Battles
Paris [Festival "Sous La Plage"] - dimanche 23 juillet 2006 |
A mon tour de succomber sur le champ de Battles, ce champ d'attraction irrésistible...Et pourtant, je ne suis pas, loin s'en faut, un fan de tout ce qui tourne autour du math-rock, style que je trouve un peu froid bien que souvent brillant. Mais là, franchement, je m'incline.
Pour commencer, je cherche en vain, dans mes souvenirs de concerts, un batteur qui m'ait autant épaté que ce formidable John Stanier. Un jeu d'une densité et d'une précision quasi surhumaines. Archi-concentré sur un instrument minimal, il donne l'impression d'être enfermé dans un caisson de pressurisation, dans lequel l'air qu'il agite émet des résonances inconnues au bataillon. Et quand il vient chercher cette fameuse cymbale perchée si haut, cela ressemble à une grande bouffée d'oxygène, qui relance les morceaux.
Ses trois acolytes ne sont pas en reste avec leurs guitares. Je reconnais bien ces accords au scalpel, ce son d'une précision clinique qui caractérise le genre. Mais, idée de génie, il s'y mêle de rugueuses sonorités électroniques. La virtuosité de Ian Williams et de Tyondai Braxton leur permettant d'égrener les notes de guitare d'une main et de s'occuper d'un clavier de l'autre, cela crée, sur une rythmique dance, un brassage aussi étourdissant que bouillonnant. Des motifs sont jetés en pagaille, repris, transformés, brisés, concassés, reconstruits, recollés...C'est terrible. Entre deux morceaux, les musiciens laissent lentement mourir un accord, le temps qu'opère sa grondante mutation en un nouveau thème qui annonce un nouvel assaut sonore. Avant de repartir à la charge, John Stanier en profite pour se relever et faire une pause, se désaltérant et s'épongeant, ce qui est pour le moins légitime après une telle débauche d'énergie dans la chaleur suffocante de cet été parisien.
Ce set me laissera donc un souvenir assez grandiose, malgré le décor un peu minable d'une scène honteusement reléguée en dehors du beau Parc André Citroën et coincée contre le quai de la Seine...Mais heureusement, cela n'a pas empêché ce superbe groupe ne nous offrir un spectacle dantesque : à la guerre comme à la guerre ! Leur musique dégage une force réellement tellurique, digne de ces vibrations qui font cracher aux volcans des gerbes gigantesques de lave en fusion. J'en étais même au point de me demander s'il était bien raisonnable, en cette période de canicule, de laisser ces jeunes gens allumer un tel brasier...
Pour commencer, je cherche en vain, dans mes souvenirs de concerts, un batteur qui m'ait autant épaté que ce formidable John Stanier. Un jeu d'une densité et d'une précision quasi surhumaines. Archi-concentré sur un instrument minimal, il donne l'impression d'être enfermé dans un caisson de pressurisation, dans lequel l'air qu'il agite émet des résonances inconnues au bataillon. Et quand il vient chercher cette fameuse cymbale perchée si haut, cela ressemble à une grande bouffée d'oxygène, qui relance les morceaux.
Ses trois acolytes ne sont pas en reste avec leurs guitares. Je reconnais bien ces accords au scalpel, ce son d'une précision clinique qui caractérise le genre. Mais, idée de génie, il s'y mêle de rugueuses sonorités électroniques. La virtuosité de Ian Williams et de Tyondai Braxton leur permettant d'égrener les notes de guitare d'une main et de s'occuper d'un clavier de l'autre, cela crée, sur une rythmique dance, un brassage aussi étourdissant que bouillonnant. Des motifs sont jetés en pagaille, repris, transformés, brisés, concassés, reconstruits, recollés...C'est terrible. Entre deux morceaux, les musiciens laissent lentement mourir un accord, le temps qu'opère sa grondante mutation en un nouveau thème qui annonce un nouvel assaut sonore. Avant de repartir à la charge, John Stanier en profite pour se relever et faire une pause, se désaltérant et s'épongeant, ce qui est pour le moins légitime après une telle débauche d'énergie dans la chaleur suffocante de cet été parisien.
Ce set me laissera donc un souvenir assez grandiose, malgré le décor un peu minable d'une scène honteusement reléguée en dehors du beau Parc André Citroën et coincée contre le quai de la Seine...Mais heureusement, cela n'a pas empêché ce superbe groupe ne nous offrir un spectacle dantesque : à la guerre comme à la guerre ! Leur musique dégage une force réellement tellurique, digne de ces vibrations qui font cracher aux volcans des gerbes gigantesques de lave en fusion. J'en étais même au point de me demander s'il était bien raisonnable, en cette période de canicule, de laisser ces jeunes gens allumer un tel brasier...
Excellent ! 18/20 | par Oddie |
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