Beck
Saint-cloud [Rock En Seine (Grande Scène)] - samedi 26 août 2006 |
Le set débute par un truc incroyable : des marionnettistes font jouer des pantins, habillés comme les musiciens et reproduisant leur mimique, au cours d'un "Loser" anthologique. Sur grand écran, c'est énorme, on assiste à un concert de marionnettes, absolument jouissif. Puis Beck et les siens viennent enfin faire leur apparition, reprenant la chanson en cours.
Ainsi pendant toute la durée du concert les marionnettes feront elles aussi leur show. Une trouvaille amusante, qui démontre une fois de plus que Beck a plus d'un tour dans son sac.
Bidouilleur de génie, Beck touche a tout : rock, limite punk, soul, rap, pop à guitares, chansons barrées, country etc... La liste est sans fin, mais les titres soniques et déjantés ne manquent pas, essentiellement guitares en avant. Même s'il ne danse plus dans tous les sens comme il en avait l'habitude, Beck garde tout de même la classe, démontrant que personne n'excelle comme lui dans l'art du touche-à-tout. Scratch, percussions, guitares sèches se mêlent en merveilleux patchwork, et même des rythmes issus de vaisselles et de verres !
Tandis que Beck livrait quelqu'un de ses titres les plus personnels et dépouillées, seul à la guitare ou à l'harmonica, ses compagnons de route s'installaient à une table et frappaient sur des saladiers ou faisaient cogner des fruits sur la table, en un concerto de percussions étonnantes.
Beck, mine de rien, avec ses trois fois rien et ses petites idées de derrière les fagots, arrive à fasciner son monde. Et ce, sans se prendre jamais au sérieux.
Pour preuve, l'entracte, où les écrans géants proposaient un mini film vidéo qui constituaient le film de vacances à Paris des petites poupées ! Absolument hilarant, les images montraient une succession de gags (en anglais) et de délires tout azimut. Le 'faux' groupe se baladait sur l'Arc de Triomphe, parlait aux pigeons ou draguait le bustier d'une statue. Leur vision à ras le sol de la Capitale était irrésistible. Et lorsque ces mauvais garnements se rendaient au backstage du festival, le public en redemandait. Leur visite dans les loges de Radiohead fut un petit clin d'oeil à mourir de rire, d'autant que profitant de l'absence du groupe (le vrai), les marionnettes en profitèrent pour mettre un bordel sans nom, saccageant toutes leur affaire, vidant les cannettes de bières sur les coussins et pissant sur leur sac, le tout sous les cris du public en délire.
De quoi mettre illico une ambiance de folie, avant de reprendre le show.
Incontestablement, Beck est bien unique. C'est pour cela que sa personnalité est si attachante.
Ce petit blondinet ne s'arrête à aucun style, juste pour se moquer des convenances, un vrai pied de nez en somme. Son concert ressemble aux caprices d'un jeune déjanté, désirant avoir tout sur scène et en même temps à la fois. Le résultat est un joyeux petit foutoir, une chambre d'enfant en journée portes ouvertes. Découvrir l'univers d'un gosse qui refuse de grandir possède ce côté jubilatoire que l'ont ressent lorsqu'on visite une confiserie : il y en a pour tous les goûts, et le meilleur, reste encore ce bonbon génial où on a mélangé tous les meilleurs ingrédients sans aucun soucis de compatibilité !
Beck sait mettre de bonne humeur. Avec ses sucreries poppy, bidouillées et traficotées, Beck fait danser, sourire, bref donne surtout envie de suivre ces déjantés !
Ainsi pendant toute la durée du concert les marionnettes feront elles aussi leur show. Une trouvaille amusante, qui démontre une fois de plus que Beck a plus d'un tour dans son sac.
Bidouilleur de génie, Beck touche a tout : rock, limite punk, soul, rap, pop à guitares, chansons barrées, country etc... La liste est sans fin, mais les titres soniques et déjantés ne manquent pas, essentiellement guitares en avant. Même s'il ne danse plus dans tous les sens comme il en avait l'habitude, Beck garde tout de même la classe, démontrant que personne n'excelle comme lui dans l'art du touche-à-tout. Scratch, percussions, guitares sèches se mêlent en merveilleux patchwork, et même des rythmes issus de vaisselles et de verres !
Tandis que Beck livrait quelqu'un de ses titres les plus personnels et dépouillées, seul à la guitare ou à l'harmonica, ses compagnons de route s'installaient à une table et frappaient sur des saladiers ou faisaient cogner des fruits sur la table, en un concerto de percussions étonnantes.
