Beck
Guero |
Label :
Interscope |
||||
Guero... De guerre lasse... Beck ne me touche plus. Sa voix n'est plus envoûtante. Ce disque est un fourre-tout sonore sans grand génie. J'ai l'impression que Beck est un enfant gaté qui a trop de jouets à sa disposition et qui en a abusé.
J'aimais le côté bordélique de Midnight Vulture, de Mellow Gold, j'ai beaucoup apprécié la sincérité et la lenteur de Sea Change. Mais ici ça ne passe plus, ça sent le réchauffé sans convictions. La plupart des compositions manquent serieusement de structure, de souffle.
Quatre titres tirent quand même bien leur épingle du jeux : Le sombre "Broken Drums", l'étrange "Farewell Ride" sa guitare lancinante et sa mélodie accrocheuse, "Go It Home" et l'entraînant "Girl". 4 titres sur 14... Les plus sobres en fait.
Comme le dit si bien Beck sur un des titres : "There is something missing"...
Dommage.
J'aimais le côté bordélique de Midnight Vulture, de Mellow Gold, j'ai beaucoup apprécié la sincérité et la lenteur de Sea Change. Mais ici ça ne passe plus, ça sent le réchauffé sans convictions. La plupart des compositions manquent serieusement de structure, de souffle.
Quatre titres tirent quand même bien leur épingle du jeux : Le sombre "Broken Drums", l'étrange "Farewell Ride" sa guitare lancinante et sa mélodie accrocheuse, "Go It Home" et l'entraînant "Girl". 4 titres sur 14... Les plus sobres en fait.
Comme le dit si bien Beck sur un des titres : "There is something missing"...
Dommage.
Passable 11/20 | par Shiboome |
Posté le 10 avril 2005 à 19 h 23 |
Certes, "Guero" n'est pas révolutionnaire et semble suivre de près l'un des précédents albums de Beck, "Odelay".
Mais attention ici de ne pas aller trop vite, car cet album réserve bien plus de surprises que l'on pourrait le penser et celà pour deux raisons :
- Beck + Dust Brothers, et le mot surprise sont synonymes.
- cet album est loin d'être une copie conforme d' "Odelay", mais plutôt une espèce de Best Of sans single.
Même si l'album est accrocheur dès les premiéres écoutes, la réecoute de celui-ci n'est pas sans surprise. Les paroles méritent à elles seules un intérêt particulier, car autant "Midnite Vultures", avant dernier album de Beck produit par les Dust Brothers, était volontairement joyeux faisant du sexe l'épine dorsale de l'album, autant "Guero" est triste, laissant planer l'ombre de la mort au-dessus de lui.
En effet, comment ne pas réagir aux paroles de "Girl" :
<<And I know I'm gonna steal her eye/She doesn't even know what's wrong / And I know i'm gonna make her die>>.
On se croirait plutôt du côté des paroles de Nick Cave que du jeune ricain chantant "Sexx Laws" (et c'est tant mieux)... C'est d'ailleurs bien la première fois que les paroles laissent place à une telle agressivité et colère chez Beck.
On peut aussi s'attarder sur "Missing" :
<<Something always takes the place of missing pieces / You can take and put together even though/You know there's something missing>>.
Ces paroles pessimistes, quant à elles, renvoient directement au magnifique "Sea Change".
Mais le plus intéressant reste l'accompagnement musical de ces chansons, souvent empreintes de naïveté : petite intro électrisante tout droit sortie d'une gameboy pour "Girl", et bossa légère rappellant "Tropicalia" pour "Missing".
Il va donc sans dire que c'est un album beaucoup plus profond qu'il n'y paraît, se jouant des contrastes et parfois des décalages, pouvant porter à rire. Il suffit d'écouter "Rental Car" qui en plein milieu d'un passage de guitare rock quasi grunge, voit l'arrivée d'un choeur de tyroliennes et leurs "la la la" lancinants.
