Thee Oh Sees
A Weird Exits |
Label :
Castle Face |
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Après le Live In San Francsico sorti début juillet, revoilà nos amis du Comté d'Orange pour un nouvel album, ce qui fait d'eux, je crois, le groupe le plus actif après le split/hiatus le plus court du monde.
A Weird Exits rappelle, avec son artwork, les productions solos du père Dwyer sous le doux nom de Damaged Bug, mais aussi avec l'utilisation des synthés. Il y en a toujours eu chez Thee Oh Sees, mais ils font moins office de nappage désormais si je puis dire, ils sont de plus en plus présents, n'en déplaise à certains.
La maitrise de ce mélange Kraut-Garage fait une nouvelle fois des merveilles, "Dead Man's Gun" & sa batterie Mötorik (ses batteries plutôt, Ryan Moutinho et Dan Rincon tapant pour la première fois sur un album ensemble) qui ne bouge pratiquement pas d'un iota durant tout le morceau, seule la guitare presque lointaine de John Dwyer perturbe l'alliance rythmique provoquant dès l'ouverture de l'album un aller simple vers la trance. & vous n'êtes pas prêt de redescendre...
Même s'ils ne renient en rien les premiers amours bruyants & gueulards ("Ticklish Warrior", "Gelatinous Cube"), ils n'enchaînent pas les petites bombes avec tous les compteurs dans le rouge, ils varient les plaisirs avec un très bon "Jammed Entrance" que ne renierait pas Zombie Zombie voire PVT, ils se paient même le luxe d'une beach song qui sent bon la margarita & les parties endiablées de Jokari ("Unwrap The Fiend Pt. 2") où la doublette guitare/clavier marche au diapason, avant d'attaquer le couple final, qui représente à lui seul presque un tiers de la durée de l'album. Rien que ça.
Je pense qu'il faut vraiment les voir comme un titre en deux parties, Situé d'ailleurs sur une seule face, ça veut bien dire quelque chose non ? Chose assez peu commune pour être signalée, le disque se sépare en 3 faces, la quatrième étant occupée par une belle gravure (d'aucuns auraient préféré qu'ils y glissent un Ep, mais bon..). Débutant comme une valse macabre, "Crawl Out From The Fall Out" continue doucement vers les méandre d'une Kosmische Musik apaisante mais néanmoins un peu cheloue pour les non-initiés (qui sait, c'est peut être la porte ouverte vers Klaus Schulze ou Popol Vuh). Il me semble que c'est la première fois que le groupe s'aventure aussi franchement dans ce terrain là. On a toujours senti une influence krautrock dans leur garage, mais là, ça peut déstabiliser un brin. Surtout quand ça repart avec "The Axis", rappelant à la fois les premiers Pink Floyd & toute une partie de la pop anglaise des 60's (Zombies en tête), une véritable transformation inattendue par ceux qui, quelques titres auparavant, détruisait tout avec "Gelatinous Cube".
Inattendue mais vraiment réussie avec ce final héroïque, à tel point qu'on en viendrait à espérer un album de pur krautrock (façon de parler) dans les années qui viennent, ou un album de reprise de Can, Neu!, Amon Duul II & j'en passe... Un genre de Krautrock For Dummies.
On le saura vite tant ce groupe est prolifique, à l'instar de leur compère Ty Segall. D'ailleurs, puisque je vous parle du blondinet, notez bien que A Weird Exits se lit en 45rpm, comme le premier album du joufflu suscité. Vous risqueriez d'écouter un tout autre album en n'y prenant pas garde... Ce serait dommage tant celui là est bon !
A Weird Exits rappelle, avec son artwork, les productions solos du père Dwyer sous le doux nom de Damaged Bug, mais aussi avec l'utilisation des synthés. Il y en a toujours eu chez Thee Oh Sees, mais ils font moins office de nappage désormais si je puis dire, ils sont de plus en plus présents, n'en déplaise à certains.
La maitrise de ce mélange Kraut-Garage fait une nouvelle fois des merveilles, "Dead Man's Gun" & sa batterie Mötorik (ses batteries plutôt, Ryan Moutinho et Dan Rincon tapant pour la première fois sur un album ensemble) qui ne bouge pratiquement pas d'un iota durant tout le morceau, seule la guitare presque lointaine de John Dwyer perturbe l'alliance rythmique provoquant dès l'ouverture de l'album un aller simple vers la trance. & vous n'êtes pas prêt de redescendre...
Même s'ils ne renient en rien les premiers amours bruyants & gueulards ("Ticklish Warrior", "Gelatinous Cube"), ils n'enchaînent pas les petites bombes avec tous les compteurs dans le rouge, ils varient les plaisirs avec un très bon "Jammed Entrance" que ne renierait pas Zombie Zombie voire PVT, ils se paient même le luxe d'une beach song qui sent bon la margarita & les parties endiablées de Jokari ("Unwrap The Fiend Pt. 2") où la doublette guitare/clavier marche au diapason, avant d'attaquer le couple final, qui représente à lui seul presque un tiers de la durée de l'album. Rien que ça.
Je pense qu'il faut vraiment les voir comme un titre en deux parties, Situé d'ailleurs sur une seule face, ça veut bien dire quelque chose non ? Chose assez peu commune pour être signalée, le disque se sépare en 3 faces, la quatrième étant occupée par une belle gravure (d'aucuns auraient préféré qu'ils y glissent un Ep, mais bon..). Débutant comme une valse macabre, "Crawl Out From The Fall Out" continue doucement vers les méandre d'une Kosmische Musik apaisante mais néanmoins un peu cheloue pour les non-initiés (qui sait, c'est peut être la porte ouverte vers Klaus Schulze ou Popol Vuh). Il me semble que c'est la première fois que le groupe s'aventure aussi franchement dans ce terrain là. On a toujours senti une influence krautrock dans leur garage, mais là, ça peut déstabiliser un brin. Surtout quand ça repart avec "The Axis", rappelant à la fois les premiers Pink Floyd & toute une partie de la pop anglaise des 60's (Zombies en tête), une véritable transformation inattendue par ceux qui, quelques titres auparavant, détruisait tout avec "Gelatinous Cube".
Inattendue mais vraiment réussie avec ce final héroïque, à tel point qu'on en viendrait à espérer un album de pur krautrock (façon de parler) dans les années qui viennent, ou un album de reprise de Can, Neu!, Amon Duul II & j'en passe... Un genre de Krautrock For Dummies.
On le saura vite tant ce groupe est prolifique, à l'instar de leur compère Ty Segall. D'ailleurs, puisque je vous parle du blondinet, notez bien que A Weird Exits se lit en 45rpm, comme le premier album du joufflu suscité. Vous risqueriez d'écouter un tout autre album en n'y prenant pas garde... Ce serait dommage tant celui là est bon !
Parfait 17/20 | par X_Lok |
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