King Gizzard & The Lizard Wizard
Gumboot Soup |
Label :
Flightless / Heavenly / ATO |
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King Gizzard & The Lizard Wizard sont des hommes de paroles, Gumboot Soup est bien le 5è disque de l'année, sorti au tout dernier moment. Encore un simple mail reçu de la part du label Flightless prévenant que l'album était disponible sur Bandcamp et en pré-commande pour une sortie physique en Avril 2018... merde les gars, j'étais au boulot, vous n'avez pas le droit de me faire çà, au pire passez à la Librairie, j'ai un bon rayon S.F pour vous !
Une fois rentré au bercail je me prends la version "Gumboot Death" du vinyle – mi-rouge mi-transparent avec "taches de sang" – et je me vois offrir la version digitale de Gumboot Soup (c'est dingue à quel point cela peut être marrant de prononcer leurs noms d'albums). Allez c'est parti !
Ce que je redoutais un peu avec cette 5è sortie de l'année c'était l'effet "Merde les gars on ne va pas le faire, on est à la bourre, on leur balance un disque vite fait et c'est bon on aura rempli l'objectif !!"... et HEUREUSEMENT ce n'est pas du tout le cas. Gumboot Soup est le frère jumeau de Oddments (2014) ; ce n'est pas le même disque à proprement parler, mais il suit la même philosophie : réunir les bons titres qui n'ont pas trouvé leurs places sur les précédents disques. Et c'est vrai que c'est rare avec ce groupe, mais c'est bien un simple album et non un concept-album, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps et ça fait du bien.
Gumboot Soup pourrait faire office de CV sonore. Vous voulez résumer à quelqu'un l'année 2017 du groupe et de ses membres, faites-lui écouter l'album, tout y est ! La Pop-Psyché tantôt jazzy tantôt funky ("Beginner's Luck" / "The Last Oasis" / "I'm Sleepin' In" une pure beauté / "The Wheel"), les sons orientaux microtonal ("Greenhouse Heat Death" putain de tube / "Muddy Water" putain de tube bis / "All Is Known" déjà jouée en live à la sortie du disque initial de l'année), l'aspect plus Doom, plus sombre ou tout simplement plus burné ("The Great Chain Of Being" putain de putain) et le rappel à l'univers sonore R&B 60's de The Murlocs et Pop funky enjouée de Pipe-Eye ("Barefoot Desert" / "Down The Sink" bouge tes fesses mec !). Mais çà c'est seulement si on survole l'œuvre, alors creusons plus en détail.
Première surprise, l'œuvre s'ouvre directement sur la voix douce de Stu, ce qui est une première si l'on part du principe que Nonagon Infinity n'a évidemment aucun point de départ ni point final, généralement c'est un riff de guitare qui lance le tout. Assez déroutant durant les premières écoutes, ça démarre vraiment tout doucement, c'est presque une ballade à leur sauce. Deuxième surprise, le rôle voix aiguë/voix grave est parfois totalement inversé entre Stu et Ambrose et çà c'est franchement plaisant à entendre. Et ô joie, ils continuent à mélanger électrique et acoustique au sein d'un même morceau – merci Polygondwanaland – vive la richesse musicale et vive la flûte traversière qui revient en force ! Troisième surprise, le morceau "Muddy Water" qui reprend directement des paroles d'un "vieux" single Surf-Rock du nom de "Summer" (2010, avant la sortie du 1er EP), comme dit au-dessus, ce titre est un tube en puissance ; et je ne sais pas exactement si c'est le retour du zurna ou l'entrée en scène du saxophone, mais ce son amène le titre vers un autre sommet. Quatrième surprise, l'influence volontaire ou non de "Instant Crush" de Daft Punk/Julian Casablancas sur "Superposition" des lézards... ou comment l'autotune est utilisé pour ce qu'il est vraiment, un effet et non un outil magique qui nous donne une plus belle voix ; Joey ou Stu au chant ? Le trouble s'installe. Et comme c'est King Gizzard, faudrait pas que ça soit trop gentil, trop propre tout du long alors ça part en petit Free-Jazz inspiration Mothers Of Invention pour terminer. Cinquième surprise, le retour des 4 voix sur un même disque ; quand on a 4 bons chanteurs avec des voix assez différentes, il faudrait toujours les utiliser, vive la diversité sonore et vocale. Sixième surprise, la voix rocailleuse de Stu sur "Greenhouse Heat Death" – ce mec n'arrêtera jamais de m'étonner – et le petit retour du chant diphonique de Joey pour "All Is Known". D'ailleurs j'espère sincèrement que ces 2 titres ont été composé après la finalisation de Flying Microtonal Banana, parce que s'ils font partie des mêmes sessions et qu'ils ont été écarté... c'est l'incompréhension totale. Et enfin, septième surprise et la meilleure de toutes : "The Great Chain Of Being". Les Australiens ont fait un petit tour sur la Montagne Sacrée de Sleep, en sont revenu tout chamboulés et sont repartis s'isoler dans leur studio pour y déposer leurs grosses couilles. "Digital Black" et "Vomit Coffin" sur Murder Of The Universe et maintenant "The Great Chain Of Being" ?! En 2018 je veux un album Stoner-Doom !! S'il y a bien une chanson qu'il faut absolument qu'ils jouent durant leur prochaine tournée Européenne c'est bien cette putain de chanson ! Préparez les protèges-dents...
Bien heureux d'avoir pu vivre cette aventure 2017 qui ne contient aucun déchet, seulement des voyages vers plusieurs mondes en compagnie d'un groupe capable de jouer sur plusieurs tableaux et avec toujours autant de talents. Ils sont déjà en studio pour enregistrer le prochain album qui sortira... je ne sais pas quand, ça peut être demain ou dans quelques mois, plus rien n'est prévisible avec eux. Tant que l'inspiration est là, le chemin sera beau à suivre.
