Buzzcocks

Il y a longtemps que je savais que les Buzzcocks s'étaient reformés et qu'ils tournaient non loin de chez moi.
C'est avec enthousiasme que ce dimanche, j'ai pris ma motivation par les deux jambes et les deux bras pour rouler jusqu'à Vauréal, soit à 40 km au nord de Paris, autant dire dans le trou paumé du Val D'oise, pour un essonien comme moi. Mais ce groupe exceptionnel méritait bien un détour.
C'est donc avec énergie et frémissement que je découvre avec mon amie la nouvelle salle "le Forum" à Vauréal.
Très bien faite, ambiance très sympa, un public de quadragénaire avec quelques punks par ci, par là, quelques lycéennes curieuses: on est bel et bien arrivé au bon endroit.
Prêt à accueillir les Buzzcocks!!!!!!
Première partie plutôt morose, du rock'n'roll sudiste un peu lourd, j'en ai même oublié leur nom. Ils viennent du Canada, la chanteuse chante plutôt faiblement malgré des prouesses techniques de la guitariste et de la batteuse.
On retiendra leur dernier titre dont je n'ai pas le nom.
Et, vingt minutes plus tard, l'orgasme arrive enfin: on débute avec un mix de "Boredom" et de "Fast Cars", on enchaine par les titres essentiels de Another Music In Another Kitchen, puis je reçois un mollard de Steve Diglge, Pete Shelley braille comme jamais dans son micro, le nouveau batteur blondinet remue sa batterie comme un féroce, et le bassiste se la joue cool comme Kim Deal.
Bref, les Buzzcocks sont là comme au premier jour, les cheveux blancs et les rides en plus (un gros bide pour Pete Shelley...).
On croit rêver mais non, c'est magique, le punk a réellement existé.
"What Do I Get", "Oh Shit", "Ever Falling In Love With Somebody Else", "Autonomy", "I Believe", "Battery","Fiction Romance", Orgasm Addict", etc, etc, tout est balancé à 100km/h, tout est génial, on se croirait en 77 à Manchester...
Pour couronner Pete Shelley nous signe tranquillement à la fin du concert des autographes. C'est fantastique, je suis le plus heureux des 'punks'.
C'est parfait, un groupe qui est encore là malgré le temps.
Génial.