Battles
EP C / B EP |
Label :
Warp |
||||
Attention, cette machine addictive dénommée EP C / B EP (compiles d'EP de Battles) est d'une forte attractivité. Comme ça la bête ne semble pas féroce, elle peut en désarçonner plus d'un par ces structures hyper répétitives. Après la première écoute on se dit : Attends il y a un truc que j'ai loupé... Quelque chose nous pousse à réécouter cet objet bizarre. Et au fur et à mesure on multiplie les doses comme une drogue, et l'on découvre l'efficacité de cette machine: elle allie à la fois une musicalité transcendante, et une énergie débordante qui nous fait bouger comme pas deux.
Certes ce cd est une compil d'EP et l'écoute entière peut paraître ennuyante, mais la plupart des titres méritent plus qu'une attention particulière. Ce super-groupe (composés de membres reconnus dans le milieu indé) nous sortent des sons venus d'on ne sait où, mélangeant à la fois un post-rock sophistiqué a des pistes electro-minimalistes, tout cela servi par un rythme des plus efficaces qui sert de fil conducteur. Bref on a vraiment hâte de voir sortir un vrai album de la bande a Tyondai Braxton.
Certes ce cd est une compil d'EP et l'écoute entière peut paraître ennuyante, mais la plupart des titres méritent plus qu'une attention particulière. Ce super-groupe (composés de membres reconnus dans le milieu indé) nous sortent des sons venus d'on ne sait où, mélangeant à la fois un post-rock sophistiqué a des pistes electro-minimalistes, tout cela servi par un rythme des plus efficaces qui sert de fil conducteur. Bref on a vraiment hâte de voir sortir un vrai album de la bande a Tyondai Braxton.
Très bon 16/20 | par KaoticMan |
Posté le 12 juillet 2008 à 04 h 19 |
C'est un ami qui m'a fait découvrir Battles avec cet album au décor de jungle. Il était fier de me le montrer en vinyle.
" Belle pochette non?"
"- Oui oui."
Quelle ne fût pas ma stupéfaction quand le rythme s'est mis en place... Les guitares, les synthés, les basses et les toms posaient chacun un temps sur des contre temps de contre-contre temps pour construire une machine entre dancing floor et Steve Reich, un Tetris temporel qui fait partir les yeux en 360 d'un coup.
Après neuf minutes d'écoute qui méduse les tympans (vous savez c'est lorsque l'on a l'impression d'assister à un évènement alors qu'il s'agit seulement d'un disque qui tourne), je fus, je dois l'avouer à mon grand regret, quelque peu déçu. Figurez-vous que mon ami, sans doute pris d'une excitation quelconque dont j'espère être étranger (n'en parlons plus), avait mis le vinyle en 45 tours! Malgré la vitesse déjà conséquente de la musique en 33 tours, sur le coup, ici, c'était de la jungle en train de se déconfire en musette pour couple de 33 ans qui ne font plus l'amour. La musique est ralentie comme les jambes d'une classe de CE2 qui avance dans l'eau de la piscine alors qu'on aurait voulu être nez à nez avec une murène.
Mais malgré ce léger différent (mon ami et moi ne nous voyons plus pour une raison obscure dont j'espère être étranger), cette musique m'a séduit puisque je l'écoute encore aujourd'hui avec curiosité, et trouve que le fils d'Anthony Braxton se débrouille remarquablement (son papa n'est rien de moins que le chef de file d'une exploration jazzistique exigeante et pas chiante (pour ne pas dire génial)).
Le "survitaminé", les mathématiques et tout le bagage qu'on nous sert parfois comme une nouvelle formule (impression éphémère de me trouver à la cantine) est ici proprement jubilatoire et consistant.
"Bon toi à la guitare tu me joues les nombres premiers en si bémol."
"-Pourquoi on se divise?"
" Belle pochette non?"
"- Oui oui."
Quelle ne fût pas ma stupéfaction quand le rythme s'est mis en place... Les guitares, les synthés, les basses et les toms posaient chacun un temps sur des contre temps de contre-contre temps pour construire une machine entre dancing floor et Steve Reich, un Tetris temporel qui fait partir les yeux en 360 d'un coup.
Après neuf minutes d'écoute qui méduse les tympans (vous savez c'est lorsque l'on a l'impression d'assister à un évènement alors qu'il s'agit seulement d'un disque qui tourne), je fus, je dois l'avouer à mon grand regret, quelque peu déçu. Figurez-vous que mon ami, sans doute pris d'une excitation quelconque dont j'espère être étranger (n'en parlons plus), avait mis le vinyle en 45 tours! Malgré la vitesse déjà conséquente de la musique en 33 tours, sur le coup, ici, c'était de la jungle en train de se déconfire en musette pour couple de 33 ans qui ne font plus l'amour. La musique est ralentie comme les jambes d'une classe de CE2 qui avance dans l'eau de la piscine alors qu'on aurait voulu être nez à nez avec une murène.
Mais malgré ce léger différent (mon ami et moi ne nous voyons plus pour une raison obscure dont j'espère être étranger), cette musique m'a séduit puisque je l'écoute encore aujourd'hui avec curiosité, et trouve que le fils d'Anthony Braxton se débrouille remarquablement (son papa n'est rien de moins que le chef de file d'une exploration jazzistique exigeante et pas chiante (pour ne pas dire génial)).
Le "survitaminé", les mathématiques et tout le bagage qu'on nous sert parfois comme une nouvelle formule (impression éphémère de me trouver à la cantine) est ici proprement jubilatoire et consistant.
"Bon toi à la guitare tu me joues les nombres premiers en si bémol."
"-Pourquoi on se divise?"
Très bon 16/20
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