Kraftwerk
Paris [Fondation Louis Vuitton] - vendredi 14 novembre 2014 |
Rewind.
Octobre 2012.
Je suis fan de groupes comme New Order ou Devo. En lisant le dico du rock, j'apprends l'existence d'un drôle de groupe allemand nommé Kraftwerk.
J'achète l'album Trans-Europe Express et je tombe définitivement amoureux du groupe.
2013.
J'apprends que Kraftwerk fait des rétrospectives de chacun de leurs albums dans des musées, le fameux Katalog.
2014.
En septembre, l'info tombe. Kraftwerk sera présent à Paris pour jouer son Catalogue, le lieu est encore inconnu.
20 septembre, tous les concerts sont complets en 2 heures, je suis passé à côté. 25 octobre, des places pour les quatre derniers concerts sont remises en vente. Je saute sur l'occasion. Si j'avais pu, je serais allé voir le show Trans-Europe Express (album préféré, un samedi soir...) mais le seul show auquel moi et mon père pouvions accéder (logistique, temps) était le Tour de France. Deux places sont réservées.
14 novembre 2014. Caen
16h00. Encore en cours, je trépigne. Marre d'entendre parler de problèmes de guerres entre peuple dans l'Afrique du XIX°, j'invente un RDV avec mon dentiste pour sortir plus tôt.
16h45. Mon père passe me chercher. On est enfin partis. "Wir fahr'en auf der Autobahn !" Pour l'échauffement musical, une compil maison de Robert Fripp, une de Brian Eno ainsi que les obligatoires Computer World et Electric Cafe. Le temps de jouer ces disques, on est déjà sur Paris.
19h30. Paris
Étonnés par le peu de difficultés rencontrées sur la route et en arrivant si tôt à Paris, nous trouvons à nous garer sur le boulevard Maurice Barrès. Après un peu de marche, nous arrivons au si controversé bâtiment qu'est la fondation Louis Vuitton. Plutôt joli pour un musée. On repère l'auditorium, on s'extasie devant la fontaine-cascade-qui-a-dû-couter-cher et on finit par entrer dans le bâtiment. Très blanc, très clean, une odeur de neuf. Au niveau des personnes présentes, c'est un peu le "village global" tel que présenté par Ralf Hütter dans ses interviews : des gens normaux de la classe moyenne inférieure aux cadres costards-cravate (assez impressionnants pour des habitués de concerts).
20h. Le temps de boire quelques petites gorgées de bière achetée a 5€ au bar (un sandwich a 7€, coca 4€...) et de jeter un œil au merchandising de type Kling Klang (t-shirts 30€ pièce, pack de 8 poster a 40€, coffret CD Der Katalog 160€...). Pour les t-shirts, on repassera. J'en ai trouvé des plus beaux sur internet a moins cher !
20h15. On entre dans l'auditorium. Après avoir checkés nos E-Tickets, on nous donne une paire de lunettes 3D en carton. Plutôt fun ! Il est très bien gardé, les vigiles sont partout (ça doit être cool d'être vigile pour Kraftwerk !). La salle est assez grande, plutôt jolie et pas encore pleine. Un petit tour du coté de la régie pour remarquer avec mon père que Kraftwerk ne travaille pas avec Fruity Loops (on aurait plutôt dit Reason passé sur Protools)...
La salle se comble progressivement. On se cale pile sous les projecteurs 3D, bien au centre. L'accès a la salle se fait par un petit escalier a notre droite. Les gens de la salle (moyenne d'âge 35/40 ans environ) discutent entre eux, je perçois des échos de leur discussion (JM Jarre, Cerrone, YMO, Gesaffelstein, le Tour de France, un café l'addition...)
20h35. Le logo animé du groupe apparait sur le rideau blanc qui nous sépare de la scène. Ce petit truc rigolo est accompagnés de sons qui évoquent "Kling Klang", long morceau du second album "préhistorique".
Le son monte progressivement, le brouhaha des discussions aussi.
