The Jesus And Mary Chain
Paris [Bataclan] - dimanche 05 décembre 2021 |
Je me suis un peu forcé, j'avoue, non pas que je ne sais pas apprécier le meilleur groupe écossais de l'Histoire du monde à sa juste valeur, mais les concerts le dimanche soir, le concept de jouer un album en entier, et pourtant j'adore Darklands, me rebutaient un peu.
Jim Reid annonce la couleur avant de commencer : "Darklands" d'abord, puis quelques vieilleries.
Sur la partie album, du bon ("Down On Me", "Fall", "On The Wall") et du moins bon, notamment une petite déception sur "About You", chanson que je place au sommet de la "Chain". Également des reproches à faire sur le mix des instruments, notamment la guitare de William Reid trop en avant alors que ce dernier n'était pas forcément dans un grand soir. Heureusement, Jim assure plutôt bien.
Sur la suite par contre, de bonnes intentions louables à coups de chansons rarement jouées, parfois même de grands moments ("Taste Of Cindy" toujours, "Everything's Allright When You're Down, "Moe Tucker", "Kill Surf City"), globalement dès qu'on tape dans les chansons plus rapide et bruyantes. Et par conséquent, l'agréable surprise d'entendre "Drop", "Come On" ou "Happy Place" s'estompe, toujours à cause de ces mauvais réglages sonores.
Au passage, je n'avais jamais remarqué à quel point Noel Gallagher avait pompé les soli de William Reid, qui malgré sa prestation restera un sujet d'admiration de la part de votre serviteur. Qui peut se targuer d'avoir écrit autant de pépite pop, d'avoir eu Shane McGowan en guest sur une de ses chansons, Hope Sandoval sur une autre en plus d'avoir été avec elle à sommet de sa beauté glaciale?
En enlevant les temps de pause, le concert a dû faire 1h15. Un peu frustrant là aussi, la faute à des chansons dépassant rarement les 3 voire 2 minutes. A se demander d'ailleurs si le groupe n'en a pas choisi certaines car courtes et simples à expédier.
Un concert pour les amateurs du groupe avant tout, loin d'être parfait (mais c'est aussi pour ça que je les aime), loin d'être leur meilleur, mais une soirée à apprécier vue la rareté des concerts depuis hélas bientôt (putain) 2 ans.
Jim Reid annonce la couleur avant de commencer : "Darklands" d'abord, puis quelques vieilleries.
Sur la partie album, du bon ("Down On Me", "Fall", "On The Wall") et du moins bon, notamment une petite déception sur "About You", chanson que je place au sommet de la "Chain". Également des reproches à faire sur le mix des instruments, notamment la guitare de William Reid trop en avant alors que ce dernier n'était pas forcément dans un grand soir. Heureusement, Jim assure plutôt bien.
Sur la suite par contre, de bonnes intentions louables à coups de chansons rarement jouées, parfois même de grands moments ("Taste Of Cindy" toujours, "Everything's Allright When You're Down, "Moe Tucker", "Kill Surf City"), globalement dès qu'on tape dans les chansons plus rapide et bruyantes. Et par conséquent, l'agréable surprise d'entendre "Drop", "Come On" ou "Happy Place" s'estompe, toujours à cause de ces mauvais réglages sonores.
Au passage, je n'avais jamais remarqué à quel point Noel Gallagher avait pompé les soli de William Reid, qui malgré sa prestation restera un sujet d'admiration de la part de votre serviteur. Qui peut se targuer d'avoir écrit autant de pépite pop, d'avoir eu Shane McGowan en guest sur une de ses chansons, Hope Sandoval sur une autre en plus d'avoir été avec elle à sommet de sa beauté glaciale?
En enlevant les temps de pause, le concert a dû faire 1h15. Un peu frustrant là aussi, la faute à des chansons dépassant rarement les 3 voire 2 minutes. A se demander d'ailleurs si le groupe n'en a pas choisi certaines car courtes et simples à expédier.