"I am a rock with eyes to the sky
I wait for my time to rise
I come to disturb the throne"
Une fois rentré au bercail je me prends la version "Gumboot Death" du vinyle – mi-rouge mi-transparent avec "taches de sang" – et je me vois offrir la version digitale de Gumboot Soup (c'est dingue à quel point cela peut être marrant de prononcer leurs noms d'albums). Allez c'est parti !
Ce que je redoutais un peu avec cette 5è sortie de l'année c'était l'effet "Merde les gars on ne va pas le faire, on est à la bourre, on leur balance un disque vite fait et c'est bon on aura rempli l'objectif !!"... et HEUREUSEMENT ce n'est pas du tout le cas. Gumboot Soup est le frère jumeau de Oddments (2014) ; ce n'est pas le même disque à proprement parler, mais il suit la même philosophie : réunir les bons titres qui n'ont pas trouvé leurs places sur les précédents disques. Et c'est vrai que c'est rare avec ce groupe, mais c'est bien un simple album et non un concept-album, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps et ça fait du bien.
Gumboot Soup pourrait faire office de CV sonore. Vous voulez résumer à quelqu'un l'année 2017 du groupe et de ses membres, faites-lui écouter l'album, tout y est ! La Pop-Psyché tantôt jazzy tantôt funky ("Beginner's Luck" / "The Last Oasis" / "I'm Sleepin' In" une pure beauté / "The Wheel"), les sons orientaux microtonal ("Greenhouse Heat Death" putain de tube / "Muddy Water" putain de tube bis / "All Is Known" déjà jouée en live à la sortie du disque initial de l'année), l'aspect plus Doom, plus sombre ou tout simplement plus burné ("The Great Chain Of Being" putain de putain) et le rappel à l'univers sonore R&B 60's de The Murlocs et Pop funky enjouée de Pipe-Eye ("Barefoot Desert" / "Down The Sink" bouge tes fesses mec !). Mais çà c'est seulement si on survole l'œuvre, alors creusons plus en détail.
Première surprise, l'œuvre s'ouvre directement sur la voix douce de Stu, ce qui est une première si l'on part du principe que Nonagon Infinity n'a évidemment aucun point de départ ni point final, généralement c'est un riff de guitare qui lance le tout. Assez déroutant durant les premières écoutes, ça démarre vraiment tout doucement, c'est presque une ballade à leur sauce. Deuxième surprise, le rôle voix aiguë/voix grave est parfois totalement inversé entre Stu et Ambrose et çà c'est franchement plaisant à entendre. Et ô joie, ils continuent à mélanger électrique et acoustique au sein d'un même morceau – merci Polygondwanaland – vive la richesse musicale et vive la flûte traversière qui revient en force ! Troisième surprise, le morceau "Muddy Water" qui reprend directement des paroles d'un "vieux" single Surf-Rock du nom de "Summer" (2010, avant la sortie du 1er EP), comme dit au-dessus, ce titre est un tube en puissance ; et je ne sais pas exactement si c'est le retour du zurna ou l'entrée en scène du saxophone, mais ce son amène le titre vers un autre sommet. Quatrième surprise, l'influence volontaire ou non de "Instant Crush" de Daft Punk/Julian Casablancas sur "Superposition" des lézards... ou comment l'autotune est utilisé pour ce qu'il est vraiment, un effet et non un outil magique qui nous donne une plus belle voix ; Joey ou Stu au chant ? Le trouble s'installe. Et comme c'est King Gizzard, faudrait pas que ça soit trop gentil, trop propre tout du long alors ça part en petit Free-Jazz inspiration Mothers Of Invention pour terminer. Cinquième surprise, le retour des 4 voix sur un même disque ; quand on a 4 bons chanteurs avec des voix assez différentes, il faudrait toujours les utiliser, vive la diversité sonore et vocale. Sixième surprise, la voix rocailleuse de Stu sur "Greenhouse Heat Death" – ce mec n'arrêtera jamais de m'étonner – et le petit retour du chant diphonique de Joey pour "All Is Known". D'ailleurs j'espère sincèrement que ces 2 titres ont été composé après la finalisation de Flying Microtonal Banana, parce que s'ils font partie des mêmes sessions et qu'ils ont été écarté... c'est l'incompréhension totale. Et enfin, septième surprise et la meilleure de toutes : "The Great Chain Of Being". Les Australiens ont fait un petit tour sur la Montagne Sacrée de Sleep, en sont revenu tout chamboulés et sont repartis s'isoler dans leur studio pour y déposer leurs grosses couilles. "Digital Black" et "Vomit Coffin" sur Murder Of The Universe et maintenant "The Great Chain Of Being" ?! En 2018 je veux un album Stoner-Doom !! S'il y a bien une chanson qu'il faut absolument qu'ils jouent durant leur prochaine tournée Européenne c'est bien cette putain de chanson ! Préparez les protèges-dents...
Bien heureux d'avoir pu vivre cette aventure 2017 qui ne contient aucun déchet, seulement des voyages vers plusieurs mondes en compagnie d'un groupe capable de jouer sur plusieurs tableaux et avec toujours autant de talents. Ils sont déjà en studio pour enregistrer le prochain album qui sortira... je ne sais pas quand, ça peut être demain ou dans quelques mois, plus rien n'est prévisible avec eux. Tant que l'inspiration est là, le chemin sera beau à suivre.
"I am a rock with eyes to the sky
I wait for my time to rise
I come to disturb the throne"
Excellent ! 18/20 | par Beckuto |
Ecoutable sur https://kinggizzard.bandcamp.com/album/gumboot-soup
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