20h50. Les lumières s'éteignent. La fameuse annonce de Kraftwerk retentit : "Meine Dammen und Herren, Ladies and Gentlemen, Heute Abend, Die Mensch-Machine, Kraftwerk".
Chute de rideau.
Le groupe apparait habillés de combinaison "Tron" derrière leurs pupitres dans cet ordre : Ralf Hütter, Henning Schmitz, Fritz Hilpert et Falk Grieffenhagen. Ils sont éclairés d'une douce lumière bleue.
Les premières notes de musiques sortent des baffles. Les violons de "Tour de France 1983". L'instant est complétement irréaliste. L'émotion est tellement énorme que j'en ai les larmes aux yeux ! Je suis ENFIN en train de voir le groupe que j'écoute non-stop ! J'ai Ralf Hütter juste devant mes yeux ! Fin bon, juste WOW !
La musique sonne bien, un peu fort mais sans être douloureux. Les sons sont agréables a l'oreille. On remarque cependant avec mon père un truc de fou : les infra basses de MALADE qui te remuent l'estomac et les intestins comme aucun manège de fête foraine peut le faire !
Après l'instant "nostalgie" avec TDF 83' vient le gros son techno du medley Tour de France 2003. Les graphismes en 3D alternent entre coureurs cyclistes et barres de son mobiles (vous savez, celles qu'on peut regarder dans les vieux lecteurs Windows Media, sauf que la elles sont en 3D).
Vient ensuite "Vitamin" qui en plus d'être superbement interprétée dans une version largement supérieure a celle de l'album est accompagnée de visuels en 3D complétement loufoques : des efferalgans plongés dans l'eau, les bulles nous foncent dessus puis une pluie de pilules de toutes les couleurs qui tournoient vers nous... Bad trip complet !
Un morceau plus répétitif ensuite qui m'a rapidement lassé en la présence d'"Aerodynamik", joué exactement comme sur l'album sans le jeu sur les basses de "Minimum-Maximum". Les graphismes en barres vertes et en flèches bleues sont assez mal foutus et font mal aux yeux.
"Elektro Kardiogramm", rigolo morceau disposant d'un nouvel arrangement et de nouvelles lignes mélodiques jouées par Ralf surpasse ici aussi la version de l'album. RAS pour les graphismes, pas vraiment de 3D, mis a part les textes apparaissant au rythme de la musique qui rebondissent vers nous.
Vient ensuite "La Forme", quand Kraftwerk se met à faire de l'ambient relaxant. Il faut dire que le morceau était relativement sympathique accompagné de lentes vagues en fil de fer bleues sur les écrans 3D.
Passé la récitation de l'album Tour de France, on ferme la porte, on met sa ceinture et on démarre.
C'est ainsi que démarre une version raccourcie au max de "Autobahn". Le nouvel arrangement est plus fidèle au morceau originel de 74', ce qui est appréciable. Après les 6 petites minutes d'autoroute accompagnés de visuels rappelant les livres d'images pour enfant, le groupe regagne les ténèbres.
Derrière eux apparaissent des petites étoiles. Ceci explique cela : ils ont écourtés "Autobahn" pour nous jouer "Airwaves".
Très franchement, "Airwaves" fut un temps fort du concert. Toute en impro de basse et accompagné de visuels en vagues sinusoïdales représentant l'ADN du son, le morceau était vraiment excellent. Les basses d'ailleurs coupaient littéralement le souffle avec toutes ces infra basses !
Avant le monument anti-nucléaire, une courte interlude avec "News". Une radio nous envoie des phrases en allemand par rapport aux centrales nucléaires. On a alors l'impression de flotter dans un nuage d'informations. Puis "Plock........Plock.....Plock...Plock..Plock..Plock", le compteur Geiger s'emballe et ouvre majestueusement le hit de la soirée "Radio-Activity" pour lequel le public se déchaine véritablement ! Même les personnes plus âgées se mettent a danser sur la partie techno du morceau ! Un grand moment en tout cas, avec des paroles chantées en japonais (en hommage à Fukushima et à Ryuichi Sakamoto qui a traduit les paroles...)
