Kraftwerk
The Catalogue 3-D |
Label :
EMI |
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Pour ceux qui vivent dans une grotte, Kraftwerk, le plus fameux groupe allemand de musique électronique existe encore et continue de faire un important nombre de concerts. Depuis 2011, le groupe de Ralf Hutter parcours le monde dans une sorte de "Never Ending Tour" pour lequel ils jouent dans les plus fameux musées du monde entier : MOMA à New-York, Tate Modern à Londres, Kunstgallerie à Berlin, Fondation Louis Vuitton à Paris, etc, etc... Ces concerts de Kraftwerk sont accompagnés de films projetés en 3D (d'où la mention "Kraftwerk 3D") sur un écran géant, juste derrière les quatre "robots" musiciens, ce qui permet de contrebalancer l'immobilité du spectacle car les quatre membres du groupes restent figés derrières leurs pupitres. Ayant eu la chance d'assister à deux de ces concerts, je vous conseille vivement de prendre vos tickets si ils passent prés de vous...
Techniquement parlant, le groupe n'a sorti aucun disque depuis 2005 en la présence du double CD-DVD live Minimum Maximum, qui montrait le groupe en pleine tournée promo de leur dernier album en date, Tour De France Soundtracks (sorti en 2003). Ralf, désormais dernier membre fondateur restant dans le quatuor (Florian Schneider a définitivement lâché l'affaire en 2008), ne cesse de dire depuis 2012 qu'un neuvième album est en chantier. J'ignore si par "album" il veut aussi parler d'un album live... En tout cas, cinq ans plus tard, me voila en possession de The Catalog 3-D, présenté comme un album live enregistré sur la période 2011-2017.
Ce nouveau produit, à la manière de Minimum Maximum, est dispo en CD, en DVD ou Blu-Ray ou bien en boxset de neuf (!) vinyles. Le concept de "Catalogue" n'est pas nouveau chez Kraftwerk. En 2009, EMI sortait une intégrale remastérisée des huit albums "officiels" du groupe nommée sobrement "The Catalogue". La différence de la version 2009 avec la version 2017, c'est que les versions des morceaux sont enregistrées en live. Enfin, "en live", c'est un bien grand mot. On entends jamais le public et l'ambiance "concert en live" n'est pas perceptible si on a jamais pu assister pour de vrai à l'un de leurs concerts. On se retrouve donc avec une compilation de nouvelles versions de morceaux tels que joués en live mais enregistrés en studio. En fait, pour être plus précis, The Catalog 3-D n'est pas sans rappeler un autre "album" de Kraftwerk, j'ai nommé The Mix, qui en 1991 proposait de nouvelles versions actualisées à la sauce techno de certains classiques du groupe.
Pour le coup, The Catalog 3-D, réitère cet exercice du "lifting digital" mais appliqué cette fois à l'intégrale des morceaux du groupe, depuis "Autobahn" qui ouvre l'album éponyme de 1974 jusque "Régénération" qui referme TDF Soundtracks en 2003. En tout donc, une bonne quarantaine de morceaux revisités. En tant que fan de Kraftwerk, je trouve certains "liftings" très réussis et d'autres un peu moins. Les nouvelles versions des morceaux de Autobahn et de Radio-Activity sont très sympa et sonnent bien plus "neuves" (la version japonaise de "Radioactivity" en hommage à Fukushima par exemple), celles de Trans-Europe Express et de The Man-Machine bien plus dynamiques que les versions studios. Les "liftings" de Computer World sont peu différents de ceux qui étaient présents sur The Mix et Minimum-Maximum, ceux de Electric Café et de Tour de France sont assez dispensables, même si les morceaux sont toujours aussi bons.
Si le manque d'originalité est le principal point faible du disque, le point fort est la qualité sonore. Un concert de Kraftwerk, c'est sûrement ce qui se fait de mieux en son live actuellement. Il en va de même pour The Catalog 3-D : c'est une perfection au niveau du mixage et de la spatialisation du son. Toutes les fréquences sont clairement audibles, sans grésillements ou compressions massives. Si au casque c'est déjà un pur plaisir, sur un système home-cinéma capable de supporter le surround, c'est encore plus jouissif. Poussez le son un peu, fermez les yeux (ou regardez le DVD) : on a l'impression d'y être ! Ne manque plus que ces fameuses infrabasses et les cris du public...
