Battles
Bruxelles - Belgique [Ancienne Belgique (Festival Domino)] - jeudi 13 avril 2006 |
Triple affiche plus qu'alléchante ce jeudi soir au festival Domino, trois démarches radicales et inclassifiables pour amateurs de musique aventureuse...
Black Dice nous emporte au fin fond de son trip infernal; deux machines et une guitare s'épuisent à écorcher les sens durant une demi-heure chaotique, difficile mais exhaltante, plus proche de la performance que du concert au sens classique du terme.
Kieran Hebden (de Four Tet) et le batteur de jazz Steve Reid ont ensuite livré une prestation intéressante, l'electro moelleuse de Hebden se mariant par moment de façon convaincante au jeu jazzy du batteur. Helas, celui-ci se vit souvent cantonné à un rôle passif... Faute de puissance sonore à sa batterie, il est souvent réduit à souligner les délires par ailleurs communicatifs du cerveau de Four Tet...
Vient ensuite la claque ultime, le concert le plus impressionnant auquel j'ai assisté depuis bien longtemps. Les quatre musiciens de Battles vont proposer une prestation courte (à peinr une heure) mais soufflante.
Ian Williams (ex. don Caballero) et le bidouilleur Tyondai Braxton, chacun d'un côté de la scène, s'occupent de l'électronique et des guitares (souvent en même temps : il faut les voir jouer des mélodies improbables à la guitare de la main gauche tout en pianotant d'autres mélodies au synthé, pas moin inattendues!). Le batteur John Stanier (Helmet,Tomahawk), au centre et sur le devant de la scène, frappe avec une puissance inimaginable doublée d'une précision chirurgicale (il n'a d'ailleurs aucune leçon à recevoir de Damon Che, ancien collègue de Ian Williams au sein de don Caballero) tandis que David Konopka lance ses boucles de guitare déjantées un peu en retrait de ce petit monde. Jamais je n'ai vu trois guitaristes jouer en même temps de façon aussi différente, si originale et si complémentaire à la fois...
La force de Battles vient de l'équilibre parfait entre électronique et instrumentation rock, mais aussi entre technique et plaisir musical.
Jamais chiante, à la fois groove et mathématique, diaboliquement personnelle et extasiante, cette musique provoque frissons et incompréhension, plaisir extrême des sens et de l'esprit.
Revisitant leur EP's B et C (plus une composition inédite), les quatre musiciens n'ont laissé la place à aucun temps mort, alors qu'on en retrouve tout de même quelques-uns sur CD.
Un son énorme et une réelle présence scénique ont achevé de faire de cette prestation un rare moment musical qui restera gravé dans l'esprit de tous les spectateurs présents ce soir là, à en voir les sourires qui se lisaient sur les visages des spectateurs quittant la salle...
Black Dice nous emporte au fin fond de son trip infernal; deux machines et une guitare s'épuisent à écorcher les sens durant une demi-heure chaotique, difficile mais exhaltante, plus proche de la performance que du concert au sens classique du terme.
Kieran Hebden (de Four Tet) et le batteur de jazz Steve Reid ont ensuite livré une prestation intéressante, l'electro moelleuse de Hebden se mariant par moment de façon convaincante au jeu jazzy du batteur. Helas, celui-ci se vit souvent cantonné à un rôle passif... Faute de puissance sonore à sa batterie, il est souvent réduit à souligner les délires par ailleurs communicatifs du cerveau de Four Tet...
Vient ensuite la claque ultime, le concert le plus impressionnant auquel j'ai assisté depuis bien longtemps. Les quatre musiciens de Battles vont proposer une prestation courte (à peinr une heure) mais soufflante.
Ian Williams (ex. don Caballero) et le bidouilleur Tyondai Braxton, chacun d'un côté de la scène, s'occupent de l'électronique et des guitares (souvent en même temps : il faut les voir jouer des mélodies improbables à la guitare de la main gauche tout en pianotant d'autres mélodies au synthé, pas moin inattendues!). Le batteur John Stanier (Helmet,Tomahawk), au centre et sur le devant de la scène, frappe avec une puissance inimaginable doublée d'une précision chirurgicale (il n'a d'ailleurs aucune leçon à recevoir de Damon Che, ancien collègue de Ian Williams au sein de don Caballero) tandis que David Konopka lance ses boucles de guitare déjantées un peu en retrait de ce petit monde. Jamais je n'ai vu trois guitaristes jouer en même temps de façon aussi différente, si originale et si complémentaire à la fois...
La force de Battles vient de l'équilibre parfait entre électronique et instrumentation rock, mais aussi entre technique et plaisir musical.
Jamais chiante, à la fois groove et mathématique, diaboliquement personnelle et extasiante, cette musique provoque frissons et incompréhension, plaisir extrême des sens et de l'esprit.
Revisitant leur EP's B et C (plus une composition inédite), les quatre musiciens n'ont laissé la place à aucun temps mort, alors qu'on en retrouve tout de même quelques-uns sur CD.
Un son énorme et une réelle présence scénique ont achevé de faire de cette prestation un rare moment musical qui restera gravé dans l'esprit de tous les spectateurs présents ce soir là, à en voir les sourires qui se lisaient sur les visages des spectateurs quittant la salle...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Edgar l'animal |
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