Tout le monde en voiture, virage industriel droit devant ! "Trans-Europe Express" fut également interprétée de manière magistrale quoi qu'assez fidèle a l'original dans sa première partie. Mais le coté indus de "Metal on Metal" juste génial, avec des jeux sur les percus et les sons de métal frappés brusquement et de façon panoramiques... Le graphisme dépouillé du clip (pas en 3D) faisait directement référence a celui de la pochette du remaster de 2009.
Ténèbres. Vont-ils interpréter la version française de "Showroom Dummies" ? Pas ce soir.
Le groupe enchaine sur "The Robots", grand classique. Les robots en 3D semblaient crever l'écran et leurs bras nous touchaient presque. Au niveau musique, on avait tout bonnement un mélange de la version 78' avec celle plus techno de 91'.
Suit "Spacelab". Et la, encore une grosse claque. En plus des amusants graphismes de l'ISS qui nous passe au dessus et d'une soucoupe volante qui se pose a coté de la fondation LV, l'arrangement est là encore magistral, avec un son de basse énorme tout en delay et en flanger !
Le morceau, très fidèle dans la structure à l'original se voit ainsi actualiser !
Deux morceaux ensuite, classiques de Kraftwerk et sans véritables graphismes en 3D : "The Model" et "The Man-Machine".
Les deux sont chantés en allemand, le premier est très basique et repose entièrement sur la version de 78' et la seconde idem, mais avec un jeu plus prononcé sur basses et percus.
1...2...3...4...5...6...7...8...
Le décompte est lancé, l'ère des ordinateur est de retour.
"Numbers" démarre donc a fond, directement sur l'arpeggio bizarroïde de synthé accompagné du si connu riff de percu qui inspirera l'electro au début des 80's. N'empêche, quoique basiques, les visuels en 3D des chiffres allant et venant dans tous les sens est assez prenant !
Directement accolé a "Numbers", "Computer World" fut plus calme que la version originale, avec le même rythme que "Numbers" mais moins prononcé (et donc sans le mythique breakbeat de la version de 81').
Mis a part un Apple II géant flottant au dessus de la tête des spectateurs du premier rang, RAS.
Petits sons, gros son.
Telle est l'intro du medley "Home Computer/It's More Fun To Compute".
Cette idée de medley d'ailleurs me déplait quelque peu dans l'idée car "IMFTC" est vraiment un excellent morceau, avec sa basse iconique et ses petite phrases de synthés hypnotico-dépressives.
Dans la version live 2014, le tout est accompagné d'un gros beat dance qui fait bouger un peu les choses et qui au final pardonne cette omission. Les visuels représentent une sorte de fourmillement de cartes mères et autres composants informatiques de toutes les couleurs sans trop de profondeur.
S'ensuit quasiment directement une version techno géniale de "Computer Love". Le nouvel arrangement est parfait et convient a notre époque...
Une bonne grosse claque aussi avec cette géniale ligne de basse digne des standards techno du débuts 90's (genre L.F.O)... Rien à signaler ici non plus pour les visuels, juste les paroles qui défilent avec une onde sonore plate en fond.
22H45.
Boing...Boom...Tschak.
Oups. Ces trois onomatopées signifient "fin de concert". En clair, ce medley de la face A de Electric Cafe est bien réarrangé de façon a durer 10 minutes environ. Les graphismes ici sont plutôt sympathiques, après les onomatopées qui nous sautent au visage, les notes de musique de "Techno Pop" se dirigent doucement vers nous. Puis, avec "Musique Non Stop", les têtes en 3D de Ralf et Florian (oui oui) nous invitent a faire "Boing Boom Tschak" ! Puis, chaque membre du groupe fait son petit solo avant de quitter son piédestal.
Falk d'abord, Fritz ensuite, qui joue sur les percus, Henning avec les basses puis Ralf avec les samples et les "violons" samplés. Puis le "Gute Nacht, Aufwiedersehen, A bientôt" lancé par Ralf puis il quitte la scène rapidement. Les séquenceurs continuent a jouer les voix "Musique non stop" tandis qu'une partie du public quitte l'auditorium.
