitement la dichotomie entre d'un côté le bruit pur, et de l'autre côté les mélodies pop (voire sucrées) et 60's. Equilibre difficile mais ici parfaitement maîtrisé. Le titre, "Psychocandy", est d'ailleurs en lui-même une expression de cette dichotomie : du sucre candy psychotique. Les ingrédients de cet album sont connus : voix traînante, paroles plutôt crétines, guitares ultra-saturées, souvent fuzz, section rythmique minimaliste et discrète (le batteur Bobby Gillespie fondera pourtant peu après le groupe Primal Scream). Quant aux chansons qui composent cet album, je ne m'y attarderai pas car elles sont toutes excellentes. "Just Like Honey", titre le plus connu, est toutefois la moins bonne à mon sens, je trouve les deux premiers singles, "Never Understand" et "You Trip Me Up", meilleurs. Psychocandy marque sans doute les véritables débuts du mouvement noisy-pop, n'en déplaise aux puristes qui dégoteront toujours quelque obscur combo antérieur. Inutile de rappeler l'immense influence de cet album et de ce groupe sur une flopé de groupes : les Pixies reprendront même "Head On" sur l'album Trompe Le Monde...
Parfait 17/20
Posté le 19 novembre 2007 à 00 h 45 |
Je n'avais pas découvert Jesus And Mary Chain avec cet album, mais plutôt avec le second. Cela ne m'avait pas empêché d'avoir entendu les commentaires flatteurs sur ce groupe, qui tranchait avec ce qui s'écoutait à l'époque. Les deux frères Reid ont largement contribué au renouveau des guitares certes, mais révolutionné le genre en inventant la noisy tout simplement. On peut être déçu d'avoir une basse et une batterie discrète, mais qu'importe. Les voix sont mixées en arrière, souvent derrière un mur de larsens "The Living End", "The Hardest Walk", "In A Hole" et bien d'autres... Ce que je retiens, et qui me plaira tout au long de leur carrière, c'est l'évidence des mélodies, et la simplicité de la construction des chansons. Jesus And Mary Chain se cache souvent derrière leurs guitares fuzzy, on peut aussi leur reprocher le chant qui n'est pas très varié, mais je ne compte plus le nombre de groupes qui, par la suite, ont été inspirés par eux, décomplexés et à la recherche du son qui tue ! L'absence de fioritures et la longueur courte des chansons impose un style qui ne les quittera que très rarement. Les singles issus de cet album ne sortent pas trop du lot, mais on retiendra surtout la 'digestion' parfaite de leurs influences, pour lancer à la face du monde leur musique qui ne prend pas une ride... Psychocandy est une pierre angulaire de tout l'édifice du rock indé, rien de moins...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 03 novembre 2011 à 09 h 33 |
Si on m'avait fait connaître ce disque fraîchement paru il y a vingt six ans, difficile de savoir si mes oreilles de petit collégien merdeux auraient supporté la métallurgie mielleuse gravée sur le support circulaire. Elles auraient fui les guitares agressives comme des longs coups de disqueuses ou de lames de scies sur des tôles d'acier de "The Living End", "In A Hole", "Taste Of Cindy", "Never Understand"... En fait sur presque tout l'album. Elles auraient peut-être aimé la voix de Jim Reid qui rend la tâche d'écouter plus agréable, dans le genre : "Mon boulot est horrible, alors je chante joyeusement désabusé" avec les rythmes métronomiques et saccadés du chaudronnier Bobby Gillespie. Et quand c'est du moins bruyant, infusant un trip aujourd'hui plus nostalgique, ces chères esgourdes se seraient sûrement laissées se câliner par "Just like Honey", son presque jumeau "Sowing Seeds" ou "Cut Dead". On s'avouera avoir été extrêmement stupide pour avoir été persuadé du principe de beaucoup de gens, que les années 80 de notre siècle dernier étaient vides et ennuyeuses ! Non. Continuons donc à chercher dans le grenier. "Oui mais c'est nul, c'était pas classé dans le Top 50!". Tais-toi et écoute, ça évite parfois de se prendre des coups de pieds aux fesses!
Parfait 17/20
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