The Jesus And Mary Chain
Munki |
Label :
Sub Pop |
||||
Quatre ans après Stoned & Detronned, voici l'ultime album de Jesus & Mary Chain, arrivés entre temps chez Sub pop.
L'orientation acoustique prise sur le précédent LP n'aura duré qu'un temps, car les guitares noisy sont de retour.
Munki fit à l'époque figure d'OVNI; car aucun des groupes majeurs du bref mouvement 'shoegaze', (notamment ceux de leur ancien label Creation) n'ont persisté dans cette voie.
Les frères Reid n'avaient pas dit leur dernier mot et nous ressortent une tripotée de pop song imparables : "I love rock'n roll" le plus 'tubesque' de leur singles; "Crackin' Up", "Stardust remedy ", "I can find the times for times", ou encore l'apaisant "Perfume" deuxième collaboration avec la chanteuse Hope Sandoval.
Le duo de songwriters fait encore une fois mouche avec 17 chansons qui ont de quoi faire pâlir les meilleurs groupes du moment.
The Jesus & Mary Chain apportent avec Munki une dernière pierre à leur édifice, accomplissement de 15 ans d'une carrière irréprochable.
L'orientation acoustique prise sur le précédent LP n'aura duré qu'un temps, car les guitares noisy sont de retour.
Munki fit à l'époque figure d'OVNI; car aucun des groupes majeurs du bref mouvement 'shoegaze', (notamment ceux de leur ancien label Creation) n'ont persisté dans cette voie.
Les frères Reid n'avaient pas dit leur dernier mot et nous ressortent une tripotée de pop song imparables : "I love rock'n roll" le plus 'tubesque' de leur singles; "Crackin' Up", "Stardust remedy ", "I can find the times for times", ou encore l'apaisant "Perfume" deuxième collaboration avec la chanteuse Hope Sandoval.
Le duo de songwriters fait encore une fois mouche avec 17 chansons qui ont de quoi faire pâlir les meilleurs groupes du moment.
The Jesus & Mary Chain apportent avec Munki une dernière pierre à leur édifice, accomplissement de 15 ans d'une carrière irréprochable.
Parfait 17/20 | par Sonicjulio |
Posté le 05 novembre 2007 à 19 h 21 |
Munki est le dernier album des géniaux psychopathes de Jesus And Mary Chain composé d'une des fratries les plus rock n' roll qui soient, nous balançant leurs saturations nihilistes dans la tronche pour notre plus grand masochisme depuis le milieu des années 80. Depuis l'exceptionnelle agressivité des débuts jusqu'à la fin des années 90 les frères Reid ont fait du chemin. Si leur musique s'est "apaisée", la personnalité des frères ne l'est pas franchement. Le groupe s'est achevé en septembre 1998 dans la baston des deux frères sur scène. Leurs relations s'étaient déjà bien dégradées depuis quelques temps mais là, le paroxysme a été atteint. Les deux frères d'Oasis n'en ont pas fait autant.
L'album Munki est malheureusement trop méconnu et sous-estimé, même pour les fans du groupe. Pourtant, si la forme du son a changé (son plus propre, arrangements plus travaillés, ambiance plus "claire") le fond est resté le même : mélange de popsongs sucrées à un mur de son bruitiste dégoulinant de distorsions très froides. Leur ton est toujours aussi méprisant, hautain, leur son est toujours marqué par cette "froideur chaleureuse" qui leur est propre et qu'ils maîtrisent toujours le mieux pour l'avoir inventé en 1985. Dans les années 80 ils jouaient des concerts de 20 minutes à peine, dos au public et déclenchaient de véritables émeutes par l'agressivité sonore qu'ils envoyaient. Aujourd'hui, l'agressivité prend des couleurs mais existe toujours, prête à rugir. Ce qu'elle ne tarde pas à faire, d'ailleurs: il s'agit d'écouter "I Love Rock N' Roll" et "I Hate Rock N' Roll" pour s'en convaincre. Comme d'habitude, on sent toujours un halo de lumière pointer derrière la noirceur ambiante, ce qui crée l'équilibre qui leur est si personnel. En 1998, cette agressivité prend des airs de résignation déprimée, plus sereine mais plus triste ("Fizzy"), voire carrément dépressive ("Never Understood", "Man On The Moon"). Parfois, la pop (pourtant quasi-omniprésente) est totalement laissée de côté pour un retour vers les riffs bruts du Rock pur et dur ("Crackin' Up", "Degenerate"). Le plus souvent, donc, le mélange s'impose.
Les termes qui s'imposent pour définir leur atmosphère : nihilisme, amertume, cynisme, mépris, avec toujours une touche d'espoir lumineux qui perce au bout. La différence majeure entre cet album et les précédents c'est qu'ils sont effectivement plus accessibles que dix ans plus tôt, plus humains.
J'aimerais savoir ce qui a déplu aux fans dans cet album. Il est vrai qu'ils sont un peu moins inspirés qu'avant. Le problème des groupes de génie est qu'ils rendent leurs fans trop exigeants. En valeur absolue cet album est très bon, sans être un chef-d'œuvre comme, par exemple, Darklands ou Psychocandy.
L'album Munki est malheureusement trop méconnu et sous-estimé, même pour les fans du groupe. Pourtant, si la forme du son a changé (son plus propre, arrangements plus travaillés, ambiance plus "claire") le fond est resté le même : mélange de popsongs sucrées à un mur de son bruitiste dégoulinant de distorsions très froides. Leur ton est toujours aussi méprisant, hautain, leur son est toujours marqué par cette "froideur chaleureuse" qui leur est propre et qu'ils maîtrisent toujours le mieux pour l'avoir inventé en 1985. Dans les années 80 ils jouaient des concerts de 20 minutes à peine, dos au public et déclenchaient de véritables émeutes par l'agressivité sonore qu'ils envoyaient. Aujourd'hui, l'agressivité prend des couleurs mais existe toujours, prête à rugir. Ce qu'elle ne tarde pas à faire, d'ailleurs: il s'agit d'écouter "I Love Rock N' Roll" et "I Hate Rock N' Roll" pour s'en convaincre. Comme d'habitude, on sent toujours un halo de lumière pointer derrière la noirceur ambiante, ce qui crée l'équilibre qui leur est si personnel. En 1998, cette agressivité prend des airs de résignation déprimée, plus sereine mais plus triste ("Fizzy"), voire carrément dépressive ("Never Understood", "Man On The Moon"). Parfois, la pop (pourtant quasi-omniprésente) est totalement laissée de côté pour un retour vers les riffs bruts du Rock pur et dur ("Crackin' Up", "Degenerate"). Le plus souvent, donc, le mélange s'impose.
Les termes qui s'imposent pour définir leur atmosphère : nihilisme, amertume, cynisme, mépris, avec toujours une touche d'espoir lumineux qui perce au bout. La différence majeure entre cet album et les précédents c'est qu'ils sont effectivement plus accessibles que dix ans plus tôt, plus humains.
J'aimerais savoir ce qui a déplu aux fans dans cet album. Il est vrai qu'ils sont un peu moins inspirés qu'avant. Le problème des groupes de génie est qu'ils rendent leurs fans trop exigeants. En valeur absolue cet album est très bon, sans être un chef-d'œuvre comme, par exemple, Darklands ou Psychocandy.
Très bon 16/20
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