Bien évidemment, il existe quelques titres faibles (comme "Qué Onda Guero", un peu laçant), mais, à côté de celà, on rencontre de nombreux sommets dont deux morceaux faisant parti de ce que Beck peut faire de mieux : "Go It Alone" et "Farewell Ride". En effet dans ces deux morceaux, c'est du blues/folk ou un blues groovy qui sont présents : autant sur "Go It Alone", Beck n'a jamais aussi bien chanté d'une voix jeune et claire presque innocente, suivant délicatement les ondulations d'une basse moelleuse, autant sur "Farewell Ride" il n'a jamais paru aussi vieux, dans la lignée d'un Johnny Cash derrière sa guitare au milieu d'un désert rocheux et austère.
Bref, "Guero" est un album plein de contrastes et de contradictions à mille lieux de ce qu'une première écoute pourrait laisser croire.
"Guero" veut dire 'jeune homme blanc', car Beck a grandi au sein d'une communauté mexicaine à Los Angeles, il était ainsi un peu l'intrus, symbolisé par une chauve-souris sur la pochette.
On peut assimiler celà à l'ensemble de l'album : il existe toujours un intrus, quelque chose qui n'a pas sa place, en total contraste avec le reste, dans chacune des chansons de "Guero". "Guero" devient alors un album ludique, plein de surprises où l'on s'amuse à chaque ecoute à chercher l'intrus... Serez-vous le trouver?
Mais attention ici de ne pas aller trop vite, car cet album réserve bien plus de surprises que l'on pourrait le penser et celà pour deux raisons :
- Beck + Dust Brothers, et le mot surprise sont synonymes.
- cet album est loin d'être une copie conforme d' "Odelay", mais plutôt une espèce de Best Of sans single.
Même si l'album est accrocheur dès les premiéres écoutes, la réecoute de celui-ci n'est pas sans surprise. Les paroles méritent à elles seules un intérêt particulier, car autant "Midnite Vultures", avant dernier album de Beck produit par les Dust Brothers, était volontairement joyeux faisant du sexe l'épine dorsale de l'album, autant "Guero" est triste, laissant planer l'ombre de la mort au-dessus de lui.
En effet, comment ne pas réagir aux paroles de "Girl" :
<<And I know I'm gonna steal her eye/She doesn't even know what's wrong / And I know i'm gonna make her die>>.
On se croirait plutôt du côté des paroles de Nick Cave que du jeune ricain chantant "Sexx Laws" (et c'est tant mieux)... C'est d'ailleurs bien la première fois que les paroles laissent place à une telle agressivité et colère chez Beck.
On peut aussi s'attarder sur "Missing" :
<<Something always takes the place of missing pieces / You can take and put together even though/You know there's something missing>>.
Ces paroles pessimistes, quant à elles, renvoient directement au magnifique "Sea Change".
Mais le plus intéressant reste l'accompagnement musical de ces chansons, souvent empreintes de naïveté : petite intro électrisante tout droit sortie d'une gameboy pour "Girl", et bossa légère rappellant "Tropicalia" pour "Missing".
Il va donc sans dire que c'est un album beaucoup plus profond qu'il n'y paraît, se jouant des contrastes et parfois des décalages, pouvant porter à rire. Il suffit d'écouter "Rental Car" qui en plein milieu d'un passage de guitare rock quasi grunge, voit l'arrivée d'un choeur de tyroliennes et leurs "la la la" lancinants.
Bien évidemment, il existe quelques titres faibles (comme "Qué Onda Guero", un peu laçant), mais, à côté de celà, on rencontre de nombreux sommets dont deux morceaux faisant parti de ce que Beck peut faire de mieux : "Go It Alone" et "Farewell Ride". En effet dans ces deux morceaux, c'est du blues/folk ou un blues groovy qui sont présents : autant sur "Go It Alone", Beck n'a jamais aussi bien chanté d'une voix jeune et claire presque innocente, suivant délicatement les ondulations d'une basse moelleuse, autant sur "Farewell Ride" il n'a jamais paru aussi vieux, dans la lignée d'un Johnny Cash derrière sa guitare au milieu d'un désert rocheux et austère.
Bref, "Guero" est un album plein de contrastes et de contradictions à mille lieux de ce qu'une première écoute pourrait laisser croire.
"Guero" veut dire 'jeune homme blanc', car Beck a grandi au sein d'une communauté mexicaine à Los Angeles, il était ainsi un peu l'intrus, symbolisé par une chauve-souris sur la pochette.