La salle se vide petit a petit tandis qu'une autre partie applaudit et crie a l'intention du groupe.
J'avertis mon père d'attendre un peu ; ils n'ont pas joués "Planet of Visions" dans leur set...
Et... Tiens, "Planet of Visions" !
Le groupe remonte rapidement sur scène alors que les séquenceurs jouent déjà la phrase de synthé... L'hommage de la techno "Detroit-Germany" est alors cité, et pendant que les visuels psychédéliques tout verts nous emmènent dans un trip techno assez brutal pour du Kraftwerk, le concert risque de se terminer à tout moment. Mais non, ils rempilent et commencent à jouer "Electric Cafe".
Les chœurs synthétiques et le mode de vie Kraftwerk ("culture physique", "cuisine diététique"...) apparait en toute lettres a l'écran, avec en guise de fond le logo du groupe qui avance lentement vers nous...
Et puis "bonne nuit, à demain !" lancé par Ralf, qui un peu fatigué a sûrement du oublier que le Catalogue était terminé !
Après une salve massive d'applaudissement, le groupe quitte la scène et les lumières se rallument. Cette fois c'est terminé et les gens quittent la salle en masse.
Il est 23h10 environ. Nous avons mal aux jambes mais nous sommes heureux et encore un peu sonné par le concert génial que nous avons-eu.
Il est temps pour nous de repartir notre douce Normandie.
Après avoir récupéré un magazine Wallpaper* gratuit (présentant le graphisme 3D du groupe) et acheté un poster du concert (3€, vente a la sauvette), nous regagnons la voiture et l'Autobahn pour le trajet retour...
15 Novembre.
Je suis fatigué mais heureux, le concert correspondait tout a fait a mes attentes. Kraftwerk nous a montré son potentiel et j'en suis tout a fait content. Le combo image-son est excellent et fait de Kraftwerk une légende de l'art moderne. En tout cas, si vous n'appréciez pas forcément Kraftwerk dans leur discographie, je vous conseille d'aller voir un de leur shows. Vous en ressortirez sûrement conquis !
Octobre 2012.
Je suis fan de groupes comme New Order ou Devo. En lisant le dico du rock, j'apprends l'existence d'un drôle de groupe allemand nommé Kraftwerk.
J'achète l'album Trans-Europe Express et je tombe définitivement amoureux du groupe.
2013.
J'apprends que Kraftwerk fait des rétrospectives de chacun de leurs albums dans des musées, le fameux Katalog.
2014.
En septembre, l'info tombe. Kraftwerk sera présent à Paris pour jouer son Catalogue, le lieu est encore inconnu.
20 septembre, tous les concerts sont complets en 2 heures, je suis passé à côté. 25 octobre, des places pour les quatre derniers concerts sont remises en vente. Je saute sur l'occasion. Si j'avais pu, je serais allé voir le show Trans-Europe Express (album préféré, un samedi soir...) mais le seul show auquel moi et mon père pouvions accéder (logistique, temps) était le Tour de France. Deux places sont réservées.
14 novembre 2014. Caen
16h00. Encore en cours, je trépigne. Marre d'entendre parler de problèmes de guerres entre peuple dans l'Afrique du XIX°, j'invente un RDV avec mon dentiste pour sortir plus tôt.
16h45. Mon père passe me chercher. On est enfin partis. "Wir fahr'en auf der Autobahn !" Pour l'échauffement musical, une compil maison de Robert Fripp, une de Brian Eno ainsi que les obligatoires Computer World et Electric Cafe. Le temps de jouer ces disques, on est déjà sur Paris.
19h30. Paris
Étonnés par le peu de difficultés rencontrées sur la route et en arrivant si tôt à Paris, nous trouvons à nous garer sur le boulevard Maurice Barrès. Après un peu de marche, nous arrivons au si controversé bâtiment qu'est la fondation Louis Vuitton. Plutôt joli pour un musée. On repère l'auditorium, on s'extasie devant la fontaine-cascade-qui-a-dû-couter-cher et on finit par entrer dans le bâtiment. Très blanc, très clean, une odeur de neuf. Au niveau des personnes présentes, c'est un peu le "village global" tel que présenté par Ralf Hütter dans ses interviews : des gens normaux de la classe moyenne inférieure aux cadres costards-cravate (assez impressionnants pour des habitués de concerts).
