The Jesus And Mary Chain
Darklands |
Label :
Blanco Y Negro |
||||
Avec Psychocandy, les Jesus and Mary Chain nous avaient laissé l'image inoubliable d'une bande de gosses un peu paumés, les cheveux dans les yeux et le cœur plein de sentiments bouillonnants. Pour Darklands, les frères Reid & co. nous gratifient d'une petite accalmie après l'ouragan de guitares ultrasaturées du précédent opus. Apaisés, les Jesus and Mary Chain ? Dès les premières notes de Darklands, l'impression se trouve confirmée: le "mur de son" est abandonné, les guitares se font moins abruptes, se raccrochant à un spleen enveloppant pour compenser la chute de la rage de Psychocandy. En un mot, Darklands est un disque désabusé. N'allons cependant pas jusqu'à commettre l'erreur d'en faire l'album idéal de tout pré-suicidé qui se respecte. L'attrait des Jesus and Mary Chain est qu'en effet ils vont contre la démarche classique des oiseaux de mauvais augure consistant à concevoir du dégoût ou du dépit pour un monde qui les a rejetés. Au contraire, on savoure avec eux, en errant d'une ballade à une autre, la quiétude de la nuit ou la douceur de la pluie. La tristesse n'est ici que prétexte à la contemplation d'un monde encore plus beau lorsque les ténèbres le baignent. Cela dit, la tonalité de Darklands reste majoritairement rock'n'roll, comme nous le rappellent l'omniprésence exclusive des guitares et des titres plein de fougue comme "Happy When It Rains", "Down On Me" et "Fall". On n'oubliera pas non plus la réputation assez peu poétique de buveurs invétérés, violents à l'occasion, de William et Jim Reid !
Très bon 16/20 | par Bézu |
Posté le 19 octobre 2005 à 23 h 11 |
Deux ans après le fabuleux Psychocandy, les frères Reid sortent un nouveau disque également excellent, mais différent.
En effet, ce Darklands se veut plus lumineux, moins noisy que le premier essai de William et Jim. Le son est quelque peu épuré et gagne en clarté et les morceaux s'en ressentent même si le coté obscur du groupe n'a pas totalement disparu, loin de là.
Et l'album est une réussite au même titre que Psychocandy. En attestent des titres comme "Darklands", très pop, "Happy When It Rains" ou "April Skies", s'il fallait en détacher quelques uns de cet album très homogène, sorte de trouée de lumière dans l'univers souterrain de ces deux frangins arrogants et talentueux. Et le très beau "About You" acoustique qui clôture cet opus.
Belle confirmation et belle performance que celle d'égaler un premier opus que tous voyaient déja comme LE disque noisy-pop ultime. Mais William et Jim sont aussi bons musiciens qu'antipathiques dans la vie quotidienne. Ca nous promet donc une belle carrière...
En effet, ce Darklands se veut plus lumineux, moins noisy que le premier essai de William et Jim. Le son est quelque peu épuré et gagne en clarté et les morceaux s'en ressentent même si le coté obscur du groupe n'a pas totalement disparu, loin de là.
Et l'album est une réussite au même titre que Psychocandy. En attestent des titres comme "Darklands", très pop, "Happy When It Rains" ou "April Skies", s'il fallait en détacher quelques uns de cet album très homogène, sorte de trouée de lumière dans l'univers souterrain de ces deux frangins arrogants et talentueux. Et le très beau "About You" acoustique qui clôture cet opus.
Belle confirmation et belle performance que celle d'égaler un premier opus que tous voyaient déja comme LE disque noisy-pop ultime. Mais William et Jim sont aussi bons musiciens qu'antipathiques dans la vie quotidienne. Ca nous promet donc une belle carrière...
Parfait 17/20
Posté le 21 septembre 2006 à 00 h 13 |
Il y a des disques qui restent gravés à jamais dans votre mémoire. D'abord bien sur parce qu'ils sont de qualité cela est indéniable ; Ensuite parce qu'ils vous rappellent une période de votre vie, un état d'esprit auquel on ne réchappe pas...
Ce Darklands en est l'exemple même. Alors que l'on fêtera les vingt ans de sa sortie en septembre 2007, c'est toujours avec un plaisir extrême que de replonger dans cette ambiance qui imprègne ces dix titres.
D'abord difficile de résister aux deux perles pop-rock qui ouvrent l'album, "Darklands" et "Deep One Perfect Morning", peut-être les morceaux les moins mélancoliques de l'album (musicalement parlant), car The Jesus And Mary Chain a certes mis le frein sur la distorsion mais envoûte d'entée l'auditeur.
Suivent deux morceaux plus rentre dedans les noisy "Happy When It Rains" et "Down On Me", bien envoyés avant la pièce maîtresse de l'album, l'incroyable "Nine Million Rainy Days" au spleen destructeur (on frôle l'excellence...).
Retour aux guitares acérées pour "April Skies" mais toujours avec ce souci de rester mélodique ; Vient ensuite "Fall" morceau le plus psychocandyesque de l'album.
Nouvelle vague pop avec "Cherry Came Too" et son petit solo de gratte très bien placé. Nouvelle grosse claque "On The Wall", cinq minutes de profonde mélancolie...
Enfin pour clore l'ensemble "About You" en acoustique s'il vous plait, petit morceau minimaliste mais néanmoins superbement efficace.
Trente six minutes plus tard, la magie opère toujours et encore, le flash est présent, j'ai quinze ans, suis dans ma chambre la pochette du trente trois tours dans les mains et n'y crois pas....