On peut assimiler celà à l'ensemble de l'album : il existe toujours un intrus, quelque chose qui n'a pas sa place, en total contraste avec le reste, dans chacune des chansons de "Guero". "Guero" devient alors un album ludique, plein de surprises où l'on s'amuse à chaque ecoute à chercher l'intrus... Serez-vous le trouver?
Parfait 17/20
Posté le 16 mai 2005 à 18 h 39 |
Après avoir semer le doute sur sa capacité de surprendre ses fans avec le très planant mais néanmoins pertinent "Sea Change", Beck fait un retour aux sources très attendu en collaborant avec les Dust Brothers, également les pères de son album le plus achevé et débridé à date, "Odelay".
Malgré le fait que tous les éléments soient regroupés pour surprendre ("Go It Alone" est même une collaboration avec Jack White), la galette est des plus conventionnelles, et pourrait même être qualifiée de minimaliste si on la compare aux autres opus de Beck.
À l'image du premier simple "E-Pro", les compositions, loin de faire dans le rembourrage, abdiquent dans la simplicité volontaire, Beck choisissant plutôt une ligne mélodique forte, plutôt que de s'aventurer en terrain plus hasardeux. Ainsi, la première moitié de l'album reprend avec une volonté évidente les rythmes électro de "Odelay", en plus de parodier ses structures country et parfois hip-hop. Bref, la fougue et le délire de "Odelay" laisse maintenant place au calcul et à la cohérence d'une imagination à court de ressources.
Devant cette préméditation orchestrée d'une façon sans doute trop hermétique, les bidouillages névrosés et les constructions sonores déroutantes sont laissés pour compte, et malheureusement trafiquées pour des structures beaucoup plus linéaires, sans éclat. Malgré tout, même lorsqu'il n'est résolument pas à son meilleur, Beck séduit et captive toujours, même pour les oreilles les plus nostalgiques.
La deuxième partie de l'album est beaucoup plus forte par ses arrangements plus inspirés et tordus. Sans baigner dans l'extravagance de sa jeunesse, Beck propose une brochette de chansons plus travaillées, plus délicates et subtiles, accordant sa guitare qu'il veut la plus mélodique mais la plus occasionnelle possible aux arrangements électroniques plus orientaux.
L'album sent sans doute le réchauffé mais revêt un arôme des plus mielleux, laissant tout de même planer le doute sur une crise de la quarantaine prématurée de la part de Beck.
D'un autre côté, les critiques auraient sûrement crié au génie s'il ne s'agissait pas de ce vieux routier, auquel on met la barre bien haute ...
Malgré le fait que tous les éléments soient regroupés pour surprendre ("Go It Alone" est même une collaboration avec Jack White), la galette est des plus conventionnelles, et pourrait même être qualifiée de minimaliste si on la compare aux autres opus de Beck.
À l'image du premier simple "E-Pro", les compositions, loin de faire dans le rembourrage, abdiquent dans la simplicité volontaire, Beck choisissant plutôt une ligne mélodique forte, plutôt que de s'aventurer en terrain plus hasardeux. Ainsi, la première moitié de l'album reprend avec une volonté évidente les rythmes électro de "Odelay", en plus de parodier ses structures country et parfois hip-hop. Bref, la fougue et le délire de "Odelay" laisse maintenant place au calcul et à la cohérence d'une imagination à court de ressources.
Devant cette préméditation orchestrée d'une façon sans doute trop hermétique, les bidouillages névrosés et les constructions sonores déroutantes sont laissés pour compte, et malheureusement trafiquées pour des structures beaucoup plus linéaires, sans éclat. Malgré tout, même lorsqu'il n'est résolument pas à son meilleur, Beck séduit et captive toujours, même pour les oreilles les plus nostalgiques.
La deuxième partie de l'album est beaucoup plus forte par ses arrangements plus inspirés et tordus. Sans baigner dans l'extravagance de sa jeunesse, Beck propose une brochette de chansons plus travaillées, plus délicates et subtiles, accordant sa guitare qu'il veut la plus mélodique mais la plus occasionnelle possible aux arrangements électroniques plus orientaux.