Un concert pour les amateurs du groupe avant tout, loin d'être parfait (mais c'est aussi pour ça que je les aime), loin d'être leur meilleur, mais une soirée à apprécier vue la rareté des concerts depuis hélas bientôt (putain) 2 ans.
Sympa 14/20 | par Francislalanne |
Setlist :
Daklands
Deep One Perfect Morning
Happy When It Rains
Down On Me
Nine Million Rainy Days
April skies
Fall
Cherry Came Too
On The Wall
About You
Happy Place
Everything's Allright When You're Down
Taste Of Cindy
Drop
God Help Me
Up Too High
I Love Rock And Roll
Mo Tucker
Come On
Kill surf City
Just Like Honey
Never Understand
Crédit photo : Myfriendgoo avant le concert (enfin c'est ce qu'il dit mais ça pourrait très bien être durant les JMJ de Paris en 97 avant la messe donnée par Jean Paul II !)
Daklands
Deep One Perfect Morning
Happy When It Rains
Down On Me
Nine Million Rainy Days
April skies
Fall
Cherry Came Too
On The Wall
About You
Happy Place
Everything's Allright When You're Down
Taste Of Cindy
Drop
God Help Me
Up Too High
I Love Rock And Roll
Mo Tucker
Come On
Kill surf City
Just Like Honey
Never Understand
Crédit photo : Myfriendgoo avant le concert (enfin c'est ce qu'il dit mais ça pourrait très bien être durant les JMJ de Paris en 97 avant la messe donnée par Jean Paul II !)
Posté le 06 décembre 2021 à 19 h 09 |
J'avais fini par penser que le temps n'avait pas de prise sur The Jesus And Mary Chain, après les avoir découverts sur scène en 2017 à la Route du rock, lorsqu'ils ont sorti le très bon Damage And Joy, leur septième album solo en une trentaine d'années de carrière. Quatre ans plus tard, ce n'est plus la même limonade : le confinement est passé par là, ou les ravages du temps, ou peut-être tout simplement un coup de fatigue. Leur choix sur cette tournée de jouer Darklands, leur deuxième album studio sorti il y a pile trente ans, et sans doute leur plus paisible avec le tout dernier, sentait un peu le relevage de compteurs. Pour preuve, il n'y a même pas un disque sur leur stand de merchandising : que des T-shirts et des sous-bocks à 25 €. En même temps, comme il n'y a pas un album honteux dans leur discographie, ça pouvait quand même faire un très bon concert.
En première partie de ce concert (et de leur tournée), je découvre Rev Magnetic, le nouveau groupe d'un Ecossais dénommé Luke Sutherland, musicien et écrivain, collaborateur occasionnel de Mogwai. Si le gars possède un certain charisme, une belle voix aux intonations soul et une capacité à créer des atmosphères planantes, son groupe de scène est en revanche un peu hétéroclite : un guitariste shoegaze, qui donne une forte coloration "TV On The Radio" à l'ensemble, mais surtout une doublette rythmique du genre brutal - avec une bassiste-chanteuse française - qui n'encourage pas la rêverie.
Quand les frères Reid et leurs trois acolytes arrivent sur scène, Jim le frangin-chanteur se lance dans un petit speech introductif plein d'humilité pour expliquer qu'ils vont d'abord jouer les morceaux de Darklands, et qu'ils reviendront jouer des morceaux qui rappelleront peut-être des souvenirs à certains. Ils déroulent ensuite l'album à un rythme pépère. Si Jim est égal à lui-même, crooner classieux tout en sobriété malgré un faux air de François Bayrou qui s'accentue avec l'âge, William le frangin-guitariste semble avoir perdu de sa dextérité : ses riffs et ses solos sont un peu patauds et parfois limite dans le tempo, et on le sent fébrile derrière ses grosses lunettes qui le font ressembler à un professeur émérite de chimie organique.
