Archive
Axiom |
Label :
Dangervisit |
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Archive et les bons albums, quelle grande et belle histoire qui dure depuis près de 20 ans. Reste désormais à voir à quel point l'est leur nouveau projet Axiom, disque accompagné d'un court métrage de moins d'une heure, filmé totalement en noir & blanc par le collectif espagnol NYSU.
Si l'on se fie à sa pochette, le thème principal de l'histoire serait la religion, mais en réalité c'est un peu plus poussé que çà. Attention, concentrez-vous: Axiom est la vision d'une société souterraine vivant sous l'oppression et guidé par un prêcheur/gourou/dictateur, aidé d'une cloche dont les sons semblent avoir un effet néfaste sur la population de l'île. De plus, tous les faits et gestes de tout un chacun sont observés et surveillés, comme un semblant de "Controlling Crowds (part.V)". La conséquence logique de ce type de société est la rébellion. C'est là qu'intervient le symbole de tout un peuple le "Black Icarus" et les "Deaf Angels", des personnes s'étant rendues sourdes volontairement pour ne plus être dirigé par les sons de la cloche. Voilà pour l'histoire.
Qu'en est-il de la musique ? Eh bien elle est belle, très belle même et ça commence par une ballade poignante "Distorded Angels" chanté par Pollard Berrier. L'atmosphère est à la fois planante et pesante et ce durant toute la durée du disque. Une merveilleuse fusion d'un son organique et électronique se fait et tout paraît hypnotique, que ce soit les cloches qui démarrent la chanson titre de 10 minutes - parfaite accompagnée du film, mais à moindre effet sans - ou les quelques notes de synthés parsemés dans "Baptism". Cette dernière est d'ailleurs sûrement une des meilleures chansons de l'année et du répertoire même du groupe. Dave Pen officie en tant que prêcheur et l'effet est immédiat, on est pris dedans et on a l'impression qu'il s'adresse directement à nous, comme ci c'était nous qui allions être baptisés par ce fou. Ce son, cette voix et ses quelques cris glacent le sang, une sensation horrifique nous transperce tout d'un coup, mais c'est tellement saisissant qu'on en redemande encore et encore.
Pollard Berrier revient, accompagné de la magnifique voix de Holly Martin, pour "Transmission Data Terminate", un morceau un peu plus habituel pour le son trip-hop du groupe. Quant à Maria Q, on la retrouve en duo avec Holly sur "The Noise Of Flames Crashing", chanson ô combien renversante mêlant voix, piano et synthés atmosphériques. Et quand on dispose de 4 belles voix dans un groupe, on pense à faire un titre tous ensemble et "Shiver" joue ce rôle. Ce titre est construit de telle manière qu'on ressent que c'est la fin du disque, comme un sentiment d'apaisement, mis en contradiction par les paroles "No One Matters Anymore" répétées en boucle à la fin et surtout la scène présente dans le film. L'album se termine par une "reprise" du morceau titre faisant office de générique, et des sons de cloches, car il ne faut pas oublier que tout part de là.
En créant avec Axiom une musique très cinématographique, Archive réussissent le pari d'inverser le sens de création habituel qu'est "le film accompagné d'une bande originale". Cette fois-ci ce sont les images qui sont mises au service de la musique, et quelle grande musique !
Si l'on se fie à sa pochette, le thème principal de l'histoire serait la religion, mais en réalité c'est un peu plus poussé que çà. Attention, concentrez-vous: Axiom est la vision d'une société souterraine vivant sous l'oppression et guidé par un prêcheur/gourou/dictateur, aidé d'une cloche dont les sons semblent avoir un effet néfaste sur la population de l'île. De plus, tous les faits et gestes de tout un chacun sont observés et surveillés, comme un semblant de "Controlling Crowds (part.V)". La conséquence logique de ce type de société est la rébellion. C'est là qu'intervient le symbole de tout un peuple le "Black Icarus" et les "Deaf Angels", des personnes s'étant rendues sourdes volontairement pour ne plus être dirigé par les sons de la cloche. Voilà pour l'histoire.
Qu'en est-il de la musique ? Eh bien elle est belle, très belle même et ça commence par une ballade poignante "Distorded Angels" chanté par Pollard Berrier. L'atmosphère est à la fois planante et pesante et ce durant toute la durée du disque. Une merveilleuse fusion d'un son organique et électronique se fait et tout paraît hypnotique, que ce soit les cloches qui démarrent la chanson titre de 10 minutes - parfaite accompagnée du film, mais à moindre effet sans - ou les quelques notes de synthés parsemés dans "Baptism". Cette dernière est d'ailleurs sûrement une des meilleures chansons de l'année et du répertoire même du groupe. Dave Pen officie en tant que prêcheur et l'effet est immédiat, on est pris dedans et on a l'impression qu'il s'adresse directement à nous, comme ci c'était nous qui allions être baptisés par ce fou. Ce son, cette voix et ses quelques cris glacent le sang, une sensation horrifique nous transperce tout d'un coup, mais c'est tellement saisissant qu'on en redemande encore et encore.
Pollard Berrier revient, accompagné de la magnifique voix de Holly Martin, pour "Transmission Data Terminate", un morceau un peu plus habituel pour le son trip-hop du groupe. Quant à Maria Q, on la retrouve en duo avec Holly sur "The Noise Of Flames Crashing", chanson ô combien renversante mêlant voix, piano et synthés atmosphériques. Et quand on dispose de 4 belles voix dans un groupe, on pense à faire un titre tous ensemble et "Shiver" joue ce rôle. Ce titre est construit de telle manière qu'on ressent que c'est la fin du disque, comme un sentiment d'apaisement, mis en contradiction par les paroles "No One Matters Anymore" répétées en boucle à la fin et surtout la scène présente dans le film. L'album se termine par une "reprise" du morceau titre faisant office de générique, et des sons de cloches, car il ne faut pas oublier que tout part de là.
En créant avec Axiom une musique très cinématographique, Archive réussissent le pari d'inverser le sens de création habituel qu'est "le film accompagné d'une bande originale". Cette fois-ci ce sont les images qui sont mises au service de la musique, et quelle grande musique !
Excellent ! 18/20 | par Beckuto |
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