Battles
Dublin - Irlande [Whelan's] - lundi 17 juillet 2006 |
J'étais plus ou moins entré dans une procédure d'autodamnation à la suite du ratage par trois fois de Battles en France quand, en arrivant à Dublin, Dieu dans son infinie miséricorde m'a envoyé un signe: Battles en concert et impossible cette fois de les louper. Mais les voies du seigneur sont impénétrables, et une demi-heure avant le concert, alors que je taillais la bavette avec deux autres types dont John Stanier (qui m'annonce une sortie pour le prochain tomahawk avant la fin de l'année et pour le LP de Battles au plus tard tout début 2007), nous voyons débarquer Ian Williams, visiblement chifonné, et pour cause: il manque une tête d'ampli... jusqu'au dernier moment je crois donc qu'une bataille celeste en bien et mal s'est déroulé pour conquérir mon âme de pêcheur invétéré.
En tout cas, ce signe a au moins deux niveaux d'interpretation:
1 - Je ne peux plus être condamné à voir mon âme souffrir et errer pour des siècles de siècles. La première partie ("Decal") n'est vraiment pas mal (que j'avais déjà vu à Cork), très bruitiste et dense, vraisemblablement traumatisée par Whitehouse et Godflesh, donnant ainsi dans un indus très electronique d'une violence terrible et d'un batteur malheureusement fort quelconque (d'autant plus qu'il était en fait le seul musicien du groupe, l'autre tripotant très habilement une flopée de table midis, de sampleurs, de loops, et autres bestioles duplicantes en tout genres).Mais apparement je suis le seul à apprécier...
Et Puis...
John Stanier arrive en premier sur scène, monte son drum kit et tout le monde s'installe gaiement... Et dès que les premières boucles partent, c'est une frénésie tribale qui s'empare du groupe. L'intensité est très rapidement à son comble, les boucles partent dans tous les sens, se téléscopent, s'entrechoquent, et surtout groovent... Battles en concert c'est de la math-dance, à faire onduler un grabbataire, et le groupe n'en n'est pas de mise. Ian Williams et Tyondai Braxton bougent comme des possédés, corps et âme à l'unisson de (et dans) leur musique, John Stanier matraque, concasse détruit et régénère des polyrythmes improbables, et Dave Konopka semble au dessus. Ces corps flottant bougeant, dansant, font la musique autant qu'ils la subissent, et cette densité fait entrer la salle dans quelque chose de quasi religieux, comme une cérémonie animiste urbaine ou quatre shamans entrent en communication avec des esprits, des spectres, avec un au delà qui ressemble surement a un mélange improbable de laboratoire et de boite de nuit dans un faubourg moite. D'un coup la fin, et on rouvre les yeux et l'on voit nos quatre compères les visages marqués, dégoulinants de sueur... comme nous. Battles c'est donc une experience dansante ou votre corps se retrouve pris au piège... et se libère.
2 - Je dois donc en conclure que je crois en Dieu...
En tout cas, ce signe a au moins deux niveaux d'interpretation:
1 - Je ne peux plus être condamné à voir mon âme souffrir et errer pour des siècles de siècles. La première partie ("Decal") n'est vraiment pas mal (que j'avais déjà vu à Cork), très bruitiste et dense, vraisemblablement traumatisée par Whitehouse et Godflesh, donnant ainsi dans un indus très electronique d'une violence terrible et d'un batteur malheureusement fort quelconque (d'autant plus qu'il était en fait le seul musicien du groupe, l'autre tripotant très habilement une flopée de table midis, de sampleurs, de loops, et autres bestioles duplicantes en tout genres).Mais apparement je suis le seul à apprécier...
Et Puis...
John Stanier arrive en premier sur scène, monte son drum kit et tout le monde s'installe gaiement... Et dès que les premières boucles partent, c'est une frénésie tribale qui s'empare du groupe. L'intensité est très rapidement à son comble, les boucles partent dans tous les sens, se téléscopent, s'entrechoquent, et surtout groovent... Battles en concert c'est de la math-dance, à faire onduler un grabbataire, et le groupe n'en n'est pas de mise. Ian Williams et Tyondai Braxton bougent comme des possédés, corps et âme à l'unisson de (et dans) leur musique, John Stanier matraque, concasse détruit et régénère des polyrythmes improbables, et Dave Konopka semble au dessus. Ces corps flottant bougeant, dansant, font la musique autant qu'ils la subissent, et cette densité fait entrer la salle dans quelque chose de quasi religieux, comme une cérémonie animiste urbaine ou quatre shamans entrent en communication avec des esprits, des spectres, avec un au delà qui ressemble surement a un mélange improbable de laboratoire et de boite de nuit dans un faubourg moite. D'un coup la fin, et on rouvre les yeux et l'on voit nos quatre compères les visages marqués, dégoulinants de sueur... comme nous. Battles c'est donc une experience dansante ou votre corps se retrouve pris au piège... et se libère.
2 - Je dois donc en conclure que je crois en Dieu...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Lolive |
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