Beck, mine de rien, avec ses trois fois rien et ses petites idées de derrière les fagots, arrive à fasciner son monde. Et ce, sans se prendre jamais au sérieux.
Pour preuve, l'entracte, où les écrans géants proposaient un mini film vidéo qui constituaient le film de vacances à Paris des petites poupées ! Absolument hilarant, les images montraient une succession de gags (en anglais) et de délires tout azimut. Le 'faux' groupe se baladait sur l'Arc de Triomphe, parlait aux pigeons ou draguait le bustier d'une statue. Leur vision à ras le sol de la Capitale était irrésistible. Et lorsque ces mauvais garnements se rendaient au backstage du festival, le public en redemandait. Leur visite dans les loges de Radiohead fut un petit clin d'oeil à mourir de rire, d'autant que profitant de l'absence du groupe (le vrai), les marionnettes en profitèrent pour mettre un bordel sans nom, saccageant toutes leur affaire, vidant les cannettes de bières sur les coussins et pissant sur leur sac, le tout sous les cris du public en délire.
De quoi mettre illico une ambiance de folie, avant de reprendre le show.
Incontestablement, Beck est bien unique. C'est pour cela que sa personnalité est si attachante.
Ce petit blondinet ne s'arrête à aucun style, juste pour se moquer des convenances, un vrai pied de nez en somme. Son concert ressemble aux caprices d'un jeune déjanté, désirant avoir tout sur scène et en même temps à la fois. Le résultat est un joyeux petit foutoir, une chambre d'enfant en journée portes ouvertes. Découvrir l'univers d'un gosse qui refuse de grandir possède ce côté jubilatoire que l'ont ressent lorsqu'on visite une confiserie : il y en a pour tous les goûts, et le meilleur, reste encore ce bonbon génial où on a mélangé tous les meilleurs ingrédients sans aucun soucis de compatibilité !
Beck sait mettre de bonne humeur. Avec ses sucreries poppy, bidouillées et traficotées, Beck fait danser, sourire, bref donne surtout envie de suivre ces déjantés !
Parfait 17/20 | par Vic |
Photo par TiComo LaFuera
Setlist :
Loser
Girl
Nausea
Devil Haircut
Minus
The Information
Qué Onda Guero
Black Tambourine
He's A Mighty Good Leader
Whiskeyclone, Hotel City 1997
Motorcade
Broken Drum
Pay No Mind
Lost Cause
The Golden Age
Clap Hands / 17.
One Foot In The Grave // 18.
>>
1000 BPM
Where It's At
E-Pro
Setlist :
Loser
Girl
Nausea
Devil Haircut
Minus
The Information
Qué Onda Guero
Black Tambourine
He's A Mighty Good Leader
Whiskeyclone, Hotel City 1997
Motorcade
Broken Drum
Pay No Mind
Lost Cause
The Golden Age
Clap Hands / 17.
One Foot In The Grave // 18.
>>
1000 BPM
Where It's At
E-Pro
Posté le 10 septembre 2006 à 20 h 55 |
Autant le dire dès le départ, je ne suis pas un inconditionnel de Beck pour la simple raison que je ne le connais que très peu. Sea Change et la reprise de "Everybody's Gotta Learn Sometime" pour le film de Gondry sont mes seuls atomes crochus avec l'artiste. Mais la volonté de voir ce grand monsieur du rock dit 'caméléon' se produire sur scène et surtout celle d'avoir la meilleure place pour le concert suivant (Radiohead évidemment) m'ont entraîner devant la Grande Scène de Rock En Seine.
La scène est toujours aussi immense mais pour une fois bien comblée par de nombreux instruments et en plein milieu, derrière la place centrale que tiendra Beck, une scène de théâtre miniature.
"Loser" (en fait je le connais aussi ce titre) parvient alors aux oreilles du public et pourtant aucune personne sur scène à moins que... Si quatre marionnettistes actionnent les reproductions de Beck et ses cinq musiciens dans ce théâtre, filmés par deux cameramen. Les images diffusées sur les écrans géants font l'effet d'une bombe. Le public non seulement heureux de se voir offrir leur tube favori, découvre un concert qui se promet ludique et fantasque. La bande finit par investir les lieux pour terminer la chanson volant presque la vedette aux marionnettes qui seront filmées pendant le reste du concert, copiant les comportements et attitudes de leurs pères (changement de place, rythmique ou même d'instrument).