20h. Le temps de boire quelques petites gorgées de bière achetée a 5€ au bar (un sandwich a 7€, coca 4€...) et de jeter un œil au merchandising de type Kling Klang (t-shirts 30€ pièce, pack de 8 poster a 40€, coffret CD Der Katalog 160€...). Pour les t-shirts, on repassera. J'en ai trouvé des plus beaux sur internet a moins cher !
20h15. On entre dans l'auditorium. Après avoir checkés nos E-Tickets, on nous donne une paire de lunettes 3D en carton. Plutôt fun ! Il est très bien gardé, les vigiles sont partout (ça doit être cool d'être vigile pour Kraftwerk !). La salle est assez grande, plutôt jolie et pas encore pleine. Un petit tour du coté de la régie pour remarquer avec mon père que Kraftwerk ne travaille pas avec Fruity Loops (on aurait plutôt dit Reason passé sur Protools)...
La salle se comble progressivement. On se cale pile sous les projecteurs 3D, bien au centre. L'accès a la salle se fait par un petit escalier a notre droite. Les gens de la salle (moyenne d'âge 35/40 ans environ) discutent entre eux, je perçois des échos de leur discussion (JM Jarre, Cerrone, YMO, Gesaffelstein, le Tour de France, un café l'addition...)
20h35. Le logo animé du groupe apparait sur le rideau blanc qui nous sépare de la scène. Ce petit truc rigolo est accompagnés de sons qui évoquent "Kling Klang", long morceau du second album "préhistorique".
Le son monte progressivement, le brouhaha des discussions aussi.
20h50. Les lumières s'éteignent. La fameuse annonce de Kraftwerk retentit : "Meine Dammen und Herren, Ladies and Gentlemen, Heute Abend, Die Mensch-Machine, Kraftwerk".
Chute de rideau.
Le groupe apparait habillés de combinaison "Tron" derrière leurs pupitres dans cet ordre : Ralf Hütter, Henning Schmitz, Fritz Hilpert et Falk Grieffenhagen. Ils sont éclairés d'une douce lumière bleue.
Les premières notes de musiques sortent des baffles. Les violons de "Tour de France 1983". L'instant est complétement irréaliste. L'émotion est tellement énorme que j'en ai les larmes aux yeux ! Je suis ENFIN en train de voir le groupe que j'écoute non-stop ! J'ai Ralf Hütter juste devant mes yeux ! Fin bon, juste WOW !
La musique sonne bien, un peu fort mais sans être douloureux. Les sons sont agréables a l'oreille. On remarque cependant avec mon père un truc de fou : les infra basses de MALADE qui te remuent l'estomac et les intestins comme aucun manège de fête foraine peut le faire !
Après l'instant "nostalgie" avec TDF 83' vient le gros son techno du medley Tour de France 2003. Les graphismes en 3D alternent entre coureurs cyclistes et barres de son mobiles (vous savez, celles qu'on peut regarder dans les vieux lecteurs Windows Media, sauf que la elles sont en 3D).
Vient ensuite "Vitamin" qui en plus d'être superbement interprétée dans une version largement supérieure a celle de l'album est accompagnée de visuels en 3D complétement loufoques : des efferalgans plongés dans l'eau, les bulles nous foncent dessus puis une pluie de pilules de toutes les couleurs qui tournoient vers nous... Bad trip complet !
Un morceau plus répétitif ensuite qui m'a rapidement lassé en la présence d'"Aerodynamik", joué exactement comme sur l'album sans le jeu sur les basses de "Minimum-Maximum". Les graphismes en barres vertes et en flèches bleues sont assez mal foutus et font mal aux yeux.