Au final, The Catalog 3-D reste une bonne compilation et un excellent bilan des travaux de Kraftwerk. Ces nouvelles versions peuvent tout à fait servir de porte d'entrée aux néophytes du groupe, mais je recommande dans tous les cas de se pencher rapidement sur les versions studios. Si vous voulez vraiment écouter un album "live" de Kraftwerk, je vous recommande Minimum-Maximum, voire carrément un des nombreux bootleg enregistrés à l'époque de la tournée "Computer World Tour", en 1981...
Une seule question persiste : à quand un véritable nouvel album de Kraftwerk ?
Techniquement parlant, le groupe n'a sorti aucun disque depuis 2005 en la présence du double CD-DVD live Minimum Maximum, qui montrait le groupe en pleine tournée promo de leur dernier album en date, Tour De France Soundtracks (sorti en 2003). Ralf, désormais dernier membre fondateur restant dans le quatuor (Florian Schneider a définitivement lâché l'affaire en 2008), ne cesse de dire depuis 2012 qu'un neuvième album est en chantier. J'ignore si par "album" il veut aussi parler d'un album live... En tout cas, cinq ans plus tard, me voila en possession de The Catalog 3-D, présenté comme un album live enregistré sur la période 2011-2017.
Ce nouveau produit, à la manière de Minimum Maximum, est dispo en CD, en DVD ou Blu-Ray ou bien en boxset de neuf (!) vinyles. Le concept de "Catalogue" n'est pas nouveau chez Kraftwerk. En 2009, EMI sortait une intégrale remastérisée des huit albums "officiels" du groupe nommée sobrement "The Catalogue". La différence de la version 2009 avec la version 2017, c'est que les versions des morceaux sont enregistrées en live. Enfin, "en live", c'est un bien grand mot. On entends jamais le public et l'ambiance "concert en live" n'est pas perceptible si on a jamais pu assister pour de vrai à l'un de leurs concerts. On se retrouve donc avec une compilation de nouvelles versions de morceaux tels que joués en live mais enregistrés en studio. En fait, pour être plus précis, The Catalog 3-D n'est pas sans rappeler un autre "album" de Kraftwerk, j'ai nommé The Mix, qui en 1991 proposait de nouvelles versions actualisées à la sauce techno de certains classiques du groupe.
Pour le coup, The Catalog 3-D, réitère cet exercice du "lifting digital" mais appliqué cette fois à l'intégrale des morceaux du groupe, depuis "Autobahn" qui ouvre l'album éponyme de 1974 jusque "Régénération" qui referme TDF Soundtracks en 2003. En tout donc, une bonne quarantaine de morceaux revisités. En tant que fan de Kraftwerk, je trouve certains "liftings" très réussis et d'autres un peu moins. Les nouvelles versions des morceaux de Autobahn et de Radio-Activity sont très sympa et sonnent bien plus "neuves" (la version japonaise de "Radioactivity" en hommage à Fukushima par exemple), celles de Trans-Europe Express et de The Man-Machine bien plus dynamiques que les versions studios. Les "liftings" de Computer World sont peu différents de ceux qui étaient présents sur The Mix et Minimum-Maximum, ceux de Electric Café et de Tour de France sont assez dispensables, même si les morceaux sont toujours aussi bons.
Si le manque d'originalité est le principal point faible du disque, le point fort est la qualité sonore. Un concert de Kraftwerk, c'est sûrement ce qui se fait de mieux en son live actuellement. Il en va de même pour The Catalog 3-D : c'est une perfection au niveau du mixage et de la spatialisation du son. Toutes les fréquences sont clairement audibles, sans grésillements ou compressions massives. Si au casque c'est déjà un pur plaisir, sur un système home-cinéma capable de supporter le surround, c'est encore plus jouissif. Poussez le son un peu, fermez les yeux (ou regardez le DVD) : on a l'impression d'y être ! Ne manque plus que ces fameuses infrabasses et les cris du public...
Au final, The Catalog 3-D reste une bonne compilation et un excellent bilan des travaux de Kraftwerk. Ces nouvelles versions peuvent tout à fait servir de porte d'entrée aux néophytes du groupe, mais je recommande dans tous les cas de se pencher rapidement sur les versions studios. Si vous voulez vraiment écouter un album "live" de Kraftwerk, je vous recommande Minimum-Maximum, voire carrément un des nombreux bootleg enregistrés à l'époque de la tournée "Computer World Tour", en 1981...
Une seule question persiste : à quand un véritable nouvel album de Kraftwerk ?
Sympa 14/20 | par EmixaM |
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