Darklands est expédié en quarante minutes, et le quintet s'autorise un petit entracte au cours duquel les lumières sont rallumées. Quand ils reviennent, je m'attends à un patchwork convenu de tubes de l'époque héroïque comme "Head On" ou "Rollercoaster" et quelques morceaux de leur dernier album en date. Au lieu de ça, je me retrouve avec une collection de faces B dont la plupart me sont inconnues, à deux exceptions près : "I Love Rock'n'Roll", et une version maladroite de "Just Like Honey" chantée en duo avec la chanteuse-bassiste de Rev Magnetic. Est-ce pour surprendre le public ou parce que William n'arrive plus à jouer certains morceaux ? Je n'en sais rien.
A l'arrivée, ça ne fait pas un mauvais concert, car cette alternance de douceur mélancolique et de surf-punk cradingue et métallique fait toujours de ce groupe un des meilleurs héritiers du Velvet Underground. Pour autant, je n'ai retrouvé que par moments la magie des deux concerts que j'ai vus d'eux il y a quatre ans. J'espère qu'il ne s'agit que de fatigue passagère et que je les retrouverai en forme lors de leur prochaine tournée, car si j'ai mis quinze ans à rentrer dans leur musique, je ne peux désormais plus m'en passer.
En première partie de ce concert (et de leur tournée), je découvre Rev Magnetic, le nouveau groupe d'un Ecossais dénommé Luke Sutherland, musicien et écrivain, collaborateur occasionnel de Mogwai. Si le gars possède un certain charisme, une belle voix aux intonations soul et une capacité à créer des atmosphères planantes, son groupe de scène est en revanche un peu hétéroclite : un guitariste shoegaze, qui donne une forte coloration "TV On The Radio" à l'ensemble, mais surtout une doublette rythmique du genre brutal - avec une bassiste-chanteuse française - qui n'encourage pas la rêverie.
Quand les frères Reid et leurs trois acolytes arrivent sur scène, Jim le frangin-chanteur se lance dans un petit speech introductif plein d'humilité pour expliquer qu'ils vont d'abord jouer les morceaux de Darklands, et qu'ils reviendront jouer des morceaux qui rappelleront peut-être des souvenirs à certains. Ils déroulent ensuite l'album à un rythme pépère. Si Jim est égal à lui-même, crooner classieux tout en sobriété malgré un faux air de François Bayrou qui s'accentue avec l'âge, William le frangin-guitariste semble avoir perdu de sa dextérité : ses riffs et ses solos sont un peu patauds et parfois limite dans le tempo, et on le sent fébrile derrière ses grosses lunettes qui le font ressembler à un professeur émérite de chimie organique.
Darklands est expédié en quarante minutes, et le quintet s'autorise un petit entracte au cours duquel les lumières sont rallumées. Quand ils reviennent, je m'attends à un patchwork convenu de tubes de l'époque héroïque comme "Head On" ou "Rollercoaster" et quelques morceaux de leur dernier album en date. Au lieu de ça, je me retrouve avec une collection de faces B dont la plupart me sont inconnues, à deux exceptions près : "I Love Rock'n'Roll", et une version maladroite de "Just Like Honey" chantée en duo avec la chanteuse-bassiste de Rev Magnetic. Est-ce pour surprendre le public ou parce que William n'arrive plus à jouer certains morceaux ? Je n'en sais rien.
A l'arrivée, ça ne fait pas un mauvais concert, car cette alternance de douceur mélancolique et de surf-punk cradingue et métallique fait toujours de ce groupe un des meilleurs héritiers du Velvet Underground. Pour autant, je n'ai retrouvé que par moments la magie des deux concerts que j'ai vus d'eux il y a quatre ans. J'espère qu'il ne s'agit que de fatigue passagère et que je les retrouverai en forme lors de leur prochaine tournée, car si j'ai mis quinze ans à rentrer dans leur musique, je ne peux désormais plus m'en passer.
Sympa 14/20
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