The Jesus And Mary Chain
Damage And Joy |
Label :
Artificial Plastic Records |
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Avec The Jesus & Mary Chain, il m'a toujours fallu un peu de temps pour me mettre dedans. C'était déjà le cas avec Psychocandy, que j'ai acheté en 2001 et dont j'ai mis quinze ans à apprécier la formule magique. Ce n'est pourtant pas la faute de leurs structures de morceaux, limpides, épurées et béatement pop. Leur son métallique m'a d'abord rebuté : quand on découvre ce groupe après Ride et leur son à la fois plus dense et plus doux, pas évident d'habituer son oreille. Et puis, sur les albums suivants, leur son s'adoucit. Quel intérêt de faire de la noisy pop pas bruyante, me disais-je à l'époque ? Et puis j'ai fini par réaliser que le Velvet aussi a sorti des albums incroyablement pop après un album incroyablement bruyant, mais que leurs chansons sont restées incroyablement touchantes. Je les ai découverts sur scène il y a seulement un mois (les frères Reid, hein, pas le Velvet) : ils tenaient leur rang avec morgue au milieu de la programmation pourtant royale de la Route du rock 2017. J'ai donc décidé de passer en revue toute leur discographie en accéléré, histoire d'avoir des points de comparaison pour jauger leur dernier né.
Si je me contente d'écouter leurs albums dans l'ordre chronologique sans tenir compte ni des frasques et des disputes de la fratrie Reid, ni du caractère à l'époque révolutionnaire de leur son, une sorte de garage-pop sixties passée au papier de verre du son post-punk proto-industriel du début des années 80, la discographie de nos bad boys écossais préférés m'apparaît comme une succession de bons voire très bons albums pop-rock, arrangés de façon plus ou moins bruyante. Qu'en reste-t-il après pas loin de vingt ans de silence studio ? La voix nasillarde de Jim Reid, tantôt narquoise, tantôt mélancolique. Les riffs de guitare sale de William, tellement évidents et pourtant tellement efficaces. Et puis ces traces de boîtes à rythmes et de synthés cheap qui nous rappellent qu'ils ont grandi au début des années 80. Mais surtout, quatorze chansons incroyablement simples, touchantes et pertinentes, dans différents registres : entraînantes comme "Presidici" ou plus douces comme "Can't Stop The Rock". Et puis, cerise sur le gâteau, des jolies voix féminines pour agrémenter certaines de ces chansons : celles de la petite soeur Linda, de Bernadette Denning la copine de William, de la douce Isobel Campbell et de la sulfureuse Sky Ferreira.
Ce septième album est non seulement dans la continuité de ses prédécesseurs, mais il est en train de devenir au fil des écoutes l'un de mes préférés, et il contient en prime mon tube de l'année, sans doute l'une de leurs meilleures chansons : "All Things Pass". Une performance en arrivant au milieu d'un flot d'albums de reformation d'une qualité variable.
Si je me contente d'écouter leurs albums dans l'ordre chronologique sans tenir compte ni des frasques et des disputes de la fratrie Reid, ni du caractère à l'époque révolutionnaire de leur son, une sorte de garage-pop sixties passée au papier de verre du son post-punk proto-industriel du début des années 80, la discographie de nos bad boys écossais préférés m'apparaît comme une succession de bons voire très bons albums pop-rock, arrangés de façon plus ou moins bruyante. Qu'en reste-t-il après pas loin de vingt ans de silence studio ? La voix nasillarde de Jim Reid, tantôt narquoise, tantôt mélancolique. Les riffs de guitare sale de William, tellement évidents et pourtant tellement efficaces. Et puis ces traces de boîtes à rythmes et de synthés cheap qui nous rappellent qu'ils ont grandi au début des années 80. Mais surtout, quatorze chansons incroyablement simples, touchantes et pertinentes, dans différents registres : entraînantes comme "Presidici" ou plus douces comme "Can't Stop The Rock". Et puis, cerise sur le gâteau, des jolies voix féminines pour agrémenter certaines de ces chansons : celles de la petite soeur Linda, de Bernadette Denning la copine de William, de la douce Isobel Campbell et de la sulfureuse Sky Ferreira.
Ce septième album est non seulement dans la continuité de ses prédécesseurs, mais il est en train de devenir au fil des écoutes l'un de mes préférés, et il contient en prime mon tube de l'année, sans doute l'une de leurs meilleures chansons : "All Things Pass". Une performance en arrivant au milieu d'un flot d'albums de reformation d'une qualité variable.
Parfait 17/20 | par Myfriendgoo |
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