Thee Oh Sees
Floating Coffin |
Label :
Castle Face |
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Floating Coffin ? Voilà qui pourrait être le nom d'un dessert sur lequel on se jetterait goulument, à la manière d'un zombie morfal désireux de planter les dents restantes de sa mâchoire putréfiée dans le cerveau d'une victime. A moins qu'il s'agisse de l'effet inverse. Attention, ça peut mordre ! Les fraises attaquent !
Thee Oh Sees fait partie des artistes et groupes proliférateurs d'albums sortis en des délais peu espacés, avec Ty Segall ou encore King Gizzard & the Lizard Wizard actuellement. J'avoue, le premier ne m'attire guère d'intérêt instinctivement. Quant au second, j'ai bien peur que ça risque de me gaver en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire à l'avenir. Mais revenons au groupe 'métamorphe' de John Dwyer. C'est en regardant un excellent concert parisien enregistré de 2015, sur le net, que je me suis rendu compte que j'étais passé à côté de quelque chose. Je me méfiais aussi de ce qui promulguait du psychédélisme à tire-larigot par voix de presse ou venant de divers dithyrambes de fans transis. Mais là, le rock de Thee Oh Sees met la patate, avec l'aide désormais de l'image d'un John Dwyer transpirant essorer par secousses sa frange de cheveux au dessus de sa guitare transparente dans une ambiance de fête. "I Come From The Mountain" est une énergique plage entre punk et surf ouvrant judicieusement l'album, avant que le lent "Toe Cutter / Thumb Buster" vienne écraser l'auditeur et l'emporter dans une coulée volcanique à chaque fin d'un couplet. L'accélération reprend d'emblée dès le morceau suivant, "The Floating Coffin", tandis que "No Spell" s'engage à une destination plus planante mais toute aussi énergique. Et ainsi de suite, comme ça, le disque ne laisse pas souffler. Il hypnotise avec le menaçant "Night Crawler" ou provoque un tourbillon psychédélique qui aspire sur "Time Tunnel" en faisant entonner comme un gosse, un bras levé au ciel, les "Ha ha hahahahaaaa" en même temps que Dwyer. Le disque se finit sur le cool et mélodieux "Minotaur" accompagné par un violoncelle, histoire de décélérer l'ambiance en douceur.
Au final, il n'est jamais trop tard pour se rattraper. Et Floating Coffin est un album tellement bon qu'il en est trop court. Alors on y retourne joyeusement sans aucune modération.
Thee Oh Sees fait partie des artistes et groupes proliférateurs d'albums sortis en des délais peu espacés, avec Ty Segall ou encore King Gizzard & the Lizard Wizard actuellement. J'avoue, le premier ne m'attire guère d'intérêt instinctivement. Quant au second, j'ai bien peur que ça risque de me gaver en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire à l'avenir. Mais revenons au groupe 'métamorphe' de John Dwyer. C'est en regardant un excellent concert parisien enregistré de 2015, sur le net, que je me suis rendu compte que j'étais passé à côté de quelque chose. Je me méfiais aussi de ce qui promulguait du psychédélisme à tire-larigot par voix de presse ou venant de divers dithyrambes de fans transis. Mais là, le rock de Thee Oh Sees met la patate, avec l'aide désormais de l'image d'un John Dwyer transpirant essorer par secousses sa frange de cheveux au dessus de sa guitare transparente dans une ambiance de fête. "I Come From The Mountain" est une énergique plage entre punk et surf ouvrant judicieusement l'album, avant que le lent "Toe Cutter / Thumb Buster" vienne écraser l'auditeur et l'emporter dans une coulée volcanique à chaque fin d'un couplet. L'accélération reprend d'emblée dès le morceau suivant, "The Floating Coffin", tandis que "No Spell" s'engage à une destination plus planante mais toute aussi énergique. Et ainsi de suite, comme ça, le disque ne laisse pas souffler. Il hypnotise avec le menaçant "Night Crawler" ou provoque un tourbillon psychédélique qui aspire sur "Time Tunnel" en faisant entonner comme un gosse, un bras levé au ciel, les "Ha ha hahahahaaaa" en même temps que Dwyer. Le disque se finit sur le cool et mélodieux "Minotaur" accompagné par un violoncelle, histoire de décélérer l'ambiance en douceur.
Au final, il n'est jamais trop tard pour se rattraper. Et Floating Coffin est un album tellement bon qu'il en est trop court. Alors on y retourne joyeusement sans aucune modération.
Parfait 17/20 | par Pascha |
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