"Elektro Kardiogramm", rigolo morceau disposant d'un nouvel arrangement et de nouvelles lignes mélodiques jouées par Ralf surpasse ici aussi la version de l'album. RAS pour les graphismes, pas vraiment de 3D, mis a part les textes apparaissant au rythme de la musique qui rebondissent vers nous.
Vient ensuite "La Forme", quand Kraftwerk se met à faire de l'ambient relaxant. Il faut dire que le morceau était relativement sympathique accompagné de lentes vagues en fil de fer bleues sur les écrans 3D.
Passé la récitation de l'album Tour de France, on ferme la porte, on met sa ceinture et on démarre.
C'est ainsi que démarre une version raccourcie au max de "Autobahn". Le nouvel arrangement est plus fidèle au morceau originel de 74', ce qui est appréciable. Après les 6 petites minutes d'autoroute accompagnés de visuels rappelant les livres d'images pour enfant, le groupe regagne les ténèbres.
Derrière eux apparaissent des petites étoiles. Ceci explique cela : ils ont écourtés "Autobahn" pour nous jouer "Airwaves".
Très franchement, "Airwaves" fut un temps fort du concert. Toute en impro de basse et accompagné de visuels en vagues sinusoïdales représentant l'ADN du son, le morceau était vraiment excellent. Les basses d'ailleurs coupaient littéralement le souffle avec toutes ces infra basses !
Avant le monument anti-nucléaire, une courte interlude avec "News". Une radio nous envoie des phrases en allemand par rapport aux centrales nucléaires. On a alors l'impression de flotter dans un nuage d'informations. Puis "Plock........Plock.....Plock...Plock..Plock..Plock", le compteur Geiger s'emballe et ouvre majestueusement le hit de la soirée "Radio-Activity" pour lequel le public se déchaine véritablement ! Même les personnes plus âgées se mettent a danser sur la partie techno du morceau ! Un grand moment en tout cas, avec des paroles chantées en japonais (en hommage à Fukushima et à Ryuichi Sakamoto qui a traduit les paroles...)
Tout le monde en voiture, virage industriel droit devant ! "Trans-Europe Express" fut également interprétée de manière magistrale quoi qu'assez fidèle a l'original dans sa première partie. Mais le coté indus de "Metal on Metal" juste génial, avec des jeux sur les percus et les sons de métal frappés brusquement et de façon panoramiques... Le graphisme dépouillé du clip (pas en 3D) faisait directement référence a celui de la pochette du remaster de 2009.
Ténèbres. Vont-ils interpréter la version française de "Showroom Dummies" ? Pas ce soir.
Le groupe enchaine sur "The Robots", grand classique. Les robots en 3D semblaient crever l'écran et leurs bras nous touchaient presque. Au niveau musique, on avait tout bonnement un mélange de la version 78' avec celle plus techno de 91'.
Suit "Spacelab". Et la, encore une grosse claque. En plus des amusants graphismes de l'ISS qui nous passe au dessus et d'une soucoupe volante qui se pose a coté de la fondation LV, l'arrangement est là encore magistral, avec un son de basse énorme tout en delay et en flanger !
Le morceau, très fidèle dans la structure à l'original se voit ainsi actualiser !
Deux morceaux ensuite, classiques de Kraftwerk et sans véritables graphismes en 3D : "The Model" et "The Man-Machine".
Les deux sont chantés en allemand, le premier est très basique et repose entièrement sur la version de 78' et la seconde idem, mais avec un jeu plus prononcé sur basses et percus.
1...2...3...4...5...6...7...8...
Le décompte est lancé, l'ère des ordinateur est de retour.
"Numbers" démarre donc a fond, directement sur l'arpeggio bizarroïde de synthé accompagné du si connu riff de percu qui inspirera l'electro au début des 80's. N'empêche, quoique basiques, les visuels en 3D des chiffres allant et venant dans tous les sens est assez prenant !
Directement accolé a "Numbers", "Computer World" fut plus calme que la version originale, avec le même rythme que "Numbers" mais moins prononcé (et donc sans le mythique breakbeat de la version de 81').
Mis a part un Apple II géant flottant au dessus de la tête des spectateurs du premier rang, RAS.