La foule est déjà dans la poche de veston de Beck et le concert débute à peine. Avec ses lunettes noires et son chapeau, impassible, pas loquace (il n'a pas lâché un mot durant une heure), cet homme à la classe. Ca se voit, ça s'entend, ça s'admire. Un groupe très présent, le même en tout petit aussi plaisant à voir, de l'énergie à revendre et revendue. Il n'y a rien à redire. Rien sauf ce petit quelque chose mais qu'on ne peut changer car il serait contre nature, celle de l'américain. Depuis plus de dix ans, Beck s'est construit une réputation, celle de voguer dans tous les registres musicaux qui lui plaisent qu'importe leurs différences et leurs horizons. Seulement en concert, c'est tout autre chose. C'est comme passé d'un disque à l'autre sans transition. Autant on peut apprécier le folk nature ou le rock cotonneux de Sea Change et le son plus electro et déjanté de Odelay sur chacun des disques, autant le mélange sur scène est assez spécial par moment. Difficile de passer soudain d'un morceau énervé et puissant à un renversement guitare - harmonica qui laisse l'artiste seul devant son micro pour nous faire par de quelques balades jusqu'à ce que l'une d'elle se termine en cacophonie de vaisselle (les musiciens s'étant assis à une grande table) et autres percussions de condiments en tout genre mimée de près par la bande de marionnettistes. Certains changements de cap auraient pu se faire avec davantage de goût surtout que le bonhomme en détient une sacrée dose au vu du reste de son concert.
Après un petit film sur la visite du groupe en marionnettes dans la capitale parisienne complètement loufoque qui fait rire la foule aux éclats pendant cinq bonnes minutes, Beck déguisé en ours et ses fidèles réapparaissent sur scène pour un final encore plus burlesque et mémorable.
Le retour de Beck en France est un succès il n'en fait aucun doute, un peu plus estompé de mon côté mais cela reste un bon concert.
La scène est toujours aussi immense mais pour une fois bien comblée par de nombreux instruments et en plein milieu, derrière la place centrale que tiendra Beck, une scène de théâtre miniature.
"Loser" (en fait je le connais aussi ce titre) parvient alors aux oreilles du public et pourtant aucune personne sur scène à moins que... Si quatre marionnettistes actionnent les reproductions de Beck et ses cinq musiciens dans ce théâtre, filmés par deux cameramen. Les images diffusées sur les écrans géants font l'effet d'une bombe. Le public non seulement heureux de se voir offrir leur tube favori, découvre un concert qui se promet ludique et fantasque. La bande finit par investir les lieux pour terminer la chanson volant presque la vedette aux marionnettes qui seront filmées pendant le reste du concert, copiant les comportements et attitudes de leurs pères (changement de place, rythmique ou même d'instrument).
La foule est déjà dans la poche de veston de Beck et le concert débute à peine. Avec ses lunettes noires et son chapeau, impassible, pas loquace (il n'a pas lâché un mot durant une heure), cet homme à la classe. Ca se voit, ça s'entend, ça s'admire. Un groupe très présent, le même en tout petit aussi plaisant à voir, de l'énergie à revendre et revendue. Il n'y a rien à redire. Rien sauf ce petit quelque chose mais qu'on ne peut changer car il serait contre nature, celle de l'américain. Depuis plus de dix ans, Beck s'est construit une réputation, celle de voguer dans tous les registres musicaux qui lui plaisent qu'importe leurs différences et leurs horizons. Seulement en concert, c'est tout autre chose. C'est comme passé d'un disque à l'autre sans transition. Autant on peut apprécier le folk nature ou le rock cotonneux de Sea Change et le son plus electro et déjanté de Odelay sur chacun des disques, autant le mélange sur scène est assez spécial par moment. Difficile de passer soudain d'un morceau énervé et puissant à un renversement guitare - harmonica qui laisse l'artiste seul devant son micro pour nous faire par de quelques balades jusqu'à ce que l'une d'elle se termine en cacophonie de vaisselle (les musiciens s'étant assis à une grande table) et autres percussions de condiments en tout genre mimée de près par la bande de marionnettistes. Certains changements de cap auraient pu se faire avec davantage de goût surtout que le bonhomme en détient une sacrée dose au vu du reste de son concert.
Après un petit film sur la visite du groupe en marionnettes dans la capitale parisienne complètement loufoque qui fait rire la foule aux éclats pendant cinq bonnes minutes, Beck déguisé en ours et ses fidèles réapparaissent sur scène pour un final encore plus burlesque et mémorable.
Le retour de Beck en France est un succès il n'en fait aucun doute, un peu plus estompé de mon côté mais cela reste un bon concert.
Bon 15/20
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