Merci à toi ô camarade de classe dont j'ai zappé le nom de m'avoir parlé de The Jesus and Mary Chain. Toute ma gratitude.
Ce Darklands en est l'exemple même. Alors que l'on fêtera les vingt ans de sa sortie en septembre 2007, c'est toujours avec un plaisir extrême que de replonger dans cette ambiance qui imprègne ces dix titres.
D'abord difficile de résister aux deux perles pop-rock qui ouvrent l'album, "Darklands" et "Deep One Perfect Morning", peut-être les morceaux les moins mélancoliques de l'album (musicalement parlant), car The Jesus And Mary Chain a certes mis le frein sur la distorsion mais envoûte d'entée l'auditeur.
Suivent deux morceaux plus rentre dedans les noisy "Happy When It Rains" et "Down On Me", bien envoyés avant la pièce maîtresse de l'album, l'incroyable "Nine Million Rainy Days" au spleen destructeur (on frôle l'excellence...).
Retour aux guitares acérées pour "April Skies" mais toujours avec ce souci de rester mélodique ; Vient ensuite "Fall" morceau le plus psychocandyesque de l'album.
Nouvelle vague pop avec "Cherry Came Too" et son petit solo de gratte très bien placé. Nouvelle grosse claque "On The Wall", cinq minutes de profonde mélancolie...
Enfin pour clore l'ensemble "About You" en acoustique s'il vous plait, petit morceau minimaliste mais néanmoins superbement efficace.
Trente six minutes plus tard, la magie opère toujours et encore, le flash est présent, j'ai quinze ans, suis dans ma chambre la pochette du trente trois tours dans les mains et n'y crois pas....
Merci à toi ô camarade de classe dont j'ai zappé le nom de m'avoir parlé de The Jesus and Mary Chain. Toute ma gratitude.
Excellent ! 18/20
Posté le 09 décembre 2007 à 01 h 52 |
L'achat de cet album a été sans doute la meilleure chose que j'ai faite à cette époque... Quelle claque ! Les mots décrivant cet album sont toujours les mêmes depuis : évidence et simplicité. Evidence devant tant de talent lancé à la face du monde rock, qui était resté un peu pantois devant la fraternelle Reid et son déluge de larsens du premier album, évidence devant les mélodies mélancoliques de cet album, qui ne se cachent pas. Simplicité dans les constructions des chansons, sans fioritures, comme si ce groupe était allé à la source pure du rock pour l'adapter à leurs idées... et donner à d'autres l'envie de jouer ! Le bond en avant (pour moi) entre Psychocandy et Darklands est énorme. Des recherches du premier album, on passe directement à un ouvrage qui est adulte, construit comme si le groupe avait bourlingué depuis des lustres, pour revenir déposer une marque unique. Dés le premier morceau, on sent que quelque chose vient d'évoluer : Darklands est pausé, les voix bien en avant, la batterie sèche et on entend les cordes des guitares plutôt que les larsens ! Le clou est enfoncé avec le second titre "Deep One Perfect Morning" qui débute doucement avant de s'envoler sur les sommets mélodiques jamais atteintes jusque là. L'énergie pure revient avec "Happy When it Rains" au refrains entraînants et percutants. Ce titre est, pour moi devenu un classique 'Jesusandmaryesque'. Le galop se poursuit sur "Down On Me" avec le retour des larsens omniprésents... La pause est trouvée avec le mi tempo de "Nine Million Rainy Days" avec des chœurs très sixties. "April Skies" est un tube en puissance, avec ses montées de tension maîtrisées. La chanson suivante "Fall" est peut être celle qui rappelle le plus l'album précédent car le mur du son est réinstallé, et dans laquelle les frères Reid s'arrachent les cordes vocales. Le contraste est saisissant avec "Cherry Came Too" qui fait presque comptine à coté (relativement bien sûr). L'album se termine avec deux morceaux plutôt calmes "On The Wall", mais surtout "About You" acoustique, qui invite à la rêverie. L'horizon des Jesus And Mary Chain pouvait être très réduit après Psychocandy, il s'ouvre de manière importante avec Darklands... Cet album est une leçon de justesse pour tout le monde rock qui a tendance à se compliquer la vie quelquefois pour rien.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 13 novembre 2011 à 11 h 57 |
D'accord, le fossé entre Psychocandy et celui-ci est énorme. Le premier projette des étincelles. Pour Darklands, c'est la pose déjeuner ou les embellissements musicaux avant le générique final d'un épisode de "Smallville". C'est beau, si on aime ces mélodies mélancoliques. Ces mélodies qui paraissent parfois tellement similaires entre elles qu'on a du mal à distinguer un morceau d'un autre. Ou bien des tempos. Le tempo du morceau "Darklands", qui démarre comme "Just Like Honey" et "Sowing Seeds" par exemple. Ou bien est-ce l'air, ces tons de lassitude qui peuvent se confondre avec le terme 'plus posé'? Et si les guitares n'avaient pas cessé leurs stridences, il est probable qu'il aurait été reproché aux frères Reid de se répéter. On aimerait sortir du lot de ce disque mou, "Down On Me", Nine Million Rainy Days" et "About You". On cherche désespérément à s'accrocher à quelque chose, sur des moments beaux certes, mais pas mémorables. Darklands peut bien donner une claque à qui l'a découvert, comme il peut bien souligner l'ennui d'un autre auditeur qui n'en attend plus tellement.
Moyen 10/20
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