Siouxsie & The Banshees
The Seven Year Itch |
Label :
Sanctuary |
||||
The Seven Year Itch fait référence directe au film de Billy Wilder (Sept Ans De Réflexion en français) puisqu' au moment de la série de concerts organisée en 2002, cela faisait 7 ans que Siouxsie And The Banshees n'avaient pas joué ensemble.
C'est donc le second témoignage "live" officiel des Banshees, quasiment 20 ans après Nocturne.
L'idée de départ était de faire une petite série de concerts afin de "terminer" l'aventure du groupe de manière plus digne qu'en 1995. La guerre froide entre Severin et Sioux était alors en détente, et suite à une proposition alléchante de la part du promoteur du Coachella Festival, le groupe a finalement donné son feu vert pour se réunir une dernière fois et effectuer cette mini tournée (qui passera par les Etats-Unis, le Japon et le Royaume Uni).
Afin de boucler la boucle honorablement, les Banshees décident de ne jouer que des titres emblématiques de leur répertoire, agrémentés de faces B et de raretés, joués plus ou moins chronologiquement.
Pour ce qui est du line-up, on retrouve le trio principal (Siouxsie, Budgie et Severin) accompagné de Knox Chandler à la guitare (il fut d'ailleurs le dernier guitariste officiel de la formation, enregistrant "New Skin" avec eux pour la bande originale de Showgirls en 1995).
Au final, ce seront les prestations au London's Shepherd's Bush Empire des 9 et 10 juillet 2002 qui seront gravées sur CD, et DVD. Le CD reprend majoritairement les titres joués la première nuit, tandis que le DVD se concentre sur la seconde. Et autant dire qu'il vaut mieux opter pour cette dernière solution tant le support album se révèle décevant.
Les fans sauront déjà que la voix de la chanteuse a malheureusement souffert avec les années, obligeant le groupe à jouer plus lentement ou plus grave afin que l'ensemble ne soit pas trop gâché : mais dès le départ, l'enchaînement habituellement magique "Pure"/ "Jigsaw Feeling" se révèle être une catastrophe, on souffre pour ses oreilles et pour Siouxsie tant elle se donne du mal. La version DVD passe alors beaucoup mieux, malgré encore quelques défauts, la voix ayant eu le temps de se chauffer davantage. La guitare est également plus inspirée et précise, tandis qu'elle semblait un peu perdue sur disque.
Dernier argument qui favorisera l'acquisition du DVD : la présence des titres "Happy House", "Christine", "Cities In Dust" et "Spellbound" absents sur la tracklist du CD, rendant celui-ci un peu lourd.
Les Banshees ont souhaité en effet caresser leurs fans dans le sens du poil en délivrant leurs titres plus obscurs, et bien qu'on puisse être heureux d'entendre à nouveau "Metal Postcard", "Night Shift" ou "Voodoo Dolly", cela ne fonctionne pas aussi bien qu'on pourrait l'imaginer, surtout si l'on a en tête les versions de Nocturne (on ne mentionnera pas non plus celles avec John Mc Geoch, encore plus au-dessus...). La sensation de lourdeur et de lenteur est encore plus présente avec "Icon" issu du difficile Join Hands. Si cela est encore divertissant sur le DVD, on frisera la pénibilité sur le support audio...
On regrettera donc l'absence de titres issus de The Rapture, A Kiss In The Dreamhouse ou de titres plus rares de Kaleidoscope (malgré la présence de "Red Light") qui auraient pu apporter davantage de dynamisme et de légèreté. Le choix de jouer des titres plus opaques dans la formule originelle des Banshees (voix-guitare-basse-batterie) est cohérent et fidèle à l'esprit du groupe, l'intention est en effet très louable, permet de regarder une large partie des fans encore dans les yeux, mais on a tout de même la sensation que ça se traîne...
On pourra se réjouir d'un peu d'oxygène avec "Monitor" et "Spellbound" exécutés avec moins de brio qu'autrefois (et c'est dans ce genre de titres qu'on se rend compte que la voix de Siouxsie en a pris un sacré coup...) mais qui sont toujours aussi prenants (malgré des guitares moins précises) ou prendre plaisir à s'amuser sur "Peek-A-Boo".
Niveau faces-B, on retrouve "I Could Be Again" (issu du single "Face To Face") et "Lullaby" de la période Tinderbox, tous deux bien exécutés.
Le groupe s'offre également une dernière reprise des Beatles ("Blue Jay Way", écrite par George Harrison), mais là encore cela se traîne dans la lourdeur, sans rien capter de la mélancolie et de la nonchalance hallucinée de l'original.
Alors oui, ce dernier live est exclusivement réservé aux fans purs et durs, heureux d'entendre un groupe à nouveau en équilibre (Severin et Budgie sont impeccables du début à la fin), mais bien que Siouxsie clame "We're only here to have fun", on ne s'amuse que très peu. Nocturne ou par exemple le live de 1981 à Cologne avec John Mc Geoch (trouvable en vidéo sur le net) donneront une véritable idée de la puissance et de la force des Banshees en concert. Si cela a au moins permis au groupe de terminer son histoire convenablement tout en payant ses factures, tant mieux, on peut être heureux pour eux. Pour nos oreilles et notre plaisir, on ira se plonger ailleurs, malgré toute l'affection qu'on porte à ce groupe.