L'album sent sans doute le réchauffé mais revêt un arôme des plus mielleux, laissant tout de même planer le doute sur une crise de la quarantaine prématurée de la part de Beck.
D'un autre côté, les critiques auraient sûrement crié au génie s'il ne s'agissait pas de ce vieux routier, auquel on met la barre bien haute ...
Très bon 16/20
Posté le 21 septembre 2005 à 18 h 38 |
Parmi les artistes qui auront marqué de leurs empreintes les 90's, Beck tient une place bien singulière. Tour à tour génie du melting-pot musical (surtout sur l'indispensable Odelay) ou songwriter plus classique (dans une veine folk sur Sea Change, ou funk sur Midnite Vultures), il jongle avec les styles d'un album à l'autre voire sur le même dans ses meilleures productions.
Alors quand arrive ce Guero, qui fait suite à l'apaisé Sea Change, on se dit que l'on va peut-être retrouver le joyeux bordel de Mellow Gold ou de Odelay. Cet art de la récupération musicale et du fourre-tout déjanté qui fait de Beck un artiste à part. Mais autant le dire tout de suite, l'effet de surprise est mince, si l'on considère cet album dans l'oeuvre de Beck. Car depuis Odelay et malgré les virages surprenants pris successivement sur Mutations, Midnite Vultures et Sea Change, il devient difficile pour Beck de surprendre son petit monde. Alors plutôt que de lui demander la lune album après album, pourquoi ne pas voir dans ce Guero un album de vieux briscard qui revient aux affaires ?
Dès le single "E-pro", et son riff de guitare accrocheur, on se retrouve en terrain connu. "Que Onda Guero" nous transporte ensuite dans un Los Angeles hispanique et hip hop si cher à Beck dans un morceau plein de sonorités locales et comme tout droit sorti de Odelay. Sur "Girl", on retrouve un peu de l'inspiration débridée de Beck. Intro robotique pour un morceau folk tendance Mellow Gold. Un air de déjà vu flotte aussi sur la bossa orientale (!) de "Missing", superbe écho tout en (superbes) cordes au "Tropicalia" de l'album Mutations. Un des morceaux les plus riches de cet album. A l'inverse, "Black Tambourine" et son rythme minimaliste confirme que Beck semble avoir priviligié la plupart du temps la spontanéité sur cet album plutôt que les orchestrations complexes déjà expérimentés sur Sea Change. "Earthquake Weather", et son hip hop lent semble un vestige des sessions de Odelay, avec ses sonorités délirantes en arrière plan. Même constat pour "Hell Yes" mais qui ne retrouve toutefois pas le côté lumineux des compos de l'album phare de Beck. Sur "Broken Drum", on retrouve un Beck plus rock, plus sexy et presque new-yorkais, tant ce morceau semble emprunter au groove (la basse bondissante et les guitares typées) d'un groupe comme Radio 4. "Scarecrow", sa guitare dopée aux effets et son rythme folk pépère, propose un morceau plus classique mais qui s'étire curieusement (7 minutes!) dans une sorte de jam session période Mellow Gold. "Go It Alone", avec la participation de Jack White, propose un hip hop assez lent mâtiné d'une guitare blues du meilleur cru, mais le morceau déçoit un petit peu étant donné la qualité du casting réuni qui laissait augurer d'un feu d'artifice. "Farewell Ride" semble être un mix improbable mais jouissif entre le "Novocane" et le "High 5" de l'album Odelay. Certainement le morceau le plus débridé de l'album où l'on retrouve tout le génie déjanté de Beck. La fin de l'album est d'ailleurs de haute tenue avec un "Rental Car" dans la même veine, avec son fourmillement de trouvailles sonores (une petite mélodie à la "Light My Fire" entre autres) et de guitares inspirées. "Emergency Exit" clôt ensuite l'album avec un folk hip hop tout en guitares acoustiques nonchalantes.