Petits sons, gros son.
Telle est l'intro du medley "Home Computer/It's More Fun To Compute".
Cette idée de medley d'ailleurs me déplait quelque peu dans l'idée car "IMFTC" est vraiment un excellent morceau, avec sa basse iconique et ses petite phrases de synthés hypnotico-dépressives.
Dans la version live 2014, le tout est accompagné d'un gros beat dance qui fait bouger un peu les choses et qui au final pardonne cette omission. Les visuels représentent une sorte de fourmillement de cartes mères et autres composants informatiques de toutes les couleurs sans trop de profondeur.
S'ensuit quasiment directement une version techno géniale de "Computer Love". Le nouvel arrangement est parfait et convient a notre époque...
Une bonne grosse claque aussi avec cette géniale ligne de basse digne des standards techno du débuts 90's (genre L.F.O)... Rien à signaler ici non plus pour les visuels, juste les paroles qui défilent avec une onde sonore plate en fond.
22H45.
Boing...Boom...Tschak.
Oups. Ces trois onomatopées signifient "fin de concert". En clair, ce medley de la face A de Electric Cafe est bien réarrangé de façon a durer 10 minutes environ. Les graphismes ici sont plutôt sympathiques, après les onomatopées qui nous sautent au visage, les notes de musique de "Techno Pop" se dirigent doucement vers nous. Puis, avec "Musique Non Stop", les têtes en 3D de Ralf et Florian (oui oui) nous invitent a faire "Boing Boom Tschak" ! Puis, chaque membre du groupe fait son petit solo avant de quitter son piédestal.
Falk d'abord, Fritz ensuite, qui joue sur les percus, Henning avec les basses puis Ralf avec les samples et les "violons" samplés. Puis le "Gute Nacht, Aufwiedersehen, A bientôt" lancé par Ralf puis il quitte la scène rapidement. Les séquenceurs continuent a jouer les voix "Musique non stop" tandis qu'une partie du public quitte l'auditorium.
La salle se vide petit a petit tandis qu'une autre partie applaudit et crie a l'intention du groupe.
J'avertis mon père d'attendre un peu ; ils n'ont pas joués "Planet of Visions" dans leur set...
Et... Tiens, "Planet of Visions" !
Le groupe remonte rapidement sur scène alors que les séquenceurs jouent déjà la phrase de synthé... L'hommage de la techno "Detroit-Germany" est alors cité, et pendant que les visuels psychédéliques tout verts nous emmènent dans un trip techno assez brutal pour du Kraftwerk, le concert risque de se terminer à tout moment. Mais non, ils rempilent et commencent à jouer "Electric Cafe".
Les chœurs synthétiques et le mode de vie Kraftwerk ("culture physique", "cuisine diététique"...) apparait en toute lettres a l'écran, avec en guise de fond le logo du groupe qui avance lentement vers nous...
Et puis "bonne nuit, à demain !" lancé par Ralf, qui un peu fatigué a sûrement du oublier que le Catalogue était terminé !
Après une salve massive d'applaudissement, le groupe quitte la scène et les lumières se rallument. Cette fois c'est terminé et les gens quittent la salle en masse.
Il est 23h10 environ. Nous avons mal aux jambes mais nous sommes heureux et encore un peu sonné par le concert génial que nous avons-eu.
Il est temps pour nous de repartir notre douce Normandie.
Après avoir récupéré un magazine Wallpaper* gratuit (présentant le graphisme 3D du groupe) et acheté un poster du concert (3€, vente a la sauvette), nous regagnons la voiture et l'Autobahn pour le trajet retour...
15 Novembre.
Je suis fatigué mais heureux, le concert correspondait tout a fait a mes attentes. Kraftwerk nous a montré son potentiel et j'en suis tout a fait content. Le combo image-son est excellent et fait de Kraftwerk une légende de l'art moderne. En tout cas, si vous n'appréciez pas forcément Kraftwerk dans leur discographie, je vous conseille d'aller voir un de leur shows. Vous en ressortirez sûrement conquis !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par EmixaM |
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