C'est donc le second témoignage "live" officiel des Banshees, quasiment 20 ans après Nocturne.
L'idée de départ était de faire une petite série de concerts afin de "terminer" l'aventure du groupe de manière plus digne qu'en 1995. La guerre froide entre Severin et Sioux était alors en détente, et suite à une proposition alléchante de la part du promoteur du Coachella Festival, le groupe a finalement donné son feu vert pour se réunir une dernière fois et effectuer cette mini tournée (qui passera par les Etats-Unis, le Japon et le Royaume Uni).
Afin de boucler la boucle honorablement, les Banshees décident de ne jouer que des titres emblématiques de leur répertoire, agrémentés de faces B et de raretés, joués plus ou moins chronologiquement.
Pour ce qui est du line-up, on retrouve le trio principal (Siouxsie, Budgie et Severin) accompagné de Knox Chandler à la guitare (il fut d'ailleurs le dernier guitariste officiel de la formation, enregistrant "New Skin" avec eux pour la bande originale de Showgirls en 1995).
Au final, ce seront les prestations au London's Shepherd's Bush Empire des 9 et 10 juillet 2002 qui seront gravées sur CD, et DVD. Le CD reprend majoritairement les titres joués la première nuit, tandis que le DVD se concentre sur la seconde. Et autant dire qu'il vaut mieux opter pour cette dernière solution tant le support album se révèle décevant.
Les fans sauront déjà que la voix de la chanteuse a malheureusement souffert avec les années, obligeant le groupe à jouer plus lentement ou plus grave afin que l'ensemble ne soit pas trop gâché : mais dès le départ, l'enchaînement habituellement magique "Pure"/ "Jigsaw Feeling" se révèle être une catastrophe, on souffre pour ses oreilles et pour Siouxsie tant elle se donne du mal. La version DVD passe alors beaucoup mieux, malgré encore quelques défauts, la voix ayant eu le temps de se chauffer davantage. La guitare est également plus inspirée et précise, tandis qu'elle semblait un peu perdue sur disque.
Dernier argument qui favorisera l'acquisition du DVD : la présence des titres "Happy House", "Christine", "Cities In Dust" et "Spellbound" absents sur la tracklist du CD, rendant celui-ci un peu lourd.
Les Banshees ont souhaité en effet caresser leurs fans dans le sens du poil en délivrant leurs titres plus obscurs, et bien qu'on puisse être heureux d'entendre à nouveau "Metal Postcard", "Night Shift" ou "Voodoo Dolly", cela ne fonctionne pas aussi bien qu'on pourrait l'imaginer, surtout si l'on a en tête les versions de Nocturne (on ne mentionnera pas non plus celles avec John Mc Geoch, encore plus au-dessus...). La sensation de lourdeur et de lenteur est encore plus présente avec "Icon" issu du difficile Join Hands. Si cela est encore divertissant sur le DVD, on frisera la pénibilité sur le support audio...
On regrettera donc l'absence de titres issus de The Rapture, A Kiss In The Dreamhouse ou de titres plus rares de Kaleidoscope (malgré la présence de "Red Light") qui auraient pu apporter davantage de dynamisme et de légèreté. Le choix de jouer des titres plus opaques dans la formule originelle des Banshees (voix-guitare-basse-batterie) est cohérent et fidèle à l'esprit du groupe, l'intention est en effet très louable, permet de regarder une large partie des fans encore dans les yeux, mais on a tout de même la sensation que ça se traîne...
On pourra se réjouir d'un peu d'oxygène avec "Monitor" et "Spellbound" exécutés avec moins de brio qu'autrefois (et c'est dans ce genre de titres qu'on se rend compte que la voix de Siouxsie en a pris un sacré coup...) mais qui sont toujours aussi prenants (malgré des guitares moins précises) ou prendre plaisir à s'amuser sur "Peek-A-Boo".
Niveau faces-B, on retrouve "I Could Be Again" (issu du single "Face To Face") et "Lullaby" de la période Tinderbox, tous deux bien exécutés.
Le groupe s'offre également une dernière reprise des Beatles ("Blue Jay Way", écrite par George Harrison), mais là encore cela se traîne dans la lourdeur, sans rien capter de la mélancolie et de la nonchalance hallucinée de l'original.
Alors oui, ce dernier live est exclusivement réservé aux fans purs et durs, heureux d'entendre un groupe à nouveau en équilibre (Severin et Budgie sont impeccables du début à la fin), mais bien que Siouxsie clame "We're only here to have fun", on ne s'amuse que très peu. Nocturne ou par exemple le live de 1981 à Cologne avec John Mc Geoch (trouvable en vidéo sur le net) donneront une véritable idée de la puissance et de la force des Banshees en concert. Si cela a au moins permis au groupe de terminer son histoire convenablement tout en payant ses factures, tant mieux, on peut être heureux pour eux. Pour nos oreilles et notre plaisir, on ira se plonger ailleurs, malgré toute l'affection qu'on porte à ce groupe.
Moyen 10/20 | par Machete83 |
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