Si cette dernière mouture ne convaincra donc pas les puristes, qui ne retrouveront que rarement le côté déjanté et fourre-tout de Odelay, force est de constater que Beck ne s'enlise pas sur cet album, tout au plus réutilise-t-il quelques vieilles ficelles sans pour autant retrouver le génie d'autrefois. Le prochain album ne lui donnera par contre pas droit à l'erreur et peut-être que l'ouverture de son univers à des collabarateurs d'horizons différents peut lui donner une cure de jouvence salvatrice.
Un bon album tout de même qui mériterait sans doute beaucoup mieux sans l'ombre envahissante de Odelay ou de Mellow Gold.
Alors quand arrive ce Guero, qui fait suite à l'apaisé Sea Change, on se dit que l'on va peut-être retrouver le joyeux bordel de Mellow Gold ou de Odelay. Cet art de la récupération musicale et du fourre-tout déjanté qui fait de Beck un artiste à part. Mais autant le dire tout de suite, l'effet de surprise est mince, si l'on considère cet album dans l'oeuvre de Beck. Car depuis Odelay et malgré les virages surprenants pris successivement sur Mutations, Midnite Vultures et Sea Change, il devient difficile pour Beck de surprendre son petit monde. Alors plutôt que de lui demander la lune album après album, pourquoi ne pas voir dans ce Guero un album de vieux briscard qui revient aux affaires ?
Dès le single "E-pro", et son riff de guitare accrocheur, on se retrouve en terrain connu. "Que Onda Guero" nous transporte ensuite dans un Los Angeles hispanique et hip hop si cher à Beck dans un morceau plein de sonorités locales et comme tout droit sorti de Odelay. Sur "Girl", on retrouve un peu de l'inspiration débridée de Beck. Intro robotique pour un morceau folk tendance Mellow Gold. Un air de déjà vu flotte aussi sur la bossa orientale (!) de "Missing", superbe écho tout en (superbes) cordes au "Tropicalia" de l'album Mutations. Un des morceaux les plus riches de cet album. A l'inverse, "Black Tambourine" et son rythme minimaliste confirme que Beck semble avoir priviligié la plupart du temps la spontanéité sur cet album plutôt que les orchestrations complexes déjà expérimentés sur Sea Change. "Earthquake Weather", et son hip hop lent semble un vestige des sessions de Odelay, avec ses sonorités délirantes en arrière plan. Même constat pour "Hell Yes" mais qui ne retrouve toutefois pas le côté lumineux des compos de l'album phare de Beck. Sur "Broken Drum", on retrouve un Beck plus rock, plus sexy et presque new-yorkais, tant ce morceau semble emprunter au groove (la basse bondissante et les guitares typées) d'un groupe comme Radio 4. "Scarecrow", sa guitare dopée aux effets et son rythme folk pépère, propose un morceau plus classique mais qui s'étire curieusement (7 minutes!) dans une sorte de jam session période Mellow Gold. "Go It Alone", avec la participation de Jack White, propose un hip hop assez lent mâtiné d'une guitare blues du meilleur cru, mais le morceau déçoit un petit peu étant donné la qualité du casting réuni qui laissait augurer d'un feu d'artifice. "Farewell Ride" semble être un mix improbable mais jouissif entre le "Novocane" et le "High 5" de l'album Odelay. Certainement le morceau le plus débridé de l'album où l'on retrouve tout le génie déjanté de Beck. La fin de l'album est d'ailleurs de haute tenue avec un "Rental Car" dans la même veine, avec son fourmillement de trouvailles sonores (une petite mélodie à la "Light My Fire" entre autres) et de guitares inspirées. "Emergency Exit" clôt ensuite l'album avec un folk hip hop tout en guitares acoustiques nonchalantes.
Si cette dernière mouture ne convaincra donc pas les puristes, qui ne retrouveront que rarement le côté déjanté et fourre-tout de Odelay, force est de constater que Beck ne s'enlise pas sur cet album, tout au plus réutilise-t-il quelques vieilles ficelles sans pour autant retrouver le génie d'autrefois. Le prochain album ne lui donnera par contre pas droit à l'erreur et peut-être que l'ouverture de son univers à des collabarateurs d'horizons différents peut lui donner une cure de jouvence salvatrice.
Un bon album tout de même qui mériterait sans doute beaucoup mieux sans l'ombre envahissante de Odelay ou de Mellow Gold.
Bon 15/20
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